La poésie populaire en France au XIXe siècle - Théories, pratiques et réception
La poésie populaire en France au XIXe siècle - Théories, pratiques et réception
Hélène Millot
HHélène Millot
HHélène Millot
NNathalie Vincent-Munnia
NNathalie Vincent-Munnia
NNathalie Vincent-Munnia
MMarie-Claude Schapira
MMarie-Claude Schapira
MMarie-Claude Schapira
MMichèle Fontana
MMichèle Fontana
MMichèle Fontana
Publié par Du Lérot Editeur, le 01 septembre 2005
767 pages
Résumé
S'agissant du XIXe siècle, c'est plus volontiers au roman qu'est accolée l'épithète de populaire, surtout aux formes et aux contenus de masse que lui donne son rôle de feuilleton dans les journaux à grand tirage. C'est pourtant dans et par la poésie qu'à partir de 1830 et grâce à 1830, les barbares modernes - autrement nommés les " prolétaires " - font incursion dans le champ de la littérature. Alors qu'en Allemagne, l'acception nationale prédominait dans le concept de Volkspoesie tel que l'histoire littéraire naissante le transfère au début du siècle de ce côté-ci du Rhin, la dimension sociopolitique, en France, marque d'emblée un phénomène autonome qui défraie la critique mais gagne les sympathies actives des socialistes et des notables de la littérature (de George Sand et de Béranger à Lamartine et à Hugo) pendant que, sollicitée par l'Etat, la science universitaire, elle, préfère mettre en avant la longue durée et l'ethnicité des chants et chansons accumulés par la tradition orale depuis le Moyen Age. Après avoir évalué le degré d'innovation et d'autonomie des poètes ouvriers contemporains du romantisme, les collaborateurs de l'ouvrage prennent en compte la réalité des textes, constatent leur fréquente conformation aux modèles reçus mais mettent aussi en évidence des thématiques, des projets, des parcours poétiques originaux, que des théorisations d'époque ont essayé de problématiser et qui, de façon médiate, mais en profondeur, ne sont pas demeurés sans effets sur la grande poésie - celle notamment de Baudelaire. Ainsi comprend-on mieux les évolutions observables dans la seconde moitié du siècle, lorsqu'à côté d'une poésie " humanitaire " bien-pensante, le cabaret, à l'exemple du Chat noir, esthétise et spectacularise l'élan initial. Mais outre le cas singulier de jehan-Rictus, que sa révolte contre les contrefaçons bourgeoises amène à travailler sur la langue comme, plus tard, le fera un Céline, la poésie populaire fait alors résurgence dans les chants de la Commune, dans la chanson de grève et dans le genre de la chanson anarchiste. Au total, c'est un continent poétique englouti que notre équipe de recherche a tenté de cerner, d'explorer et de proposer à une redécouverte.
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