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Le fantastique peut tant bien désigner l'univers de la science-fiction, si efficace pour plonger le récepteur de l'oeuvre dans un monde où ses repères sont balayés, que d'autres mondes merveilleux, irrationnels, propres à évacuer le temps d'un instant notre acception commune d'un quotidien consensuellement rationalisé. Le fantastique signifie également une présentation du réel dans laquelle une touche de mystère, de surnaturel remet tout en cause. Il n'est donc pas surprenant que la musique fantastique soit également souvent le lieu - emblématique - de recherches et d'expérimentations sonores, instrumentales ou vocales, et de récurrences mélodico-harmoniques formant des cohérences esthétiques fortes que cet ouvrage propose d'analyser dans trois domaines essentiels de la musicologie des XXe et XXIe siècles : musiques actuelles, musique contemporaine et musique de film. Si la présentation de chacune de ces trois sphères musicales, de manière distincte, afin de bien contextualiser l'ensemble, s'est avérée nécessaire en préambule, une des originalités de cet ouvrage réside bien dans les "correspondances" - au sens baudelairien du terme - qui les réunissent. Plusieurs pistes de réflexions se dégagent : le fantastique est-il le lieu d'innovations purement artistiques ou est-ce qu'une dimension engagée se cache derrière l'acte créatif ? Les codes et principes récurrents identifiés permettent-ils d'affirmer qu'il existe bien et bel un langage du fantastique ? L'originalité du propos musical ne se situe t'il pas également dans cet entre deux d'un fantastique plus suggéré ? Ce sont toutes ces questions auxquelles cet ouvrage tente d'apporter des éclairages à travers dix-neuf chapitres répartis en trois grandes parties intitulées "Le Fantastique entre son, musique et rêve" ; "Le Fantastique des genres et langages musicaux" ; et "Du Fantastique à l'illusion ou illusion du fantastique".

Le fantastique dans les musiques des XXe et XXIe siècles - Musiques actuelles, musique contemporaine et musique de film

Empreinte de couleurs poétiques, la musique de Dominique Lemaître n'appartient à aucune école et ne dépend d'aucune esthétique référentielle. Tout au plus, sa palette de charme opère avec sincérité en évoquant quelques sources sentimentales venant de ses premières amours électroacoustiques ou de sa culture approfondie des grandes pages musicales du XXe siècle. Face à la multiplicité des centres d'intérêts que revêt le grand ?uvre du compositeur, l'ordonnancement sous la forme de dominos ("  Prétextes et contextes " , " Allusions et illusions ", " Impressions et expressions ") a servi de trame thématique aux diverses conversations avec Pierre-Albert Castanet. Parmi moult questions-réponses, sont ici abordés - outre les domaines astrophysique et mythologique - les rapports aux arts (poésie, peinture, cinéma...), les concepts esthétiques de " post-modernité " ou de " barocco ", les binômes circonstanciés cernant l'?il & l'oreille, timbres & matériaux, style & idée, espace & temps ... Suivant un rituel somme toute bien établi, les ?uvres de Dominique Lemaître rompent le silence, s'épanouissent puis y retournent ... d'où le titre poétique du présent ouvrage : " L'instant et l'éternité ".

Dominique Lemaître - L'instant et l'éternité

Quand le sonore cherche noise: pour une philosophie du bruit

Berlin - Destructions, reconstructions et vie artistique depuis 1945

Émaillés de deux poésies originales respectivement signées par Joëlle Léandre et par André Pieyre de Mandiargues, ces actes des Journées européennes d'études musicales consacrées à Giacinto Scelsi (1905-1988) se composent de trois parties. Les deux premières concernent l'esthétique et l'analyse des opus (tant poétiques que sonores) de Giacinto Scelsi alors que la troisième se consacre à l'impact et à la résonance du compositeur sur l'art contemporain. Sont ainsi convoqués des rapprochements plus ou moins probables avec Walther Klein, Constantin Brancusi, Bernd Alois Zimmermann, György Kurtág, Tristan Murail, Dominique Lemaître et Thierry Alla. Alors que le premier chapitre se concentre sur les atours de la muse poétique, le rapport à la danse, la spécificité sonore ou encore la médiation culturelle et rituelle de la musique de Scelsi, le deuxième grand chapitre se focalise sur les techniques de composition, sur les modes de jeu et sur quelques partitions majeures (Ko-Tha, Les Chants du Capricorne, Konx-Om-Pax, Quatre pièces sur une seule note, Pranam II, Deuxième quatuor à cordes…). 
De l'alpha à l'oméga, à parcourir la table indicielle des matières, la simple lecture montre une volonté kaléidoscopique au niveau de la philosophie du contenu disciplinaire de l'ouvrage. Car nous avons tenu à convoquer plusieurs générations de musicologues, à multiplier à dessein les points de vue et à rassembler une danseuse, des compositeurs, des chefs d'orchestre, des poètes, des plasticiens et des éditeurs… autant de proches qui ont connu les habitudes et les desiderata du compositeur pianiste… mais également autant de jeunes chercheurs qui viennent pour la plupart de passer avec succès leur thèse.
Ainsi, au coeur de cette somme inédite de provenance intentionnellement multiple, le discours amical peut côtoyer l'analyse plus aride, comme la dissertation esthétique peut faire place à l'hommage essentiellement poétique…

Giacinto Scelsi aujourd'hui

"On ne prostitue pas impunément les mots", écrivait Albert Camus. C'est précisément cette existence du mot, aux marges du sens conventionnel et communicatif, qui fait l'objet du présent ouvrage. Ce dernier s'attache à interroger l'être du Mot à travers diverses expériences poly-sensorielles poétiques (poésies sonore, mécanique, cybernétique, visuelle, concrète, acousmatique, cinétique, asémantique, de participation active, de lettrisme, etc.) ou des formes nées de convergences entre l'art cinétique, l'art de l'environnement, l'art numérique et la musique, notamment. Seront également explorés les rapports de l'expression verbale et du phénomène sonore en tant que médium des informations dans les partitions musicales, qui peuvent, pour certaines, être conçues selon une proposition engendrant l'aura d'un texte, d'une phrase, d'un mot ou même d'une lettre (ce qu'on appelle "partitions verbales"). C'est enfin le Mot lové dans une conversation, l'illumination de la pensée de Cage, le Mot "lui-même" — à la différence du Mot "qui parle" ou "qui oriente le faisceau vers le sens".

Les mots et les sons - Les mots et les sons tressés par les images

Quatre Etudes De Concert Pour Tambour Seul

En prenant symboliquement pour titre la phrase de Sophocle : " Tout est bruit pour qui a peur ", Pierre Albert Castanet confirme son intérêt pluriel - compositionnel, musicologique et esthétique - envers les audaces exploratrices de la sphère musicale du XXe siècle. Embrassant autant les modes d'expression savante que populaire, l'auteur cerne les différentes topiques du son-bruit en éclairant ses multiples vertus insoupçonnées. Confidence métaphorique, le phénomène bruiteux est ainsi analysé aux prismes de l'histoire, de la musicologie, de la sociologie, de la théorie, de l'anthropologie, de la philosophie, de l'esthétique et de leur aura périphérique immédiate. Foisonnant d'exemples clairs et précis, oeuvrant " pour une histoire sociale du son sale ", Tout est bruit pour qui a peur peut se lire comme un guide avisé de la modernité sonore du siècle dernier. Lors de sa première édition, l'ouvrage - préfacé par Hugues Dufourt - a reçu le Prix des Muses (2000) décerné par L'Express et France Culture.

Algol Pour Clarinette En La Ou Autres

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