Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Si tu veux faire mon bonheur...

Sur la route, la grand'route... il y a les routiers... Ce sont de rudes gars, solides au moral comme au physique, et qui exercent l'un des plus beaux, mais aussi l'un des plus terribles métiers qui soit ! Beau, parce qu'ils sont libres - ou à peu près ! - parce qu'ils parcourent sans cesse des horizons nouveaux, et que ces horizons sont ceux de notre incomparable pays. Mais terrible, parce qu'il y a la nuit, la pluie, le brouillard, le verglas... et la mécanique ! Pour le repos, le plaisir du camionneur, le Ciel a permis qu'au long des routes fussent essaimés des relais, où les hommes du volant trouvent le réconfort d'une nourriture chaude, d'un café fort, d'un lit - quand ils ont le temps. Bon repos, bon gîte et - assure-t-on - parfois le reste ! C'est l'histoire d'une de ces maisons accueillantes, que l'auteur a entrepris de vous conter ici.

La belle de Bousbir

L'auberge de Peyaboire - Roman gai

Vous vous souvenez sans doute du « Charcutier de Mâchonville » et de son époque heureuse - celle qui précède la guerre - Bien sûr, tout n'était pas uniformément rose dans l'existence des Français d'alors. Mais c'était quand même le temps de la douceur de vivre, des parties de boules et du beaujolais frais. Les filles étaient jolies, et l'on avait parfois l'impression de les séduire. Les perdreaux piétaient encore dans les champs et, quand on parlait de sa maison, c'en était vraiment une. On avait - ou l'on prenait - le temps de vivre. Il y a toujours des parties de boules - mais le beaujolais est hors de prix. Les filles sont toujours jolies - mais ce qu'elles accordent avec tant de facilité a perdu du charme. Et si l'on fait partie des privilégiés qui habitent une maison, elle se trouve généralement étranglée entre deux ou trois tours de béton, d'où les locataires observent, comme avec une longue vue, vos plus innocentes tribulations. Adieu Mâchonville ! donc. Nous ne reverrons pas, et nous ne goûterons plus de la même façon tout ce qui faisait la joie de vivre - et de vivre en France... Mais Marcel Étienne Grancher a rassemblé ici une brassée de ses souvenirs, bonnes histoires ou aventures cocasses, « du temps de Mâchonville ». Et il nous les lance comme on jette, après la fête, une ultime poignée de confettis. Savourons-les !...

Adieu, Mâchonville !... (1). Miscellanées

Dombes

Ce qu'il y a de bon, dans l'ouvre de Marcel-Étienne Grancher, c'est qu'on ne sait jamais s'il rit ou s'il parle sérieusement... - et nous n'avons pas tellement l'occasion de rire pour que nous puissions nous en plaindre !... Son goût pour le paradoxe, et son incontestable érudition, lui permettent de nous placer, parfois, devant les situations les plus invraisemblables - et les plus cocasses ! - sans que nous puissions nous empêcher de nous dire : et si ça arrivait ! Il en fut ainsi de son précédent livre "Quand les Russes seront là...", dans lequel il avertissait déjà loyalement le lecteur : "Je ne pense pas - écrivait-il - que ces choses-là se passeront... Mais elles pourraient se passer - et c'est amplement suffisant !..." - Vous ne serez donc jamais sérieux ? lui objectait un jour l'un de ses amis. - Heureusement pour vous, répliqua-t-il... Nous n'avons que déjà trop de rhéteurs... Il faut bien qu'il reste quelques fols de mon genre pour vous amuser... Mais n'oubliez pas que les seigneurs de jadis appréciaient surtout, chez leurs bouffons, la sagesse dont ils faisaient parfois preuve... Nous ne plaidons pas pour le présent ouvrage - qui se défend suffisamment par lui-même ! Nous souhaitons simplement indiquer qu'une fois de plus, l'auteur a voulu apprendre quelque chose à ceux qu'il se donne pour mission essentielle d'amuser... Et nous croyons pouvoir dire qu'il y a brillamment réussi !

Si tu veux faire mon bonheur...

Résumé

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Critiques

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