"J'ai choisi de parler de ma mère comme d'une femme à part entière. J'ai écrit ce livre au rythme des battements de son cour. Parce qu'elle est là, vivante, disponible, prête à tout entendre et à tout partager. Quand je pense à elle, je pense à nous, au drôle de couple que nous formions. Je ne l'ai jamais appelée Maman. Toujours Peggy. J'ai été son frère, son admirateur, son amoureux. Je suis devenu son fils. Il était temps."J.-M. R.

Une petite femme

Après sa rupture avec Estelle, Lorenzi, romancier de 45 ans, l'a regardée partir avec les deux enfants qu'elle avait eus jadis de Montandon, un acteur sans prestige. Pourquoi Lorenzi retourne-t-il dans l'appartement où ils ont vécu moins d'un an ? Pourquoi se met-il à raconter sa vie, son amour perdu aux nouveaux occupants ? Pourquoi Anton et Nicola Wimar, qui se prétendent tous deux espions au chômage, écoutent-ils avec tant de bienveillance l'ancien locataire ? Perversité et perfidie règlent avec une minutie et une alerte cruauté ce qui se révélera un jeu de dupes. Car les amours et les ruptures sont aussi compliquées que le cœur humain : sans doute ne peut-on jamais avoir qu'un début d'explication.

Un debut d'explication

"Il était parfaitement concevable que je m'arrête d'écrire :
- Qu'espérez-vous de plus ? me disait-on. Voilà combien d'années déjà que vous nous menez en bateau en jurant que votre prochain livre sera différent, plus épais, consistant ? et vous remplissez toujours la même copie, en si peu de mots, si peu de pages...
Avais-je donc déjà gagné mon pari stupide : dix livres à trente ans et bonsoir ? Non, je n'attendais rien de personne. Seulement que l'on me supporte. Etre aimé en ma qualité de vieil espoir des lettres.
Une fois de plus, j'aurais promis n'importe quoi à n'importe qui, d'écrire un roman maritime, moi qui nageais si mal, un conte de fées, une saga champêtre, de m'inventer une autre famille que l'on tolérerait plus que la mienne."

Méchant

«Il n'existe aucune loi pour les chats de couples séparés. Rien n'est prévu : pas de droit de visite ni d'hébergement. Le chat, le plus souvent, reste avec les enfants, les jouets, le mobilier, les livres. Aussi, dès le premier été après mon départ de Cassini, ma fille Dina m'a-t-elle accordé une faveur à la veille de ses vacances. Sur son aimable suggestion, je suis allé en cachette cet été-là, à raison de trois après-midi par semaine, tenir compagnie à mon vieux chat. Deux enfants plus tard, de deux mères différentes, j'irai bientôt enterrer Lala au cimetière des chats. Nous n'avons invité quasiment personne. La formule de Gabriel, mon fils aîné, m'a paru la plus juste : Ni fleurs, ni Sheba».
Comme un chat se nettoie tout seul, Jean-Marc Roberts, ici, ne tient pas sa langue : il se livre à sa «toilette» d'homme de mauvaise réputation, racontant sa vie imaginaire, sa vraie vie : tapageuse, secrète, publique. Et libre.

Toilette de chat

Le sommeil agite

" Le livre refermé, on ne sait pas ce qui s'est passé entre deux hommes et une femme, sinon des nuits vides, des coups de téléphone, des blagues de potache, le froid du soleil, des petits vagabondages dans un Paris aux nuages gris.
Tout cela est vrai, mordant, défaillant, embêté, poli. Il reste alors en nous un insidieux désordre, une perplexité, le sentiment d'une fragilité de vie qui entre en nous, brutalement. Rarement lecture laisse aussi détroussé, pauvre, pillé dans ses petits conforts moraux. Déshabillé. " Jacques-Pierre Amette, Le Point

L'angoisse du tigre

Portrait crache

L'écrivain évoque deux périodes de sa vie, celle de sa récente maladie et les souvenirs de quatre étés passés en Calabre lorsqu'il était adolescent. Il se rappelle de son oncle, Felix, Amalia et Mariella, ses premières amours, autant de souvenirs que sa mémoire ravive.

Une petite femme

Résumé

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Critiques

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