Le vin - Leçon de choses

Avec mille précautions, il soulève le fardeau sacré, dont la légèreté et les proportions modestes le surprennent. 
Athanaghild ne peut retenir ses larmes. Il est submergé par une émotion dont la profondeur et l'intensité lui étaient inconnues. Il pense à Joseph d'Arimathie recevant dans ses bras la dépouille de Jésus. Cette émotion le délivre de ses derniers scrupules. Dans un silence qui semble s'être épaissi, ils déposent, avec une extrême dévotion, les reliques sur plusieurs épaisseurs de linge afin qu'ils replient et introduisent dans les sacs de toile, noués par des cordes de chanvre.

Le cadeau du moine

Mots et merveilles

La pension des nonnes - Occasion

Il ne passe aucun Boeing 747 dans ce livre, dont les héros se nomment Buenaventura, Dacien ou Timour mais des millions de chevaux à demi sauvages y mènent un train d'enfer entre Séville et Samarkand. On y assiste à l'une des plus grandes batailles de tous les temps et au premier des crimes parfaits. Sans doute y coupe-t-on trop de têtes ? Cela dit, la convoitise, la trahison et le salut étant le sujet commun à ces trois récits, il se pourrait qu'ils n'en forment qu'un. Alors certaines ressemblances avec des personnages et des événements actuels ne seraient pas tour à fait fortuites.

Le Prix Du Sang

L'album que vous avez entre les mains n'est pas un achat comme les autres. Il n'est pas seulement un magazine réunissant les images d'un des photographes de ces trente dernières années. Il est aussi, le signe d'un refus, d'une résistance et d'un acte de solidarité. En nous permettant de financer nos actions de terrain, sans être tributaire de personne, il est en effet le garant de notre indépendance. En achetant cet album, vous vous êtes donc opposé à l'un de nos pires ennemis : la tentation du fatalisme ambiant. Alors merci. De nous donner ainsi les moyens de porter assistance à ces journalistes emprisonnés - ils sont plus de 130 aujourd'hui - pour n'avoir revendiqué que le droit de s'exprimer. Une liberté qui fait partie chez nous des " choses qui vont de soi " mais constitue, pour beaucoup de nos semblables, un luxe inouï, un rêve inaccessible. Merci donc de nous permettre, grâce à votre générosité, de rappeler qu'au moment où vous lisez ces lignes, des centaines de millions de personnes sont privées de ces informations sans lesquelles il n'y a pas de véritable démocratie. Vous l'aurez compris, ce combat pour une plus grande liberté d'expression n'a rien de corporatiste. Nous ne croyons pas que les journalistes soient de " meilleures victimes ", si l'on ose dire, que d'autres. Non, à travers eux, nous défendons, encore une fois, celle de nos libertés qui englobe tous les autres. La liberté de dire, de témoigner, d'exister.

Helmut Newton pour la liberté de la presse

« Là où je vis, le balcon ouvre sur les quais. J'entrevois des fragments de fleuve comme des morceaux de réglisse entre les hangars. Les nuits d'été font lever des odeurs de vase. Je peux dire que je dors dans le lit de la Garonne. On se parle peu, on cherche le sommeil dans les mêmes roulis, on partage le songe anxieux des marées. On se raconte nos belles sirènes d'autrefois... Les grands fleuves fécondent les rives, fondent les villes, nourrissent les riverains, et parfois les noient. Ils favorisent les échanges commerciaux et ils fournissent du rêve à façon. Être né de la lèvre d'un fleuve ou d'une rivière, c'est tomber d'un livre, c'est venir au monde avec la prescience de vérités qu'ignoreront toujours les enfants des contrées arides. C'est être confié, dès le berceau, à l'université des embruns où enseigne le vieil Héraclite. »

Le vin - Leçon de choses

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