La conscience

Cet ouvrage recueille différentes études émanant de psychiatres, psychothérapeutes et philosophes animés par un même souci d'approcher la vulnérabilité comme un phénomène de base de la condition humaine. Les mêmes structures existentielles qui font la singularité de l'humain sont aussi celles qui prêtent aux blessures ou fractures à l'oeuvre dans les grandes affections psychiatriques. Ainsi de notre dépendance native, qui participe aussi bien de la riche créativité de notre sens social que de nos humains penchants aux dépendances pathologiques. Ainsi de cet écart de soi à soi, qui habite le déploiement de la conscience réflexive, mais nous prédispose à la scission de soi telle qu'elle menace ou s'accomplit dans les troubles du spectre de schizophrénie. Les différentes contributions cherchent à dégager, au travers des affections psychiatriques ou sociopathiques, ce qui fait de l'humain l'être qu'il est, et de l'existence, le défi qu'il nous incombe à tous de relever.

Avec les contributions de Ph. Cabestan, G. Charbonneau, Fr. Dastur, N. Depraz, Th. Desmidt, J. Englebert, Th. Fuchs, M. Gennart, L. Gilardi, M. Gyemant, J. Nordgaard, G. Stanghellini et Z. Van Duppen.

La vulnéralibité : approche phénoménologique, existentielle et psychopathologique

En 1966, Sartre déclare : « si l'on persiste à appeler sujet une sorte de je substantiel, ou une catégorie centrale, toujours plus ou moins donnée, à partir de laquelle se développerait la réflexion, alors il y a longtemps que le sujet est mort ». Ainsi, à sa manière, Sartre participe lui aussi à l'enterrement du sujet. Mais c'est au nom d'un autre sujet, un sujet non substantiel, dont l'identité est toujours en sursis, tout à la fois libre et aliéné, essentiellement vulnérable car toujours happé sinon par la névrose du moins par l'inauthenticité. C'est à l'explicitation critique de ces différentes déterminations que cet essai est consacré.

Qui suis-je ? - Sartre et la question du sujet

L'étre et la conscience - Recherches sur la psychologie et l'ontophénoménologie sartriennes

La collection Philo-oeuvres n'a d'autre but que d'aider à la lecture des grandes oeuvres philosophiques. Cette lecture ne suppose pas seulement une vue synoptique : elle exige qu'on se mesure au texte, dans la littérarité même. C'est la raison pour laquelle chaque volume de la collection Philo-oeuvres comprend trois parties : une présentation de l'oeuvre dans sa dimension proprement systématique, des textes commentés, un vocabulaire enfin qui s'applique à clarifier les termes essentiels de chaque oeuvre. Cette collection s'adresse à tous ceux qui ont le souci de lire les philosophes.

Jean-Paul Sartre, l'imaginaire

Du matin au soir, nous ne cessons d'éprouver des désirs. Certains nous abandonnent à peine éclos, d'autres nous hantent et nous tenaillent la vie durant. Que faire ? Mais avant toute considération morale, nous devons nous poser une simple question : que désirons-nous véritablement ? Ne sommes-nous pas, en effet, comme ces chasseurs qui, délaissant la proie pour l'ombre, poursuivent en vain un gibier qui ne cesse de leur glisser entre les doigts ? Ou encore, comme ces clients malheureux qui cherchent entre les cuisses vénales de la prostitution ce que la plus belle femme (ou le plus bel homme) du monde ne peut leur donner ?

Le désir

Quoi de plus rhapsodique qu'un vocabulaire ? On se souvient peut-être que l'autodidacte de La Nausée s'instruit consciencieusement en suivant l'ordre alphabétique : Lambert, Langlois, Larbalétrier, Lastex, Lavergne. Aussi passe-t-il brutalement " de l'étude des coléoptères à celle de la théorie des quanta, d'un ouvrage sur Tamerlan à un pamphlet catholique contre le darwinisme ". On imagine facilement la manière dont l'autodidacte userait de ce vocabulaire de Sartre. La démarche cependant serait moins absurde qu'il n'y paraît, tant la systématicité et l'unité de la philosophie sartrienne font de chacun de ses concepts, comme les intelligibles de Plotin, " une partie totale ".

Le vocabulaire de Sartre

Quand il est question de troubles psychopathologiques, la scène médiatique est désormais accaparée par les neurosciences dont les nombreux succès éclipsent progressivement une psychanalyse sur le déclin. Il est possible naturellement de s'en réjouir mais aussi de s'en inquiéter. Inspirée de la phénoménologie existentielle, une autre approche est toutefois possible, qui a le mérite insigne de ne pas faire abstraction de l'être de l'homme malade. La folie est alors envisagée comme une possibilité authentiquement humaine sans laquelle, comme l'écrivent Ludwig Binswanger aussi bien que Henri Maldiney, l'homme ne serait pas ce qu'il est. Comprendre la folie requiert dans ces conditions une autre anthropologie dont les éléments permettent de montrer de quelle manière l'homme peut tomber malade et devenir fou.

La conscience

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