Terminus pour les pitbulls (serie : "sport et micmacs")

" J'ai compris que cette finale de la Coupe des Coupes venait de débuter quand nos chaussures ont cessé de cliqueter sur le ciment.
Au moment où j'ai entendu nos crampons s'enfoncer dans la terre de la pelouse, avec ce bruit mat et gras si différent du martèlement métallique qui nous avait accompagnés dans les couloirs depuis les vestiaires. J'ai su que l'attente était finie et que la peur pouvait commencer. Il s'est toujours dit qu'un footballeur, c'est quelqu'un qui fabrique du rêve et qui le distribue tout de suite aux autres.
Il a moins de dix-huit ans. C'est le plus jeune remplaçant de l'équipe. En direct du banc de touche, il raconte " son match " et se ronge les ongles. Jusqu'au moment où il est envoyé sur le terrain...

Jeu sans ballon

D'aucuns sont prêts à toutes les additions, d'autres tapis dans leurs retranchements : les nombres ne se chiffrent pas, tant ils sont illimités. Ils ont compté pour nous, on les retient. Très vite ils tournent au symbole : 1515, 33, 007, 36. 15, 21 x 29, 7, etc. Voici donc, pour ces numéros marrants, des scénarios cocasses. Avant tout, ils se tracent, ont forme et figure ; costumons-les, et l'on obtient toute une sarabande de petites bambochades quantifiées se dénouant en morale, chacune livrée avec son blason. Après quoi, pour réviser, quelques "Exercices arithmétiques appliqués" sont proposés au lecteur.

Galipettes arithmétiques choisies

L'inauguration des ruines retrace le parcours, sur quatre générations, d'une famille d'industriels, dont le destin est intimement lié à celui de la ville qu'ils habitent et qu'ils façonnent, jusqu'au point de faire littéralement corps avec elle. C'est aussi un roman qui a envie de roman : si la structure générale est celle d'un 'roman de dynastie', le texte multiplie sur cette base les récits, les personnages, les aventures, les épisodes, les narrations, en mêlant l'amour, l'économie, les fantasmes, l'architecture, l'Histoire, la politique, la poésie, les chansons...

L'inauguration des ruines

La ville dort. Tout est noir. Sauf une chambre. Une lampe de chevet y répand une lumière chaude, qui mêle le rose et l'or comme dans une toile d'un nabi. Cette clarté suave éclaire une femme qui repose. Derrière elle, le papier peint à rayures se fond et s'enfouit dans une obscurité qui s'épaissit vers le sol, s'allège peu à peu en s'élevant, et révèle au passage, par contraste, des éclats de peau mate et des courbes devinées. Une ligne de clarté pâle ourle la taille, dessine le renflement des hanches, souligne la fuite des cuisses. Des reflets passent sur la peau. Des frissons aussi, qui vont se perdre dans des ombres, au ventre. La dormeuse est nue. Elle se retourne. Elle s'expose. Peine perdue. Le musée ne s'intéresse qu'à l'art moderne et contemporain.

Kakémos, légers kakémos

Tour de france n'aura pas lieu (serie : "sport et micmacs") (le)

Ecrire une ville, c'est collectionner des coups d'oeil qui ressemblent quelquefois à des clins d'oeil. Il faut bien, cependant, à la fin, réunir ces pièces éparses pour dresser un tableau d'ensemble. Cela s'appelle fabriquer un puzzle. J'essaie de rédiger le puzzle de La Ricamarie. Sans oublier le plus important : l'indispensable pièce à jamais introuvable.

Mon bonhomme de chemin - La Ricamarie

Mettre le nez à la fenêtre, en termes cyclistes, c'est se porter en tête du peloton en vue de s'échapper. Voilà précisément ce que fait Maurice, dit Momo, dans une grande étape de montagne du Tour de France. Trop présomptueux? La gloire n'a jamais été à son programme. Et s'il gagnait... Si cette course était pour lui une manière de régler ses comptes avec une enfance âpre et solitaire, qui l'a convaincu que la lutte est la seule porte de sortie? Faut-il toujours s'échapper pour exister?Les quelques heures de cette étape, où tout un destin se joue, le lecteur les vit dans la peau de ce coureur avec ses espoirs, ses efforts, sa détresse, son courage.On sue, on vibre, on souffre, on exulte avec lui, dans ce roman qui alterne le présent de la course, avec son rythme vif et haché, et le passé de l'enfance, avec ses lenteurs, ses doutes et sa solitude.

Terminus pour les pitbulls (serie : "sport et micmacs")

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