Ma Solange, comment t'écrire mon désastre, Alex Roux, volume 2

La dramaturge Noëlle Renaude signe un premier roman d'apprentissage sur la France provinciale des années 1960-1980, doublé d'un roman noir fascinant sur la banalité du crime.

Les abattus

Depuis que Tom, un jeune handicapé mental vivant avec une mère de substitution dans une étrange demeure, a tenté d'enlever la petite la voisine prépubère, tous les regards se portent sur leur maisonnée. Après Les Abattus, Noëlle Renaude revient avec un second roman noir auscultant une petite société de personnages tristement banals et joyeusement déjantés.

Une petite société

Un jeune homme sans qualité relate ses années d'apprentissage entre 1960 et 1984 dans une petite ville de province, au sein d'une famille pauvre et dysfonctionnelle. Marqué par la poisse, indifférent au monde qui l'entoure, il se retrouve néanmoins au centre d'événements morbides : ses voisins sont assassinés à coups de cutter, son frère cadet commet un braquage et disparaît avec le magot, des malfrats reviennent régler leurs comptes, une journaliste qui enquêtait sur le narrateur est retrouvée noyée, etc. , jusqu'au jour où lui-même disparaît sans laisser de traces. Dans la deuxième partie, situé en 1984, son entourage cherche à comprendre ses motivations, le considérant tantôt comme une victime, tantôt comme un importun, tantôt comme un suspect.

Les abattus - Occasion

Une belle journée: ils sont deux et c'est pour eux une très belle journée. Ce qui les réjouit: un beau cadre, manger des beignets, le chant de la merlette. Ils veillent à ce que cette journée ne soit pas assombrie, même s'ils ne peuvent empêcher que le chat mange le merle, le chien s'enfuie, la merlette perde la raison. Revivre à l'infini une aussi belle journée, ça vaut pour eux la peine, alors elle recommence à l'envi. Notifie Renaude poursuit sa réinvention de codes d'écriture dramatique où chaque signe fait sens, mot et jeu, à destination de la lecture et du plateau. Topographies est constitué de quatre "cartes" qui contiennent chacune une scène: une réunion champêtre dans un jardin, une fête de famille dans un espace qu'escamote le temps qui passe, une causerie à deux au coin du feu, un après-déjeuner dans un bureau. Ces cartes organisent sur la page un futur espace scénique. Topographies, c'est le jeu du lieu et de son écriture, le lieu aussi d'une autre forme didascalique.

Une belle journée, Topographies

Un groupe de dix amis se réunit. Chacun a eu la bonne idée d'apporter Des tulipes, sauf Chantal, qui brise le bel unisson en offrant un liseron. Erreur fatale qui démantèle le groupe et saccage l'harmonie tant espérée des rapports sociaux. Dix petites fables découpent la pièce, s'ouvrant, comme dix petites lucarnes, sur des mondes fissurés. C'est l'articulation du groupe et de l'individu, des dialogues et des solos qui se joue là. Un texte ludique à jouer comme on joue du ragtime. Ceux qui partent à l'aventure: des promeneurs, au cours d'une randonnée, vont laisser fuser au creux de leur conversation l'histoire de l'homme qui a disparu. Plusieurs fictions aux temporalités différentes s'y croisent, créant des collisions et des raccourcis déroutants. L'écriture, en faisant se rejoindre toutes les narrations, tend également à fusionner l'espace de la page avec celui de la scène. C'est à une aventure en forme de jeu de piste que nous convie Noëlle Renaude, bousculant au passage les conventions littéraires de l'écriture théâtrale.

Des tulipes - Suivi de Ceux qui partent à l'aventure

ï»¿Cinq auteurs, Jean-Paul AlÃ¨gre, Hubert Chaperon, RÃ©mi Checchetto, David De Souza, NoÃ«lle Renaude, nous livrent ici leurs Ã©motions dâ€™estuaire.Sept courtes piÃ¨ces, diverses, humoristiques ou dÃ©licates, toujours sensibles, nÃ©es du regard de la mÃ©moire. Cinq univers bien diffÃ©rents mais tous nourris de leur choc avec lâ€™Ã©volution des divers patrimoines qui constituent le monde estuarienÂ : les Ã®les, les pierres, les hommes. Le second volume dâ€™une collection initiÃ©e par les Chantiers ThÃ©Ã¢tre de Blaye et de lâ€™Estuaire et coÃ©ditÃ©e avec SCRIPT.

Les comédies de l'estuaire - Chantiers d'écriture nomades en estuaire

Par les routes est une traduction dans l'espace un " road movie ". Ecrite pour Christophe Brault et Jean-Paul Dias, cette pièce est le fruit d'une commande de Travaux Publics Cie Frédéric Maragnani associée à théâtre Ouvert pour sa création à Paris en 2006. Sa publication est accompagnée d'articles suscités par Noëlle Renaude sur les questions de sa relation spécifique à l'écriture et à l'espace ; elle donne ainsi la parole à des complices d'hier et d'aujourd'hui : un chorégraphe, un comédien, deux metteurs en scène, un auteur, un architecte et un universitaire. Dans Par les routes, l'auteur semble se jouer des règles de la théâtralité en promenant ses personnages dans des situations cocasses dont la drôlerie masque souvent la gravité. l'interrogation sur la dramaturgie et 'espace du plateau y est portée par une écriture ludique qui est la singularité de cet auteur à l'imagination résolument contemporaine.

Ma Solange, comment t'écrire mon désastre, Alex Roux, volume 2

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