Les masques : loués soient nos seigneurs ; par amour de l'art

Un pays frileux et à l'âme vieillissante est-il condamné au culte de la jeunesse ?

Le bel âge

La route des savoirs positifs est-elle en s? Après le tournant sémiologique des années soixante, le tournant médiologique amorcé par une nouvelle génération de chercheurs repart en sens inverse. Hier, dissiper l'illusion du naturel à l'aide des systèmes de relations logiques nous a libérés de l'empirisme et de l'incantation psychologique. Il s'agirait à présent de dissiper l'illusion du signifiant, en s'évadant des scolastiques du code, afin de retrouver le monde, ses matériaux, ses vecteurs et ses techniques. Et ce sera de nouveau une libération.Non seulement déconstruire, mais reconstruire. C'est dans cette perspective que Régis Debray a placé ces deux mémoires de soutenance en Sorbonne (thèse d'Université, 1993, et habilitation à diriger des recherches, 1994).

Manifestes médiologiques

"Un accident de santé, soudain, fait danser la mémoire. Le tout éclate, des riens remontent, et c'est la fête. Dans une joyeuse incohérence, qui défie les censures".

Eclats de rire

Roman psychologique à travers des personnages et des événements réels, de la lutte armée en Amérique latine dans les années soixante aux milieux officiels de la France des années quatre-vingt, Loués soient nos seigneurs aborde, entre romantisme et naturalisme, la psychologie de la passion politique : sans juger ni régler de comptes, Régis Debray, à travers son itinéraire personnel, se penche, non sans humour, sur ces étranges mécanismes affectifs, quasi amoureux, de l'âme, qui font que l'on s'engage, l'on se dégage, l'on trahit quelquefois...

Le temps d'apprendre à vivre, II : Loués soient nos seigneurs : Une éducation politique

«Peu de livres m'auront autant marqué que ces fragments rédigés en 1970 dans la prison bolivienne où Régis Debray expiait son enrôlement juvénile dans la cause révolutionnaire. Trente-quatre années plus tard, je relis ces pages avec le même précipité d'admiration (pour l'écrivain), de respect (pour le combattant) et d'incrédulité (pour le matérialisme, le marxisme, le progressisme, la révolution, etc.). Peu importe que la cause de Régis Debray n'ait jamais été la mienne (euphémisme). Peu importe que le tribunal de l'Histoire l'ait condamné sans appel, et à très juste titre. Reste qu'il faut discriminer (hors idéologie) ceux qui, au moins le temps d'un combat, auront misé leur vie sur autre chose que le confort de leur ego, et tous les autres. À cet égard, ce livre d'un bel écrivain français, plutôt classique dans sa texture, reste à mes yeux exemplaire.» Denis Tillinac.

Journal d'un petit bourgeois - Entre deux feux et quatre murs

Face aux actes de barbarie qui frappent la France, où en est la République ? Etat, Eglise, nation, laïcité, que signifient aujourd'hui ces mots au sein d'un paysage confessionnel troublé, mais aussi d'un environnement international hostile ? Comment distinguer entre le culte et la culture ? Et pourquoi est-il urgent de réaffirmer la séparation du politique et du religieux ? Ces questions animent le dialogue entre Régis Debray, Didier Leschi et Jean-François Colosimo qui précède, dans ce livre, les commentaires personnels de chacun d'eux. Balayant l'histoire et l'actualité, leurs désaccords mêmes contribuent à éclairer un accord essentiel : nous ne saurions céder à la peur car l'exception française est plus que jamais indispensable à l'ordre du monde. Un appel à l'intelligence et à la lucidité. Philosophe, écrivain, médiologue à l'oeuvre féconde, Régis Debray compte parmi les penseurs éminents d'aujourd'hui. Haut-fonctionnaire, politiste, Didier Leschi est un observateur capital des mutations actuelles de la société. Essayiste, Jean-François Colosimo mène une enquête remarquée sur les mutations théologiques contemporaines.

République ou Barbarie

On se rend bien compte, aujourd'hui, qu'agissant seul ou en composition, le fait religieux par ses exigences et ses conséquences fait partie de la réalité collective, concourt à faire l'Histoire : il est donc normal que l'historien l'intègre dans sa perspective. Il y a ainsi harmonie entre l'évolution de la réflexion historiographique, et la décision prise, récemment, par les pouvoirs publics, d'introduire dans les programmes de l'enseignement secondaire un aperçu sur le fait religieux. La référence au rapport Debray s'impose et il paraît aujourd'hui aller de soi que pour entrer dans l'intelligence de nombre de réalités historiques, le fait religieux ne peut pas être exclu. René Rémond, président des Rendez-vous de l'histoire. Conférences de Régis Debray, Paul Veyne, Sylvie Brunel, Rudolf von Thadden et René Rémond. Débats animés par Laurent Wirth, Jean-Pierre Chrétien, Alain Forest et Isabelle Lespinet.

Religion et politique - Les Rendez-vous de l'Histoire, Blois 2005

Comment penser la frontie re ? Franchir les frontie res pour e chapper a la mise re et a la guerre ; e tablir des frontie res pour dessiner les contours de l'E tat-nation ; fermer les frontie res pour se prote ger d'envahisseurs ; re ver sur la frontie re, a un monde plus ouvert de libre circulation... En ce de but de XXIe sie cle, jamais la frontie re n'a e te a ce point un lieu de controverse, d'espoir, de critiques. Une ligne qu'il faut atteindre, renforcer ou de truire. Le philosophe et l'historien peuvent nous aider a appre hender cette re alite complexe et contradictoire : un débat qui fait histoire entre Re gis Debray et Benjamin Stora.

Les masques : loués soient nos seigneurs ; par amour de l'art

Résumé

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