L'utopie cinématographique - Essai sur l'image, le regard et le point de vue

L'image est-elle un langage? Non, sans doute. Mais l'étude attentive de la nouvelle forme de récit, popularisée par le cinéma, élargit le champ de la réflexion linguistique jusqu'à rassemlbler dans une même théorie texte et parole, son et image. Autour d'une théorie unifiée de l'image, du regard et du sujet, le présent essai prend sa source dnas les travaux d'Emile Benveniste et de Jacques Lacan, propose un lieu de rencontres sémiologique aux cinéastes, psychanalystes, psychosociologyues et linguistes.

L'utopie cinématographique ; essai sur l'image, le regard et le point de vue

Les textes ici rassemblés traitent de la description des ruptures de continuité dans le déroulement de la chaîne signifiante, verbale ou analogique, sonore ou visuelle du discours et du récit. L'enjeu est d'identifier les figures qu'engendrent les fluctuations du rapport à autrui au cours de l'énonciation discursive ou narrative.

Les Figures du Sujet en Sciences Humaines

A la fin des années 60, la mode était à la linguistique, puis les années 70 ont vu l'avènement de la sémiologie et les années 80 le triomphe de la communication. Par-delà l'effet de mode, la métamorphose des champs disciplinaires souligne l'évolution de l'histoire des idées. Mai 68 est souvent célébré comme un moment de libération de la parole, puis les années 70 marquent l'épiphanie de l'image publicitaire et les années 80 inaugurent l'ère de la vidéo portable et de la micro-informatique. Les années 90 seront sans doute célébrées comme le moment de la rencontre, sur un même support énonciatif numérique, du verbe et de l'image.

Le verbe et l'image : Essais de sémiotique audiovisuelle

Les technologies audiovisuelles permettent une représentation analogique fine du monde sensible. Elles induisent de ce fait une confusion fréquente entre récit et discours, d'une part, réalité et fiction, d'autre part. Il serait donc opportun d'établir une théorie pragmatique de la représentation audiovisuelle qui permette de rendre à chacun son dû : le contenu à l'événement, l'expression au narrateur et l'interprétation au spectateur.

La mise en scène du discours audiovisuel

L'usine parfois est une prison, une machine à broyer les hommes, une fabrique de peur. Ce livre n'est pas un roman de la série noire, c'est le témoignage d'un ouvrier et de sa femme. Pour ceux qui croient que le fascisme n'existe pas, qu'il est loin, qu'il est ailleurs, pour ceux qui ne veulent pas voir ce qui se passe autour d'eux, Daniel et Mireille Bouvet ont écrit l'histoire de leur "cheminement".

L'usine de la peur

Qu'en est-il de l'écran et du cadre dans la représentation contemporaine ? L'avènement de l'écran numérique polyvalent — aux facettes et potentialités multiples — contribue-t-il à la clôture de la parenthèse mimétique, annoncée à grands cris ? La multiplication des fenêtres où s'enchâssent les commentaires, digressions et métaphores de toute nature n'est-elle que le prélude à l'épiphanie de l'image dans le texte, voire du corps dans la lettre ? L'écran tend-il à (re)devenir le lieu (quasi religieux) d'une manifestation de l'ailleurs et le cadre, la frontière que tout un chacun veut franchir pour devenir enfin l'objet fétiche du désir de tous ? Ou n'assiste-t-on pas, plus simplement, à un aménagement nouveau de l'espace des signes qui voit les images se transformer en figures dans le même mouvement où les mots se transforment en images — selon le vieux rêve futuriste italien popularisé en France par Guillaume Apollinaire ?

L'utopie cinématographique - Essai sur l'image, le regard et le point de vue

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