Mircea Cantor ; la partie invisible de l'infini

Collectif

Publié par Fage, le 20 octobre 2016

128 pages

Résumé

La réception de l'oeuvre de Brancusi (1876-1957) dans la culture roumaine a suivi une trajectoire plutôt sinueuse : En effet Brancusi est devenu un « personnage» inventé et réinventé plusieurs fois dans son pays d'origine. Après le régime stalinien, le régime Ceausescu commence à développer une idéologie propre, en « fabriquant» une nouvelle histoire nationale, pour laquelle le besoin de nouveaux mythes s'imposait. C'est dans ce contexte que l'oeuvre de Brancusi a commencé à être relue et transformée comme symbole de la culture nationale. Dans cette opération c'était bien évidemment son potentiel emblématique qui comptait plus que l'oeuvre de l'artiste. Après la chute du régime communiste, les choses ont pris une autre tournure. Brancusi est resté une valeur importante de la culture roumaine. D'instrument idéologique, il est devenu une marque nationale, en constant recyclage, surévaluée dans tous les contextes. » L'artiste Mircea Cantor, lauréat du Prix Marcel Duchamp 20 Il, présentera un travail artistique inédit aux marges de l'anthropologie sociale, constitué d'un ensemble d'objets collectés et de photographies attestant de l'instrumentalisation d'un « génie artistique » par les pouvoirs politiques.