Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Mort d'homme

Célébration de la grenade

5 ans passés en prison... Désir rêvé de vengeance... Un homme prend le chemin de sa contrée natale à la recherche de sa jeunesse. Durant ce voyage, dans un train improbable, alors qu'il mûrit son dessein, l'homme revoit et revit un passé douloureux, fait de rêves et de désillusions, nous offrant ainsi le contenu d'une introspection nourrie de constats lucides, amers et désabusés. Plus le train progresse, plus les autres s'éloignent. De ces réflexions sur son histoire, sur les hommes, sur la vie et, bien évidemment, sur la mort surgira une philosophie aux contours parfois cyniques mais d'une acuité pénétrante et d'une clairvoyance douloureuse qui désille les yeux du lecteur. Et c'est du dialogue ininterrompu de cet étranger avec lui-même, dans l'enfermement symbolique d'un "fourgon de queue", que Pierre Molaine a fait le prétexte d'un roman-confession incisif et donné au récit la valeur et la fonction d'un itinéraire sanctifiant sur le chemin d'une liberté définitivement retrouvée.

Le fourgon de queue

Cette fresque de la guerre 1939-1945, Pierre Molaine la conçoit comme une épopée en trois volets. Le premier pourrait s'intituler : « La drôle de guerre », et souligne le côté burlesque et haut en couleurs du drame qui se joue comme à l'arrière plan. Le deuxième pourrait avoir pour titre « L'occupation » : la présence de l'ennemi sans coup de théâtre, dans une grisaille monotone où peu a peu s'enfoncent et l'homme et la sensibilité d'un pays réduit à des soucis matériels. Le troisième volet est une exaltation de la Résistance, et met en lumière l'aspect horrible que Pierre Molaine prête à l'affrontement soudain déchaîné, après une longue attente. Volontairement typés et pourvus d'atmosphères diverses, ces trois visages d'une même épreuve en deviennent comme symboliques. Les personnages qui s'agitent là, sont des hommes d'une trempe peu commune. Le capitaine Lambda détache, souverain et pourtant chaleureux, est à la fois acteur et spectateur. Le commandant Mattard, représente la volonté, et la volonté de sacrifice. Moravec, le seul personnage civil de quelque importance est, lui, un exécuteur de basses ouvres, et en même temps un héros. Enfin, le lecteur voit en action, à plusieurs reprises, le colonel Charles de Gaulle ; Pierre Molaine qui fut son compagnon pendant la drôle de guerre, a su restituer fidèlement sa silhouette imposante. Mélange inextricable, et on ne peut plus attrayant, de cocasserie et de terreur, de réalisme et de fantasque exacerbation dans les détails, ce roman est sans doute l'une des images les plus variées et les plus irrésistibles qu'on ait données de ces années de guerre et de résistance.

Le sang

Notabilité de préfecture, professeur d'université, membre de maintes sociétés, un homme meurt. Plutôt, il imagine sa mort et ses obsèques, telles que les veulent à la fois le destin et son ironique caprice. Il improvise moins qu'il ne rapporte, témoin clairvoyant de la réalité tragi-comique où se meuvent une épouse tragique et un quatuor de neveux discrédités. En quoi se résume, au soir de cette existence bourgeoise, le bilan de cet excentrique héros ? En un très petit nombre de souvenirs : un seul amour, deux amitiés, trois remords... mais il veut se convaincre que ces vestiges sont les signes sûrs de sa victoire sur le temps et sur la mort. En réalité toute son existence n'est que l'écho de ses rencontres furtives mais fréquentes avec Hélène, femme qu'il n'a pas voulu s'attacher tout à fait ; et aussi celui de ses exploits militaires. Ce nouveau roman de Pierre Molaine qui - une fois n'est pas coutume - quitte la tendresse pour la truculence, témoigne pour sa vigueur et son don de renouvellement.

La bidoche

Un p'tit prof' de rien du tout, voilà le héros de ce roman. Il se juge sans réel mérite. Il se sait sans grand avenir. Il ne nourrit nulle ambition. Il ne se leurre d'aucune chimère. Sa seule richesse est son idéal. Il aime son métier et ses élèves. Il a le sens du devoir, l'instinct du sacrifice et le culte du bien. Il rêve de cette lumière ineffable qui est la paix absolue de l'âme. Elle brillera pour lui un jour. Ce modeste au cour secret et pur aura, avant de mourir, la révélation et la mesure de son exacte stature morale, quels que soient ses déboires sur le plan sentimental. Ce livre, poignant et vrai, joint au classicisme de la forme une sensibilité toujours en éveil. Il est de ceux - très rares - qui témoignent de la permanence d'une sensibilité française, à travers les modes d'écriture, et comme malgré elles.

Mort d'homme

Résumé

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