La maison de Claudine

Colette La Maison de Claudine «Les souvenirs d'enfance sont toujours difficiles à définir et à décrire. [.] Qu'y a-t-il au fond des plus beaux de tous, qui sont ceux de Mme Colette ? Vraiment rien. [.] nulle part d'événements, seulement un mot, une attitude, une situation, qui sont demeurés dans l'esprit de l'adulte comme symboles de son enfance. Ils devraient ne rien signifier pour nous, ne nous intéresser aucunement. Par la magie d'un art incomparable, ces souvenirs deviennent les nôtres.» Robert Brasillach.

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Chien et chat et caetera

Excerpt from Dans la FouleSnobisme exceptionnel, d'ailleurs. La plupart de celles qui sont ici n'ont pas besoin de feindre l'int�r�t pour les d�bats parlementaires. M�me si elles n� suivent pas passionn�ment le mari, l'amant, l'ami ou le parent jet� sous leurs yeux dans la cuve, elles ob�issent � un go�t sinc�re et tortueux pour les choses de la politique, o� on les voit si vite inform�es, lucides, famili�res, pr�tes d'avance � tous les mandats, � toutes les responsabilit�s et � toutes les incons�quences.

Dans La Foule

On oublie souvent que le chien occupe dans les crits de Colette une place  peine moins privilgie que celle quelle accorda toujours au chat.  Cette superbe anthologie rpare une injustice, et lon sapercevra que Chiens recle peut-tre les plus belles pages qui aient t crites sur un animal qui a dj inspir tant de grands crivains. On verra ainsi que chien et chat se partagent en fait une gloire gale et mrite dans luvre de Colette, grce  ce don quelle possdait dtre chat ou chien, dtre implique dans la ferie de leur vie la plus profonde et de nous la restituer comme si elle et t sa propre vie.

Chiens

J'ai rédigé la critique dramatique à L'Eclair, à La Revue de Paris, au Matin, au Journal, au Petit Parisien. Pour y avoir mis de la conscience personnelle, de l'amusement et même de l'intérêt, j'ai souvent cru que j'avais un tempérament de critique _ de critique indulgent s'entend. Le devoir d'affirmer une opinion gâte nombre de nos joies. Chaque fois qu'il quitte une première représentation, le critique théâtral emporte avec lui de quoi assombrir le plaisir d'avoir été un auditeur sensible, épanoui et irresponsable. Du moins Paris lui conserve le respect du bon comédien, l'admiration que méritent ensemble quelques auteurs dramatiques et les élans de génie d'un metteur en scène. Une petite jumelle de théâtre, lucide au point d'être un peu cruelle, m'éclairait la physionomie des acteurs, la beauté des actrices, suppléait à mes mauvais yeux. J'en tirais bien de l'agrément, de la commodité et même de la malice. Un jour que je l'avais posée, un court instant, sur la tablette d'un vestiaire, une main coupable _ qu'elle fut donc adroite! _ se saisit de ma lorgnette et l'emporta. L'un des contes d'Hoffmann _ Coppélia _ met, aux mains d'un jeune homme épris, un lorgnon magique qui rapproche, anime les traits de l'objet aimé. Sans ma jumelle noire, ai-je craint, depuis, de manquer de clairvoyance? Plutôt de malice... COLETTE

La jumelle noire

Colette herself considered The Pure and the Impure her best book, "the nearest I shall ever come to writing an autobiography." This guided tour of the erotic netherworld with which Colette was so intimately acquainted begins in the darkness and languor of a fashionable opium den. It continues as a series of unforgettable encounters with men and, especially, women whose lives have been improbably and yet permanently transfigured by the strange power of desire. Lucid and lyrical, The Pure and the Impure stands out as one of modern literature's subtlest reckonings not only with the varieties of sexual experience, but with the always unlikely nature of love.

Le pur et l'impur

Au travers de son ?uvre, on voit vieillir la Grande Colette avec des bouledogues français. S'ajoutent quelques pages sur les chats. Le Bouledogue, libre à vous d'y retrouver, comme moi, la gueule en tirelire d'un crapaud, un front bossu de dauphin au-des

Colette et ses bouledogues

En jupon  de nanzouk  blanc, en corset brassière de coutil blanc, Minne se regarde dans la glace : « Casque-de-Cuivre ! Des cheveux rouges, c'est beau ! Les miens sont trop pâles... Je sais comment elles se coiffent... » À deux mains, elle relève ses cheveux de soie, les roule et les épingle en coque hardie, très haut, presque sur le front. Dans un placard elle prend son tablier rose du matin, celui qui a des poches en forme de coeur. Puis elle interroge la glace, le menton levé... Non, l'ensemble reste fade.

Qu'est-ce qui manque donc ? Un ruban rouge dans les cheveux. Là ! Un autre au cou, noué de côté. Et, les mains dans les poches du talier,ses coudes maigriots en dehors, Minne, charmante  et gauche, se sourit  et constate : « Je suis sinistre. »

La maison de Claudine

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