Les oeuvres et les hommes - 4e partie, Les romanciers

Les Diaboliques regroupent six nouvelles de Barbey d'Aurevilly parues en 1874, en voici deux : La Vengeance d'une femme et Le Plus Bel Amour de Don Juan. Ces courts textes ont pour traits communs de soulever une part de mystère dans des situations ordinaires, où la banalité d'une époque rencontre le crime, la passion, et les plus sombres desseins. Les femmes représentent une idée de la beauté fière et scandaleuse, elles laissent derrière elles des regrets et une incompréhension troublante. L'auteur se plaît à imbriquer les différents narrateurs de ces récits pour créer la légende racontée par plusieurs bouches, sous le sceau du secret, comme les histoires les plus terrifiantes qu'on se murmure sans savoir qui, le premier, les a vécues.

Les diaboliques 1 – La vengeance d'une femme -  Le Plus Bel Amour de Don Juan

Longuement mûri, ce roman répond en partie au programme de faire du Walter Scott avec un matériau normand, mais ce n'est pas cet aspect qui nous retient le plus aujourd'hui. Nous y voyons bien davantage une troublante rêverie sur quelques-unes des obsessions endurantes de Barbey (le sexe et la violence, avec toutes leurs ambivalences), et surtout une méditation mélancolique, pré-proustienne, sur ce que le temps dissout, et les chances de le vaincre par le récit. Plutôt qu'un palpitant roman d'aventures (ce qu'il est aussi), l'oeuvre nous apparaît comme une empoignante réflexion sur les pouvoirs de la mémoire et de la littérature.

Oeuvres romanesques complètes ; le chevalier des Touches

Une adolescente se rêve enceinte de l'amant de sa mère (Le Plus Bel Amour de Don juan) ; une femme empoisonne l'épouse de son amant avant de goûter avec lui une félicité dépourvue de tout remords (Le Bonheur dans le crime) ; une duchesse espagnole, pour punir son mari d'avoir tué son amant, déshonore son nom en se prostituant (La Vengeance d'une femme)... Les Diaboliques (1874), ce sont six histoires de femmes qui cultivent leur péché en un recueillement impie - six nouvelles de passion, d'adultère et de crime, qui valurent à l'auteur un succès foudroyant. Accusé de diabolisme, menacé de poursuites pour outrage aux bonnes moeurs, il dut se défendre en prenant la posture du moraliste chrétien, peintre critique de la société de son temps et des "crimes de l'extrême civilisation". Contre les bien-pensants, Barbey d'Aurevilly eut l'audace de donner à voir, dans un style aussi luxuriant que cynique, la puissance vertigineuse du désir érotique et ses perversions.

Les Diaboliques

Titre : Memoranda Auteur : J. -A. Barbey d'Aurevilly Pays / Ville d'origine de l'auteur : France, Paris Editeur : Editions Rue Fromentin Prix de vente public : 22 euros Date de MEV : Dimensions : 1420, 5 cm TVA : 5. 5% Nb de pages : 368 pages Genre : Littérature Thème : Journal Argumentaire : Le livre : Les Memoranda, journaux tenus par Barbey d'Aurevilly à différentes époques de sa vie étaient devenus difficiles à trouver. Les Editions rue fromentin rééditent ici le premier et le second Memoranda, retraçant les années de jeunesse de Barbey d'Aurevilly. Avant d'être le flamboyant auteur des Diaboliques, d'Un prêtre marié ou du Chevalier des Touches, Barbey a d'abord été l'un des princes du boulevard, admirateur de Brummel et Byron, pauvre et encore inconnu du monde des Lettres, mais éblouissant le public des cafés par ses manies exotiques, ses tenues flamboyantes, et ses avis définitifs. Les Memoranda sont ainsi un témoignage incomparable sur la genèse d'une des oeuvres les plus fascinantes du XIXe siècle, mais surtout sur la vie quotidienne sur les boulevards, à une époque où Paris et ses cafés étaient le centre du monde. C'est l'univers flamboyant des lions de Balzac, des actrices et demi mondaines, des journalistes et des hommes du monde, qui ressurgit intact devant nous, du perron de Tortoni aux galeries du Palais-Royal. En écho au superbe Du Dandysme et de George Brummel, ce journal est également le manifeste en action de celui qui en fut l'un des théoriciens et des maîtres, prônant l'élégance, le souci du détail, recherchant comme l'écrivait Baudelaire "la gravité dans le frivole", refusant les jugements vulgaires et les goûts imposés par tout autre que lui, dans la gangue de fer d'une ascèse morale et esthétique. La préface est signée Nicolas Ungemuth, journaliste chez Rock&Folk et au Figaro Magazine.

Mémoranda - Premier et deuxième

Femme altière se prostituant dans les rues de Paris ou joueuse de whist au regard lointain, les héroïnes méphistophéliques de ces deux nouvelles sont aussi malfaisantes qu'envoûtantes. 

"Le tuer, pour tout cela ? Non ! c'était trop doux et trop rapide ! Il fallait quelque chose de plus lent et de plus cruel."

La vengeance d'une femme - Précédé de Le Dessous de cartes d'une partie de whist

Correspondance générale Tome 3 ; 1851-1853

Sur Edgar Poe

"[Ces nouvelles] ont pourtant été écrites par un moraliste chrétien, mais qui se pique d'observation vraie, quoique très hardie, et qui croit c'est sa poétique, à lui que les peintres puissants peuvent tout peindre et que leur peinture est toujours assez morale quand elle est tragique et qu'elle donne l'horreur des choses qu'elle retrace". Edition présentée et commentée par Pascaline Mourier-Casile, professeur de littérature française comparée à l'université de Poitiers. Lire avec le texte intégral et la préface présentant l'oeuvre et son auteur. Comprendre avec "Les clés de l'oeuvre". 38 pages pour aller à l'essentiel du contenu et de l'analyse de l'oeuvre. 66 pages pour approfondir l'étude de l'oeuvre.

Les oeuvres et les hommes - 4e partie, Les romanciers

Plus de livres de Jules Barbey d'Aurevilly

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques