Casablanca

Le Corbusier

L’architecture, métaphore du pouvoir - Les Apuléennes #6

Encyclopedie Perret

Obsolète dès sa construction, sous la monarchie de Juillet, la dernière enceinte de Paris reste aujourd'hui gravée dans le paysage de la capitale. Les terrains de l'ancien rempart ont accueilli dans l'entre-deux-guerres une ceinture continue d'habitations, tandis que la zone non oedificandi recevait trente ans plus tard le serpent de béton du boulevard Périphérique. Ces deux anneaux restent présentement d'une importance stratégique dans l'aménagement de la métropole parisienne. Des controverses sur le tracé de l'enceinte de Thiers aux réflexions actuelles, l'ensemble des projets politiques et architecturaux prescrivant un avenir radieux à la ceinture de Paris attendait une restitution unitaire. Eclatés en documents multiples et introuvables, les polémiques sur la désaffectation de l'enceinte avant 1914, les projets d'architectes et de techniciens des années vingt et trente, mais aussi les politiques d'aménagement routier conduisant au Périphérique, après la Seconde Guerre mondiale, font pour la première fois, l'objet d'une présentation méthodique. Les architectures idéales et les documents opérationnels - pour la plupart inédits -, relatifs à cette chronique ne sont pas le seul témoignage des vies multiples de la ceinture, et sont confrontés aux images des peintres, des graveurs et des photographes ayant exploré les marges de Paris. De van Gogh à Atget, mais aussi de Zola à Céline, l'espace de liberté des Fortifs et de la zone n'aura manqué de révéler cette " expérience du phénomène de la limite " constitutive, pour Walter Benjamin, du phénomène des seuils de la ville. Une telle expérience historique reste, au demeurant, à reformuler en termes contemporains, cent soixante-dix ans après l'" embastillement " de Paris.

Des fortifs au périf - Paris, les seuils de la ville

Description des rapports entre Paris et Londres sous l'angle de l'architecture et de l'urbanisme, entre la fin du XVIIe siècle et la première moitié du XXe siècle. L'expansion démographique et le développement industriel ont déterminé, dans les deux cités, des attitudes et des choix qui se reflètent, s'influencent ou s'opposent constamment.

Paris-Londres

Au cours des deux derniers siècles, l'architecture et le paysage urbain ont constamment été au centre des relations entre l'Allemagne et la France, dessinant dans l'espace une chronique des relations croisées et des confrontations entre les deux pays. A l'image de la physique, où les perturbations introduites dans un champ électromagnétique par un champ voisin provoquent des interférences, les deux histoires parallèles se déterminent l'une l'autre. Théories, idéologies et formes circulent dans les deux sens à travers les frontières, pendant que des débats incessants portent sur la monumentalité ou l'interprétation des techniques nouvelles. Alors que les villes connaissent une croissance sans précédent, les relations en miroir entre les capitales Paris et Berlin sont fécondes, tandis que les projets conçus pour des territoires frontaliers transformés par le jeu des annexions et des occupations, comme Strasbourg, Metz, la Rhénanie ou la Sarre, sont aussi inventifs que controversés. Voyages de découverte et de formation, recherches, projets et chantiers jalonnent ces relations entre architectes, urbanistes et paysagistes, mais aussi entre intellectuels et critiques actifs dans chaque pays et, pour certains, dans les deux à la fois. De Karl Friedrich Schinkel à Jean Nouvel, une sorte de conversation continue s'engage ainsi entre Gottfried Semper, Viollet-le-Duc, Auguste Perret, Le Corbusier, Walter Gropius, Rudolf Schwarz, Walter Benjamin et Julius Posener. Restitués dans leurs enjeux changeants par les analyses d'une vingtaine de chercheurs européens et nord-américains, ces échanges intenses sont illustrés par un ensemble de dessins, de plans et de photographies souvent inédits. Dans une fresque étonnante, les projets oubliés et des réalisations ignorées dialoguent ainsi avec des édifices connus, qui prennent un sens nouveau.

Interférences/Interferenzen - Architecture Allemagne-France 1800-2000

Confronter les codes et les écoles artistiques entre la France et l'Italie en matière d'urbanismeDans cet ouvrage initialement publié en 1984 et rapidement devenu introuvable, Jean-Louis Cohen analyse un moment-clé pour la théorie et la pratique de l'architecture contemporaine, marqué par les échanges intenses des années 1970 entre l'Italie et la France. Il en fut à la fois l'un des témoins et l'un des acteurs. Cette chronique permet de découvrir les causes et les effets de la coupure constatée entre les architectes et les intellectuels en France, depuis la moitié du XIXe siècle, au travers d'une réflexion sur les rares contacts qu'ils entretinrent et d'une réflexion sur les malentendus qui jalonnèrent leurs rapports. Cette coupure est rendue particulièrement patente par la confrontation des situations respectives de la France et de l'Italie. Au début des années 1970, une véritable fascination pour la culture architecturale italienne saisit les Français, attentifs aux nouveaux discours sur l'urbanité et sur l'histoire. Une perspective s'ouvrit ainsi pour le dépassement du fossé existant, un nouveau modèle conduisant les architectes à se penser comme concepteurs et comme intellectuels. Le livre restitue en particulier les trajectoires d'Ernesto Nathan Rogers, Aldo Rossi, Vittorio Gregotti et Manfredo Tafuri, tout autant que celles des italophiles comme Bernard Huet ou Philippe Panerai. Un ouvrage de référence pour comprendre la césure entre les architectes et les intellectuelsCE QU'EN PENSE LA CRITIQUE- « Ce livre est la réédition d'un ouvrage paru en 1984, fruit d'une recherche financée par la Direction de l'Architecture (France), il garde toute son actualité et son questionnement. » - (Archicool. Magazine d'architectures)- « Cet ouvrage richement illustre a d'autant moins vieilli que son auteur s'est plu à scrupuleusement réactualiser son appareil de notes tout en ne touchant (presque) pas à son texte ajoutant simplement quelques "remarques rétrospectives" qui retracent utilement le chemin parcouru en trente ans. Structuralo-marxiste il était, structuralo-marxiste il demeure ? Oui, quelque part entre l'Hudson et la rue des Ecoles, I'habitude des ponts frontaliers sans doute. - (Jean-Louis Violeau, Revue Urbanisme)- « Initialement publie en 1984, ce travail de recherche, réalisé par un jeune architecte-historien pour la direction de l'Architecture du ministere de la Culture et de l'Environnement, rend compte de l'état du milieu de l'architecture en France dans les années 1970 des points de vue pratique et théorique. » - (Archiscopie)A PROPOS DE L'AUTEUR Né en 1949 à Paris, Jean-Louis Cohen est architecte et historien. Il est Professeur à l'École d'architecture Paris-Villemin et à l'Institute of Fine Arts de l'Université de New York.

La coupure entre architectes et intellectuels, ou les enseignements de l'italophilie

Invité par le MoMA, Jean Louis Cohen met sur pied une vaste exposition qui donne une vision narrative de la carrière de celui qui révolutionna l'architecture du 20e siècle. Le fil conducteur est le rapport du Corbusier aux paysages du monde, dans lesquels il a inscrit ses constructions, de l'Europe aux Amériques et jusqu'à l'Asie. De très nombreux documents d'archives, parmi lesquels on remarquera des dessins rehaussés de gouache et d'aquarelle, font de ce catalogue un véritable livre de référence.

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