Crissement sur le tableau noir

Cher oussama

Triste, le pays ch'ti ? Pas le moins du monde. Gill, qui n'a pas les yeux dans sa poche, en fait un terrain d'observation et d'aventure. Les bizarreries de Trisomic-Marcel son grand frère, les crises de nerfs de Marie-Rose sa mère, les rendez-vous amoureux de Nadège sa voisine, les ronds de jambe du docteur Verdier, rien ne lui échappe. De ses expéditions aux " gadoues ", la décharge, à ses tribulations lycéennes, en passant par les discussions dans la cuisine familiale, tout éveille sa curiosité. Et puis il y a Françoise, sa bien-aimée, sa princesse, son ange... Cet idyllique univers d'enfance se fissure pourtant lorsque certains commencent à remuer un passé trouble, l'Occupation, qui, en ces années soixante, jette encore son ombre sinistre et venimeuse. On ne patauge pas impunément dans les gadoues...

Les ch'tis bonheurs - Les gadoues - Occasion

Petit Fred, dit "Hamster", ne supporte pas la vue du sang. Les jours de boudin, il aimerait mieux jouer de la trompette que de courir les abattoirs, sur ordre de son boucher de père, à l'arrière de la 2CV familiale. Ou jouer les spectateurs au bistrot d'en face, où les empoignades vont bon train. Ou mieux, passer un moment avec sa copine Lilas, pardon Leïla, une vieille de vingt-huit ans, la plus jolie femme du quartier. Mais là non plus, il n'est pas dans le ton. Nous sommes en 1962, et le fracas de la guerre d'Algérie parvient jusqu'au Petit Belgique, quartier cent pour cent prolétaire dans le plat pays du Nord.

Fred Hamster et Madame Lilas

Les bizarreries de Trisomic-Marcel son grand frère, les crises de nerfs de Marie-Rose sa mère, les rendez-vous amoureux de Nadège, sa voisine... rien n'échappe à Gill, gamin d'une petite ville ouvrière du nord dans les années 60.Tel le P'tit Gibus de La Guerre des boutons, Gill n'est pas à une bêtise près. Surtout, il voudrait bien comprendre ce que les adultes prennent tant de peine à lui cacher.Bientôt l'ombre sinistre et venimeuse de la période de l'occupation resurgit...

Les Gadoues

L'enfance de Fred est un pays gris et plat, quelque part dans un faubourg ouvrier de Lille. On s'ennuie, on n'attend rien, la guerre d'Algérie s'éternise. Fred n'a pas de camarades et il déteste les abattoirs et la boucherie-charcuterie de son père. Comment s'évader de ce petit monde hostile ? Ses seuls amis sont un ferrailleur anarchisant et un vieux trompettiste de bals populaires. Avec de si pauvres héros, Fred n'ira pas bien loin. 
Mais quand Madame Lilas apparaît, tout s'illumine. Elle, c'est Leïla, l'Algérienne, celle que l'on traite d'espionne, de traînée. Elle est arrivée un jour dans le quartier, à vingt-huit ans, fuyant son pays où l'on voulait la marier de force. Parce qu'elle est belle, rejetée, parce qu'elle peut l'aider à réaliser ses rêves, Fred l'a aimée tout de suite...

Fred hamster et madame lilas

Blessé par un tir d'obus, le deuxième classe Alfred Berthier décide de perdre la mémoire. De la catastrophe de la mine de Courrières aux tranchées du Chemin des Dames, il en a déjà trop vu. Rebaptisé Adam, il tente de se recréer une vie dans le tourbillonnant Paris des années folles. Mais comment retrouver le sourire quand une marraine de guerre vous trahit, que l'affriolante Adèle se joue de vous et que votre patron, rédacteur en chef du Journal des Réfugiés, atterrit chez les fous ? Encouragé par son extravagant ami Gustave, Adam-Alfred quitte la capitale. Et c'est sur la terre de son enfance, au pays noir du labeur et du carnaval, au milieu des chantiers de reconstruction et d'une bande de joyeux drilles, que la soif d'aimer la vie et l'envie de se rebeller le feront renaître. Mais auparavant, il aura fallu laver l'affront d'un maudit bluff né sous terre. Loufoque retournement ? Fable burlesque ? Mieux ! Le Cabaret des oubliés est un sacré pied de nez aux postures officielles de l'après-Grande Guerre.

Le cabaret des oubliés

Rien ne semble pouvoir stopper la dérive de Marcel, l'ancien comptable d'Albert Zitoune. Ses derniers sous claqués dans les casinos de la côte, seul, SDF, rongé par le cancer, il espère encore un geste charitable de son patron. Ce serait la moindre des choses parce qu'il aurait pu le mouiller, les flics ont d'ailleurs assez insisté pendant ses cinq années de taule, mais il n'a jamais rien lâché. En fait de gratitude Zitoune s'est contenté de lui prendre sa femme et de payer à sa fille Estelle une éducation haut de gamme. Il a beau multiplier les largesses, la gamine le hait. Peu importe qu'il soit devenu une grosse pointure de la pègre européenne, elle a juré de le déboulonner. C'est une conversation surprise au cours d'une soirée de bringue entre Zitoune et son père dont on avait caché à Estelle la remise en liberté qui va mettre le feu aux poudres jusqu'au 14 juillet, pour le bouquet final.

Crissement sur le tableau noir

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