Bang ! Bang ! - Guns, gangs, games et oeuvres d'armes

La Manufacture d'Armes et Cycles de Saint-Etienne (plus connue sous le nom de Manufrance à partir des années 1960) a été fondée en 1885 ; c'est sa mémoire photographique qui est ici rassemblée. Le médium photographique a été très tôt largement utilisé par l'entreprise, à la fois comme vecteur de l'image qu'elle souhaitait donner d'elle-même, outil publicitaire, étape préalable à la gravure des illustrations pour les célèbres "Tarifs-Albums" ou encore technique de représentation des objets à la vente obéissant à une rhétorique précise. L'ouvrage propose un parcours chronologique et thématique dans le fonds d'images sauvegardé par le musée d'Art et d'Industrie de Saint-Etienne à la suite du dépôt de bilan, en 1986, de l'entreprise mythique, fin d'une aventure de presque un siècle que fait revivre un film documentaire de Marie-Ange Poyet offert avec le livre.

Manufrance - L'album d'un siècle 1885-1985

Certains objets possèdent la capacité de conjuguer en soi passé, présent et futur. Tel le ruban auquel est consacré cet ouvrage, qui nous entraîne dans un voyage inédit et savant des anciennes routes de la soie jusqu'aux nouveaux textiles et à la haute couture. Le catalogue restitue avec sensibilité l'histoire de cette industrie qui allie la création artistique à la production mécanique, le raffinement de la mode à la praticité du design : couleurs, reliefs, motifs simples ou plus recherchés témoignent du caractère à la fois traditionnel et moderne du ruban. Une étape incontournable est la ville de Saint-Etienne qui, depuis le XVIe siècle, devient un haut lieu de ce savoir-faire et possède dans son musée d'Art et d'Industrie la plus grande collection au monde de rubans. Ses célèbres dynasties de passementiers ainsi que le tissu social et les lieux où s'est déroulée cette aventure industrielle unique sont éclairés par des contributions pluridisciplinaires et des reportages photographiques.

Le ruban - C'est la mode

Séduisant et étonnant, d'antique mémoire, et pourtant matière de nouveau convoitée par la mode, le velours noue plus d'un fil de son histoire avec la ville de Saint-Etienne. Cette notoriété revient en grande partie à la manufacture de rubans et velours
Giron Frères qui fut l'une des plus grandes entreprises textiles de la région stéphanoise, et l'un des trois principaux fabricants de velours au niveau mondial. L'histoire atypique de cette manufacture a pu être redécouverte grâce aux archives, aux objets, échantillons, bustes, photographies, conservés par les Archives départementales de la Loire, le musée d'Art et d'Industrie ou les descendants de la famille Giron. Etablis en 1851 fabricants donneurs d'ordres, comme leurs confrères rubaniers et soyeux, ces fils de passementiers, Antoine et Marcellin Giron, démontrent très vite leur originalité et leur mordant. Après un voyage en Amérique, ils prennent l'initiative incroyable de bâtir une immense usine en ville et ouvrent en 1867 la manufacture Chantegrillet. Bien plus, en pleine crise de velours, dans les années 1880, ils soufflent à leur concurrent de Krefeld en Allemagne, la production de l'étoffe velours. Les successeurs de ces pionniers porteront encore le nom de Giron et de ses marques, tel " Bellissime ", aux quatre coins du monde, et dans toute la presse féminine. En 1980, après 160 ans de règne sur le velours, Giron Frères, ne pouvant faire face à la crise de la mode, est en liquidation, à la stupeur générale. Après la fermeture de l'entreprise, les bâtiments de l'usine de Chantegrillet ont été reconvertis ; ils forment aujourd'hui le parc Giron qui perpétue dans le paysage stéphanois la mémoire de cette activité industrielle disparue.

Giron Frères - Histoires de velours, du ruban à l'étoffe 1820-1980

Le musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne propose une exposition originale qui interroge le processus créatif et souligne le lien étroit entre art et industrie. Les deux designers Maurizio Galante et Tal Lancman sont invités à définir et à illustrer leur approche du « design transversal ». Forts de leurs riches expériences parallèles, l’un comme créateur de mode haute couture, l’autre comme prescripteur de tendances et coloristes, ils fondent en 2003 à Paris, la société INTERWARWE. Leur champ d’application traverse des objets du quotidien, des environnements, des objets vestimentaires. Ainsi des disciplines différentes deviennent autant de projets ductiles qui interagissent. Un même langage et un même cheminement de réflexion sont appliqués à une spirale de domaines. Les objets ainsi pensés fusionnent le passé et le futur : technologie et innovation côtoient savoir-faire et maîtrise artisanale avec humour et émotion.

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