Le narrateur est obsédé par le souvenir de sa femme Edith, suicidée dans une cage d'ascenseur, et tyrannisé par l'amant de cette dernière, le mystérieux et méphistophélique F. Le narrateur tente de conjurer ses obsessions par l'invocation, de plus en plus scabreuse au fil des pages, de la première sainte indienne du Canada, l'Iroquoise Catherine Tekakwitha, convertie par les Jésuites au XVIIe siècle, si bien que le livre se déploie dans plusieurs directions - récit bourgeois d'un ménage à trois, biographie romancée d'une sainte historique, considérations hallucinées sur la drogue, Dieu, la culture pop, la guerre d'Espagne, les orgies et les Juifs, bref, l'univers de Cohen -, le cadre romanesque explosant à mesure, en poèmes, sketches, dialogues, prières.

Les perdants magnifiques

Un homme habite seul une pension à Montréal où son amie Marylin vient régulièrement dans sa chambre exiguë lui faire l'amour et déclamer des poèmes. À la suite de l'appel téléphonique d'un inconnu, il est amené à accueillir son grand-père arrivé de New York, qu'il ne connaissait pas, mais dont la ressemblance avec son père est indéniable. Le vieil homme, à l'accent épais, se montre facétieux, caractériel, malpoli, agressif, imprévisible. Il entame une histoire débridée avec la logeuse de la pension. Mais le narrateur éprouve immédiatement un véritable attachement pour lui. Dans le même temps, il promet le mariage à Marylin puis, avec cruauté, se dédie.

Retourné chercher à la gare la valise égarée de son grand-père, notre héros surprend l'employé du service des réclamations, au visage difforme, en délicate posture ; il va alors harceler cet individu, et l'humilier en devenant, par pure perversité, l'amant de sa femme. Et tout à coup, une question l'assaille : l'homme venu bousculer sa vie est-il vraiment son grand-père ?

En dix-sept chapitres denses, Leonard Cohen réussit un bref roman en forme de fable kafkaïenne, dans un décor qui fait penser à certains romans de Bernard Malamud ou de Saul Bellow. C'est en fait surtout une voix singulière, qui a déjà tout pour s'imposer. Un bonheur de lecture, tout comme les nouvelles qui accompagnent cette édition posthume et bénie.

Traduit de l'anglais (Canada) par Nicolas Richard

Un ballet de lépreux

Le Livre du Désir, qui réunit plus de deux cents textes et plusieurs centaines de dessins, confirme une double évidence : Leonard Cohen, l'auteur-compositeur-interprète de quelques succès " planétaires " (Suzanne, So Long Marianne, Sisters of Mercy, Famous Blue Raincot, Say Goodbye, etc.), le Québécois anglophone de Montréal, est d'abord un poète, universel, l'un des plus importants de son temps. Le Livre du Désir est empreint d'humour et de gravité à la fois. Se livrant souvent à une autodérision féroce, Leonard Cohen ne cherche pas à cacher ses peurs et ses doutes : angoisse face au vieillissement, crainte de la mort, déchirement entre désir de chair et désir d'absolu, écartèlement entre les créatures de " Boogie Street " et celles de " Di-u " (Celui qu'on ne nomme pas, selon la tradition juive)... Chez Leonard Cohen, chaque mot est une question et chaque question est une quête sans fin : Ne déchiffrez pas Ces cris qui sont miens. Ils sont le chemin Et non pas le signal.

Le Livre du Désir

The long-awaited second book of the fourth story arc - Sword of the Canon - in the epic fantasy series, the Wars of Light and Shadow.

 Lysaer's unstable integrity lies under threat of total downfall, and as his determined protector, Daliana will face the most frightening decision of her young life.

 Arithon, Master of Shadow, is marked for death and still hunted, when his critical quest to recover his obscured past entangles him in a web of deep intrigue and ancient perils beyond his imagining.

 Elaira's urgent pursuit of the Biedar Tribes' secret embroils her in the terrible directive of the Fellowship Sorcerers, while Dakar - the Mad Prophet - confronts the hard reckoning for the colossal mistake of his misspent past, and Tarens is steered by a destiny far from his crofter's origins.

 The penultimate volume of The Wars of Light and Shadow will touch the grand depths of Athera's endowment, and deliver the thrilling finale of arc IV, the Sword of the Canon.

 War, blood, magic, mystery - and the most hidden powers of all - will stand or fall on their hour of unveiling.

The Favourite Game

Leonard Cohen che scrive poesie su una Lettera 22, seduto al tavolino di una stanza gelida. Leonard Cohen in abito fumé, che alza il fedora di feltro per salutare la sua band. Cohen in un monastero zen, conosciuto da tutti i monaci come Jikan, « il Silenzioso ». Leonard Cohen in Grecia, mentre lavora a un romanzo sotto lsd. Cohen a Montréal, Cohen a Londra e a New York. Cohen l'ebreo che canta un Cristo marinaio. Cohen e il suo sguardo dolce, Cohen gentiluomo. Cohen disperato. Cohen dalla voce tenebrosa e dorata, Cohen alcolizzato. Cohen figlio di un sarto, Cohen portavoce di ogni uomo perduto. Cohen e un amore finito. Cohen con Janis Joplin, su un letto sfatto del Chelsea Hotel. Cohen e Marianne. Cohen e Suzanne. La vita di Leonard Cohen è stata un cammino di gloria e tormento, di sconfitta, eleganza e fragile bellezza. Il suo esordio come cantautore è arrivato solamente a trentatré anni, dopo tre raccolte di poesie e due romanzi acclamati dalla critica e ignorati dal grande pubblico. Cucendo insieme musica e parole ha creato la sua arte, fatta di suoni vellutati e canti dall'abisso, di tradimenti, addii, di morte e desiderio, di impermeabili blu e uccelli sul filo. Ha dato voce a chi si consumava nell'attesa, ha sussurrato di misticismo, malinconia, di sesso e solitudine; ha alzato il suo Hallelujah verso un mondo sacro e distrutto, sporco e incantato. Ha dato forma all'amore come redenzione, promessa non mantenuta, vortice in cui sprofondare, lasciando canzoni nate dall'assenza e dalla privazione, poesie scure come la cenere depositata dal fuoco ardente ma effimero del tempo. Il modo di dire addio è il libro in cui Leonard Cohen confessa in prima persona la propria vita e la propria arte. Attraverso decine di interviste inedite in Italia - accompagnate da una lettera in cui Francesco Bianconi, autore e voce dei Baustelle, racconta il suo Cohen più intimo, costantemente in bilico tra esistenza e poesia - scorrono cinquant'anni di episodi e brani indimenticabili, da « Suzanne » a « I'm your man ». E si svela a poco a poco il complesso mondo interiore di un uomo per cui la depressione è sempre stata una realtà quotidiana con cui lottare, un mare scuro da cui emergevano in superficie le sue canzoni, perché ogni sua parola era un'esplosione di luce.

Il modo di dire addio

Étrange musique étrangère

Le narrateur est obsédé par le souvenir de sa femme Edith, suicidée dans une cage d'ascenseur, et tyrannisé par l'amant de cette dernière, le mystérieux et méphistophélique F. Le narrateur tente de conjurer ses obsessions par l'invocation, de plus en plus scabreuse au fil des pages, de la première sainte indienne du Canada, l'Iroquoise Catherine Tekakwitha, convertie par les Jésuites au  XVII e siècle, si bien que le livre se déploie dans plusieurs directions - récit bourgeois d'un ménage à trois, biographie romancée d'une sainte historique, considérations hallucinées sur la drogue, Dieu, la culture pop, la guerre d'Espagne, les orgies et les Juifs, bref, l'univers de Cohen -, le cadre romanesque explosant à mesure, en poèmes, sketches, dialogues, prières.

La fin des années 1970 est difficile pour Leonard Cohen. Deuil de sa mère, séparation d'avec la mère de ses enfants, approche de la cinquantaine. Il opère alors un retour au judaïsme et explore sa relation à l'Éternel, tout en se méfiant de toute religion qui prétendrait à l'exclusivité.

L'écriture des psaumes l'amène à « renoncer à sa petite volonté » pour entrer dans un dessein plus grand, beaucoup plus grand, qui permet une réunification de l'être en réparant ce qui a été brisé. Il se sauve ainsi du désespoir, et souhaite que ses psaumes en fassent autant pour ses lecteurs.

Les psaumes contemporains de Book of Mercy (Livre de la Miséricorde) chantent la plainte humaine et passionnée d'un homme à son Créateur. Ancrés au cour du monde moderne, ces poèmes résonnent avec une tradition de dévotion plus ancienne, biblique notamment.

Édition, avant-propos et traduction de l'anglais (Canada) par Alexandra Pleshoyano.

Livre de la miséricorde

Il gioco preferito, pubblicato originariamente nel 1963, è un esuberante romanzo di formazione, paragonato dalla critica al Ritratto dell'artista da giovane di Joyce, che narra la giovinezza di Lawrence Breavman, figlio unico di una ricca famiglia ebrea di Montreal e alter ego dell'autore, dalla reazione alla morte del padre al controverso rapporto con la religione e la cultura ebraica; dalle scorribande notturne con l'amico Krantz alle ambizioni letterarie, le avventure sessuali e infine la scoperta dell'amore. Beautiful Losers, scritto in Grecia nell'estate del 1965, quando Cohen attraversava il tormentato periodo di crisi spirituale che si sarebbe concluso di lì a poco con l'inizio della sua trionfale carriera di cantautore, ruota attorno a tre personaggi - il narratore, la moglie defunta e un amico - coinvolti in un triangolo amoroso e ossessionati dalla figura di una santa pellerossa vissuta nel Canada del Seicento. Più che seguire una trama lineare, si sviluppa come un flusso di coscienza o una serie di illuminazioni, attingendo ai temi che saranno cari al Cohen musicista - la religione, il misticismo, l'eros, la critica alla società contemporanea - e traducendoli in una prosa visionaria e psichedelica che riscosse l'ammirazione, tra gli altri, di Lou Reed.

Les perdants magnifiques

Résumé

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