Les alphabets du feu

Trois recueils, qui n'en font qu'un, pour mettre en gerbe les moissons de l'éclair. Au commencement, il y a Byblos : le port phénicien où, voici plus de 3000 ans, furent gravées sur le sarcophage du roi Ahirarn les lettres-mères de notre alphabet. Six millénaires de bruit, de fureur et de voluptés asiatiques sont concentrés dans les ruines de cette cité qui donna son nom au Livre, à la Bible, sans renier les vieux dieux : El, Baal, Baalat. Ressuscitant ce monde englouti, le poète, fou d'Orient, entreprend une conquête magique de 1'univers par l'image (La Parole planète) ; il devient le Scribe errant sur les grands chemins de l'imaginaire, inventant des rivières, des animaux, des peuples et des couleurs nouvelles. Il s'agit là, bien sûr, d'un voyage initiatique, une descente aux enfers où Orphée s'acharne à délivrer une Eurydice qui est son âme même : Et c'est voyage d'initié qui va de Baal au Graal à travers déserts et brasiers dans le surgissement de l'être.

Les Alphabets Du Feu. Byblos, La Parole Planete, Le Scribe Errant

"En ces temps d'avant la révolution numérique, les modes de communication s'avéraient limités. La correspondance manuscrite demeura bientôt notre unique système d'échange : retour à la case romantique où la Poste constituait pour Vigny et Marie Dorval, par exemple, le plus court chemin vers la postérité. Mais les facteurs eux-mômes firent défaut. Le dernier fil fut brisé lorsque les bureaux postaux affichèrent : "Toute correspondance à destination du Liban est interrompue" Désormais, je dus consacrer des matinées à arpenter Paris, des Champs-Elysées à la Bourse, sans oublier d'autres arrondissements où logeaient des Libanais susceptibles d'effectuer le périlleux retour aux sources. Par ailleurs, je me rendais fréquemment dans une agence de voyage sise aux Champs-Elysées, à deux pas de l'Etoile, où je déposais moi-même mon courrier de naufragé. Ultime recours : le bureau international du Télex, voisin du palais Brongniart. La plupart du temps, hélas, les messages ne passaient qu'au bout de plusieurs heures d'une attente qui me rongeait le coeur." Cette correspondance amoureuse de guerre entre les deux poètes Marc Alyn, le Français, et Nohad Salameh, la Libanaise, se lira, le coeur battant. Toujours sur le point de se rompre, elle se poursuit, cependant, avec une intensité grandissante, nourrie par la peur de perdre l'être cher à chaque instant. Effet non moins remarquable de l'éloignement et de l'adversité, l'inspiration de ces grands artistes ne faiblit jamais, véritable foyer de lumière dans la nuit de la guerre.

Ma menthe à l'aube, mon amante - Une correspondance amoureuse - Occasion

« Fin de saison, pantoufles tisanes persiennes, c'est la chanson continuelle des bourgeois de mon pays et museau froid des prolétaires, c'est la réponse de l'écho, le mépris court de l'un à l'autre dans les treilles des journaux. » Ce recueil dont la couverture fut réalisée par Odette Ducarre, renferme une vingtaines de poèmes en prose de Christian Gali.

Terre promise

Faudrait-il annoncer la fin de la planète Gutenberg, ainsi que certains prophètes s'emploient à le faire ? Non, nous ne joindrons pas notre voix à leur triste concert, tous les témoins ici présents seraient plutôt - quant à l'avenir du livre - des oiseaux de bonheur... puisqu'un bon livre, selon John Milton, est l'élément vital d'un éminent esprit. Par monts et par mots, par concepts et par métaphores, en prose ou en vers, les écrivains ici réunis - chacun à la lueur de son expérience - révèlent les liens noués avec ces ouvrages d'encre et de papier, leurs indissolubles alliés au fil des jours. Les liens intimes avec des livres-aliments pour nos coeurs et nos esprits...

Il n'y a pas de meilleur ami qu'un livre

Le point du jour un instant où tout bascule, où la lumière n'est encore qu'une promesse. C'est avec le regard d'un homme qui joue avec l'ombre et la clarté que Marc Alyn aborde Paris. Sa ville est celle des sens cachés, des territoires secrets. Elle parle un langage de la nuit qui permet au promeneur licence et audace. Marc Alyn guide nos pas et rend visible ce qui ne l'est pas. Chaque lieu est l'occasion de croiser un fantôme. De Montmartre à Montparnasse, des quais au Marais, du quartier Latin au Père-Lachaise, toutes les promenades invitent au rêve, au mystère et à la découverte d'un Paris enfui et pourtant bien réel.

Paris point du jour

Marc Alyn est un amoureux de la Sérénissime où il se rend régulièrement. De ses nombreux séjours,
saisissant la quintessence, il offre ici une Venise vivante, habitée et sensuelle, qui regorge de saveurs et de rencontres. Dans les églises, sous les porches, au coin des canaux, dans les palais, Marc Alyn nous donne accès à une Venise secrète, celle des arcanes du tarot et de la vie cachée des Vénitiens. Sept voyageurs transfigurés accompagnent ce périple dans la Cité : D'Annunzio, Brodsky, Wagner, Byron, le baron Corvo, Corto Maltese et Ezra Pound. Avec vigueur et style, Marc Alyn renouvelle l'approche et la sensibilité à l'égard d'une ville tant parcourue et magnifiée sous toutes ses formes dans la littérature.

Le piéton de Venise

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Les alphabets du feu

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