Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Mémoires d'un criminologiste

Ce manuscrit inédit, retrouvé par chance, est l'un des meilleurs d'Edmond Locard.
Il y fait preuve d'humour, sans jamais aucune méchanceté même lorsqu'il évoque le tour de ceinture de Joffre ou ses questions naïves ; sa foi enracinée par dix années chez les Dominicains d'Oullins transparaît à plusieurs reprises et de façon émouvante le dialogue avec la religieuse canadienne " au revoir... au ciel ! " ; son éducation apparaît quand il énonce à une dame " chez nous, on ne secoue pas la main, on la baise.
" Son admiration pour les citoyens des États-Unis, qui se sont enfin engagés dans la guerre, s'exprime à un grand nombre de reprises " Quitter ce pays pour aller se battre en Picardie ou en Lorraine, non pour défendre sa terre envahie mais pour combattre au nom d'une idée généreuse et d'un principe, il faut être venu ici pour comprendre ce que cela représente d'esprit de sacrifice et de générosité...
". S'il évoque le courage de Justin Godart et sa foi dans la victoire terminale il ne parle pas du tout de ces mêmes vertus à son sujet et pourtant on sent bien qu'il les partage. Quant à son amour pour la France, c'est avec une extrême pudeur qu'il l'évoque dans les toutes dernières lignes : " L'odeur des pins, le parfum de la terre de France qui embaume plus et autrement que les autres, l'harmonie des lignes, comme la musique du langage naturel, au retour du plus beau voyage, renouvelle l'intime joie de rentrer dans sa demeure ".

Journal de guerre aux Etats-Unis en 1918

Rendre témoignage, c'est le propos de ces pages qui veulent être le reflet fidèle de longues années de voyages, d'expériences parfois dangereuses, souvent émouvantes ou pathétiques. Certains pourront se demander pourquoi l'auteur a attendu trente-trois ans avant de livrer ce témoignage. De nombreux voyages, des séjours à Konnersreuth, des études approfondies, la réunion d'une importante documentation, la trop longue parenthèse nazie et la guerre et ses conséquences prolongées n'ont permis à Fernand Remisch de faire valablement ouvre d'historien qu'à présent. Il lui a d'abord fallu dénoncer les escroqueries intellectuelles, les fausses prudences, les mensonges, sans compter les inévitables zélateurs de bonne foi dont l'enthousiasme excessif égale souvent la maladresse. Fernand Remisch, plaçant faits et personnages sous une optique souvent très différente des impressions immédiates, établit en toute objectivité le cheminement de la matière konnersreuthienne depuis ses débuts jusqu'aux certitudes d'aujourd'hui, sans vaine littérature.

Trente-trois ans avec Thérèse Neumann

Vous vous souvenez sans doute du « Charcutier de Mâchonville » et de son époque heureuse - celle qui précède la guerre - Bien sûr, tout n'était pas uniformément rose dans l'existence des Français d'alors. Mais c'était quand même le temps de la douceur de vivre, des parties de boules et du beaujolais frais. Les filles étaient jolies, et l'on avait parfois l'impression de les séduire. Les perdreaux piétaient encore dans les champs et, quand on parlait de sa maison, c'en était vraiment une. On avait - ou l'on prenait - le temps de vivre. Il y a toujours des parties de boules - mais le beaujolais est hors de prix. Les filles sont toujours jolies - mais ce qu'elles accordent avec tant de facilité a perdu du charme. Et si l'on fait partie des privilégiés qui habitent une maison, elle se trouve généralement étranglée entre deux ou trois tours de béton, d'où les locataires observent, comme avec une longue vue, vos plus innocentes tribulations. Adieu Mâchonville ! donc. Nous ne reverrons pas, et nous ne goûterons plus de la même façon tout ce qui faisait la joie de vivre - et de vivre en France... Mais Marcel Étienne Grancher a rassemblé ici une brassée de ses souvenirs, bonnes histoires ou aventures cocasses, « du temps de Mâchonville ». Et il nous les lance comme on jette, après la fête, une ultime poignée de confettis. Savourons-les !...

Adieu, Mâchonville !... (1). Miscellanées

La défense contre le crime

Lyon a 2.000 ans. Vingt siècles d'Histoire. D'une grande histoire, qui s'identifia longtemps avec celle de notre pays. Lugdunum fut une capitale romaine, puis burgonde. Une capitale religieuse. Le siège de la cour de François Ier à l'époque où du Bellay s'écriait : « Je vis ce beau Lyon, Lyon que tant je prise... » Ensanglantée sous la Révolution, par les Journées des Canuts, la grande cité sera encore la capitale de la Résistance... En vingt siècles, que de personnages légendaires, la ville aux deux fleuves a-t-elle vus défiler : empereurs cruels, rois passionnés, papes exaltés. Ils amenaient dans leur cortège des massacres atroces, des luttes sans merci, provoqués par l'amour, l'ambition ou la haine. Tous les épisodes glorieux, féroces ou tendres de cette Histoire qui constitue le plus formidable des romans, André Mure nous les fait revivre de la manière la plus alerte, la plus passionnante qui soit. Le roman de Lyon se lit d'un trait. Bourré d'anecdotes puisées aux meilleures sources, il n'oublie pas, au milieu des grands éclairs, des pages glorieuses, ces « petits faits » qui éclairent et expliquent les grands. Il démontrera, une fois de plus, que le vrai n'est pas toujours vraisemblable et que, fréquemment, même à Lyon, la réalité est plus forte que la fiction.

Mémoires d'un criminologiste

Résumé

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