Se consideri le colpe

Un uomo in un giardino d'inverno: un fico spoglio, le oche del vicino, i sassi di un muro millenario, i cactus dagli strani nomi musicali con cui tesse da sempre un dialogo di sguardi, una nuvola grigio piombo che incombe come una minaccia, e il sorgere di una domanda: « la fine della fine, cosa poteva essere? » È dalla domanda sulla fine che ha inizio questo Addio, trentatré brevi poesie - un costante ritmo di tre quartine chiuse da un solitario verso finale come un accordo sospeso - quasi a evocare i canti di un'umana commedia che costantemente si ripete, un cammino nelle selve oscure dell'esistenza verso un inevitabile distacco. I ricordi indelebili della guerra - soldati in ritirata, il padre in smoking sul lungomare, la madre accanto a quel futuro morto - si mescolano a creature spettrali che sembrano uscite da sogni malvagi e a persone reali amate e perdute: « l'amico morto senza poter più parlare » e l'altro « che sull'ultimo letto / tracciava con le mani un cerchio, / e voleva dire viaggio ». Le immagini spaziano dai bassifondi dell'evoluzione alle immensità del cosmo: « Che rumore fa la Terra / nella casa dello spazio? » La poesia nasce dal silenzio, e al silenzio aspira tornare. Come nella Sinfonia degli addii di Haydn, i suoni uno a uno si spengono, gli orchestrali se ne vanno. « Ho percorso la strada / più lunga, la strada senza un arrivo », scrive Nooteboom. Gli altri che camminavano con lui, amici, fratelli, amanti, sono scomparsi, se ne va l'airone solitario che seguiva la traccia « di ghiaia, di sabbia e / conchiglie in frantumi » che è quanto resta della sua vita, il desiderio lo abbandona, non sente più il suono dei suoi passi: nella grandissima quiete di quel sovrumano silenzio gli è dolce il naufragare.

Addio - Poesia al tempo del virus

Si, comme l'écrit Tolstoï, chaque famille malheureuse l'est à sa manière, celle de Pietro a sa façon bien à elle de l'être, faite de non-dits qui se transmettent de génération en génération. Mario, le grand-père de Pietro, a fait la guerre sur le front russe et en est rentré si traumatisé qu'il n'a plus jamais réussi à vivre une vie normale, finissant ses jours dans une institution spécialisée. Sa fille Giovanna, la mère de Pietro, qui a reçu cette souffrance en héritage, s'en arrange sur un mode excentrique, se levant en pleine nuit pour cuisiner de bons petits plats. Pietro, lui, demande aux élèves de l'école primaire où il enseigne d'enregistrer les bruits de chez eux afin de les commenter en classe, et finit par découvrir que si sa compagne Sara et lui n'arrivent pas à avoir d'enfant, c'est parce qu'il ne "fonctionne pas correctement", puisque Sara tombe enceinte d'un autre après leur séparation. Pour sortir de cette spirale, il entreprend alors un long voyage vers les rives du Don, dans les steppes du sud de la Russie, sur les traces de Mario, sans trop savoir ce qu'il y cherche mais bien décidé à se trouver lui-même.

Toutes les familles

Si, comme l'écrit Tolstoï, chaque famille malheureuse l'est à sa manière, celle de Pietro a sa façon bien à elle de l'être, faite de non-dits qui se transmettent de génération en génération. Mario, le grand-père de Pietro, a fait la guerre sur le front russe et en est rentré si traumatisé qu'il n'a plus jamais réussi à vivre une vie normale, finissant ses jours dans une institution spécialisée. Sa fille Giovanna, la mère de Pietro, qui a reçu cette souffrance en héritage, s'en arrange sur un mode excentrique, se levant en pleine nuit pour cuisiner de bons petits plats. Pietro, lui, demande aux élèves de l'école primaire où il enseigne d'enregistrer les bruits de chez eux afin de les commenter en classe, et finit par découvrir que si sa compagne Sara et lui n'arrivent pas à avoir d'enfant, c'est parce qu'il ne 'fonctionne pas correctement', puisque Sara tombe enceinte d'un autre après leur séparation. Pour sortir de cette spirale, il entreprend alors un long voyage vers les rives du Don, dans les steppes du sud de la Russie, sur les traces de Mario, sans trop savoir ce qu'il y cherche mais bien décidé à se trouver lui-même. 

Habité par le souffle de l'histoire, mais aussi par les joies et les douleurs d'une famille, Toutes les familles est le 'roman russe', fort et poignant, de Bajani, couronné en Italie par le prestigieux Premio Bagutta, au palmarès duquel on trouve avant lui Gadda, Calvino, Bassani et Sciascia.

Voici l'histoire que raconteraient les maisons si elles pouvaient parler, ce qu'elles révéleraient des vies, des amours et des disputes, des élans et des chutes de ceux qui les ont habitées.

À travers les lieux dans lesquels il a vécu, ceux qu'il a fantasmés, ou ceux parfois métaphoriques qu'il a imaginés, se dessinent le portrait kaléidoscopique d'un homme né au milieu des années soixante-dix, mais aussi l'histoire de son pays, de la mort de Pasolini à l'enlèvement d'Aldo Moro, événements marquants d'une Italie en mutation.

Andrea Bajani joue avec le silence apparent des maisons pour narrer avec une précision poétique les histoires qui composent l'essence même d'une vie. De Rome à Turin, de Paris aux paysages montagneux des Alpes, ce carrousel de maisons défile, aléatoire, charriant en même temps que son lot de souvenirs une profonde réflexion sur la mémoire et le temps.

Le livre des maisons

L'avion de Lorenzo se pose à Bucarest, où le jeune homme est venu assister aux funérailles de sa mère Lula. Celle-ci les a abandonnés il y a des années, son père adoptif et lui, pour créer une entreprise en Roumanie en compagnie de son associé Anselmi. Tandis qu'il découvre le monde dans lequel vivait Lula et dont il ne savait rien, Lorenzo se remémore la lente dérive de sa mère, qui s'est d'abord fâchée avec ses riches parents, puis a eu un enfant avec un amant de passage, avant de vivre avec un homme beaucoup plus âgé qu'elle n'a jamais vraiment aimé. Lorsque l'occasion s'est présentée de partir pour l'Europe de l'Est, ce nouvel Eldorado, elle n'a pas hésité un seul instant et, malgré ses promesses, n'est jamais revenue. Mais le rêve a vite tourné au cauchemar, l'entreprise a certes obtenu d'excellents résultats, mais Anselmi n'a guère tardé à s'intéresser à d'autres femmes, plus belles et plus jeunes. En Roumanie, Lorenzo apprendra à connaître le vrai visage de Lula, et ouvrira les yeux sur une Europe en pleine mutation. 
Après Très cordialement, Si tu retiens les fautes est un roman aussi ambitieux qu'abouti, fort bien accueilli en Italie, où l'on voit en son auteur l'un des jeunes écrivains les plus doués de sa génération.

Si tu retiens les fautes

Me reconnais-tu ? est l'histoire d'une amitié entre deux écrivains. L'aîné, dans sa maturité, et célèbre dans le monde entier ouvre grands les bras à un jeune romancier de trente ans son cadet après avoir lu son dernier livre. Dès la première entrevue, l'affection est réciproque, puissante, et parfois, débordante. Les coups de griffe du plus âgé en direction du plus jeune ne manquent pas, mais ce sont surtout l'impertinence, l'humour et la tendresse qui tissent petit à petit une relation forte et complexe entre les deux hommes, un lien qui sera mis à rude épreuve quand la maladie fait son irruption. Andrea Bajani fut ce jeune romancier qu'Antonio Tabucchi avait accueilli dans sa vie et dans sa famille, et dans un récit bouleversant qui remonte le temps, des funérailles à leur première rencontre, il rend le plus bel hommage que l'on puisse imaginer au grand écrivain disparu en mars 2012.

Se consideri le colpe

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