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Le Petit Chose | Alphonse Daudet
Le Petit Chose | Alphonse Daudet

Le Petit Chose

Publié par Le Club Français du Livre

355 pages

Résumé

An excerpt from the book-Je suis né le 13 mai 18.., dans une ville du Languedoc, où l'on trouve,comme dans toutes les villes du Midi, beaucoup de soleil, pas mal depoussière, un couvent de Carmélites et deux ou trois monuments romains.Mon père, M. Eyssette, qui faisait à cette époque le commerce desfoulards, avait, aux portes de la ville, une grande fabrique dans un pande laquelle il s'était taillé une habitation commode, tout ombragée deplatanes, et séparée des ateliers par un vaste jardin. C'est là que jesuis venu au monde et que j'ai passé les premières, les seules bonnesannées de ma vie. Aussi ma mémoire reconnaissante a-t-elle gardédu jardin, de la fabrique et des platanes un impérissable souvenir,et lorsqu'à la ruine de mes parents il m'a fallu me séparer de ceschoses, je les ai positivement regrettées comme des êtres.[2]Je dois dire, pour commencer, que ma naissance ne porta pasbonheur à la maison Eyssette. La vieille Annou, notre cuisinière,m'a souvent conté depuis comme quoi mon père, en voyage à ce moment,reçut en même temps la nouvelle de mon apparition dans le monde etcelle de la disparition d'un de ses clients de Marseille, qui luiemportait plus de quarante mille francs.C'est une vérité, je fus la mauvaise étoile de mes parents. Du jourde ma naissance, d'incroyables malheurs les assaillirent par vingtendroits. D'abord nous eûmes donc le client de Marseille, puis deuxfois le feu dans la même année, puis la grève des ourdisseuses, puisnotre brouille avec l'oncle Baptiste, puis un procès très coûteuxavec nos marchands de couleurs, puis, enfin, la Révolution de 18..,qui nous donna le coup de grâce.A partir de ce moment la fabrique ne battit plus que d'une aile;petit à petit, les ateliers se vidèrent: chaque semaine un métier à bas,chaque mois une table d'impression de moins. C'était pitié de voir lavie s'en aller de notre maison comme d'un corps malade, lentement, tousles jours un peu. Une fois, on n'entra plus dans les salles du second.Une autre fois, la cour du fond fut condamnée.

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