Arbitraires espaces

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Le mur du ciel

Avec ce colloque tenu en 1967, c'est-à-dire à une époque où, en prélude à l'effervescence qui allait advenir peu après, l'intérêt pour la « littérature parallèle » commençait à s'épanouir, des personnalités d'importance (parmi lesquelles Marcel Allain, François Caradec, Jacques Carelman, Jean Follain, François Le Lionnais, Massin, Gérard Mendel, Évelyne Sullerot et Pierre Versins) ont fait entendre leur voix et ont ainsi souligné les aspects majeurs d'une production qui était, et tend à rester, plutôt sous-estimée. Le présent volume, issu de cette rencontre, conserve donc toute son actualité.

La paralittérature

Toursky (1917-1970) : sa poésie est un livre d'heures. Écrite au jour le jour, chaque minute y inscrit la trace, profonde ou légère, de son passage. Elle exprime la vie quotidienne dans ce qu'elle a d'immédiat et ce colloque intime du poète avec les choses est un rempart contre l'exil intérieur et une réponse à la solitude.

Toursky - Suivi de Toursky et le commencement du désert, par Jean Tortel

Ce nouveau recueil de Jean Tortel groupe les poèmes qu'il a écrits entre 1959 et 1969. On y retrouve un juste équilibre entre le concret et l'abstrait, entre l'intelligible et le sensible. Enregistrement de brefs instants limités par le regard, ces touches concrètes frappent le lecteur par leur vérité.

Limites du regard

Le trottoir de trèfle

«Muet, lisse et parfaitement  Rond tel est le soleil  Lointain de l'hiver,  Regard abstrait.  Nul flamboiement, mais orangé le soir  Au-dessus des platanes  Annonciateur de rien,  De nul orage.  À peine claire au grand du jour  La pâleur du ciel se résout  En quelque bleu qui n'a pas d'ombre.  N'est pas le bleu profond et vert,  Couleur du corps.»

Limites du corps - choix de poemes

L'auteur s'efforce ici de se maintenir dans un espace occupé bien connu de lui et qu'il s'imaginait contrôlable parce qu'il était à la mesure de son regard. Sans doute l'espace de la quotidienneté vécue, et il prend souvent la forme d'un jardin. Mais, si privilégié qu'il soit, il est à la merci de tout langage interposé qui le dénature et qui, à son tour, ne se reconnaît plus dans le miroir que l'objet lui a tendu. C'est que des relations mal déchiffrables se sont développées entre eux et s'accumulent.

Arbitraires espaces

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