Oeuvres complètes. Tome II

Les confessions

Du contrat social ; livres 1 et 2

Longtemps négligées, tenues pour mineures voire parasitaires, les Institutions chimiques témoignent de l'embarras ordinaire de la critique face à la question fondamentale des rapports entretenus par Rousseau avec les sciences de son temps. Comme souvent, parce qu'elle ne savait que faire de ce manuscrit de 1206 pages réalisé pour Francueil, et qui semblait contredire fort malencontreusement les positions défendues par le premier discours, elle prit tantôt le parti d'en minimiser l'importance, en faisant de l'ouvrage un pur exercice de compilation dont Rousseau était totalement absent (raison de disqualifier le texte) ; tantôt celui d'en exagérer la portée, en faisant de la chimie le fondement paradigmatique de toute son oeuvre politique ultérieure (manière de légitimer une foule d'interprétations). Pourtant, à le lire en dehors de ces sentiers battus, pour lui-même, et dans le contexte détaillé d'un tumultueux apprentissage des "sciences secrètes", il apparaît que, loin de correspondre à un ultime sursaut d'intérêt scientifique que viendrait contredire ensuite le premier discours, le traité de chimie livre au contraire une explication inattendue quant à sa genèse. Au-delà des contraintes du genre, il offre de précieux indices sur l'évolution souterraine de Rousseau, et sur la conscience qu'il développa progressivement à l'égard des dangers auxquels s'exposent les âmes crédules, nourries par une conception fantasmée des sciences et de leurs bienfaits. Restituant les Institutions chimiques dans l'intégrité de leur manuscrit, et enrichies de plusieurs documents (dont l'article " De l'arsenic ", donné ici pour la première fois dans son intégralité), la présente édition y joint également un grand nombre de notes et de commentaires, ainsi qu'un lexique et une bibliographie complète.

Les institutions chimiques

En dépit de précédents célèbres (saint Augustin, Montaigne...), on peut dire que Rousseau, dans les Confessions, se fait l'inventeur de l'autobiographie moderne. Un homme ayant dépassé la cinquantaine, entré tard en littérature mais désormais reconnu, quoique contesté, choisit d'enquêter sur son passé, d'interroger sa vie, ses origines, ses actes, ses sentiments. Avec tendresse, nostalgie, émotion, sévérité, humour parfois, Jean-Jacques tente de se reconstruire devant nous, s'attardant sur une jeunesse insouciante, sur ses voyages, ses rencontres, féminines surtout, ses rêveries, ses ambitions satisfaites ou déçues.
Monumental livre du moi, remarquablement écrit, ce récit de vie devient en effet un roman, et pour le lecteur qui accepte d'entrer dans le " labyrinthe obscur et fangeux " de la confidence, il est l'occasion d'aller à la rencontre non seulement d'un des plus grands écrivains de la littérature, mais aussi d'un être complexe, attachant et proche.
YVES STALLONI

Confessions - Occasion

Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur.Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi, seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux qu j'ai vus ; j'ose croire n'être fiat comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu.

Les Confessions

Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même.

 Après le temps des Confessions vient celui des Rêveries, où Jean-Jacques retrouve la plénitude de soi et engage par l'écriture une réflexion sur l'introspection et les limites de la reconstitution du passé.

Les Rêveries du promeneur solitaire

Among the notable books of later times-we may say, without exaggeration, of all time-must be reckoned The Confessions of Jean Jacques Rousseau. It deals with leading personages and transactions of a momentous epoch, when absolutism and feudalism were rallying for their last struggle against the modern spirit, chiefly represented by Voltaire, the Encyclopedists, and Rousseau himself-a struggle to which, after many fierce intestine quarrels and sanguinary wars throughout Europe and America, has succeeded the prevalence of those more tolerant and rational principles by which the statesmen of our own day are actuated.

Oeuvres complètes. Tome II

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