«Son mouvement libéra le mari inquiet, qui, rendu à une jalousie active et normale, recommença de penser et se leva sans précipitation pour suivre sa femme. Elle est ici pour quelqu'un, avec quelqu'un. Dans moins d'une heure, je saurai tout. Cent cagoules, violettes ou vertes, lui garantissaient qu'il ne serait ni remarqué, ni reconnu.»

La femme cachée

Dialogues de bêtes

Excerpt from La Vagabonde: RomanMais on gele, ici! Je frotte l'une contre l'autre mes mains grises de froid sous le blanc liquide qui se craquele. Parbleu! Le tuyau du calorifere est glace c'est samedi et, le samedi, on charge ici le public populaire, le joyeux public chahuteur et un peu saoul, de chauffer la salle. On n'a pas pense aux loges d'artistes.

La Vagabonde

L'envers du music hall

Précédé de Ma mère et les bêtes lu par Colette.

Ma mère et les bêtes, écrite en 1922, est l'une des nouvelles de La maison de Claudine. En 1947, Colette en fait une lecture, et c'est par cet enregistrement que commence le CD. Sa voix porte les couleurs de sa terre, aux « r » voluptueusement roulés. Les nouvelles du recueil racontent le temps où, petite fille, elle goûtait « la condition d'être une enfant de son village et d'avoir une mère au rire aigu de jeune fille » ; elles racontent aussi le temps de sa fille, de sa « subtilité d'enfant et de la supériorité de ses sens qui savent goûter un parfum sur la langue, palper une couleur et voir, - fine comme un cheveu, fine comme une herbe - la ligne d'un chant imaginaire ».

La maison de Claudine ; ma mère et les bêtes

Cahier dirigé par Gérard Bonal et Frédéric Maget

Cahiers de l'Herne: Colette

Vingt ans après la mort de ma tante, Colette de Jouvenel, unique enfant de Colette et de mon grand-père Henry de Jouvenel, l'heure m'a paru venue de publier la correspondance qu'elle échangea avec sa mère. Elle me l'avait laissée avec mission de le faire "le plus tard possible". En quelque sorte elle s'en était libérée. Il me fallut cependant une grande détermination. Les lettres ont pour moi un caractère si intime que j'en étais retenue. Colette elle-même ne s'écrie-t-elle pas à l'occasion de la vente d'une de ses lettres à Robert de Montesquiou-Fezensac : "Une lettre est un objet sacré qu'aucune vente ne doit profaner : c'est un scandale intolérable que de disperser aux quatre vents des pensées, des impressions, connues seulement de deux personnes." Si je me suis laissé convaincre d'ordonner les quelque six cent cinquante pièces de ce puzzle, c'est pour montrer un aspect inconnu de Colette et faire revivre la "Petite Colette". Ce que je ne pouvais imaginer, c'est que tous les originaux seraient volés chez moi le jour même où le travail s'achevait. Puisse le cambrioleur se souvenir de la phrase ci-dessus et rendre son butin.

Lettres à sa fille (1916-1953)

Thirty-three years-old and recently divorced, Renée Néré has begun a new life on her own, supporting herself as a music-hall artist. Maxime, a rich and idle bachelor, intrudes on her independent existence and offers his love and the comforts of marriage. A provincial tour puts distance between them and enables Renée, in a moving series of leters and meditations, to resolve alone the struggle between her need to be loved and her need to have a life and work of her own.

Le Fanal bleu, dernier ouvrage de Colette, nous entraîne dans un voyage immobile de Paris à Genève en passant par Grasse et les vignobles du Beaujolais. Souvenirs, scènes entre amis : Jean Cocteau, Marguerite Moreno, jean Marais..., anecdotes et réflexions s'enchainent sous l'oeil vigilant d'une  Chatte  blottie dans un intérieur feutré, qui pose sur le monde un regard où la maturité pourpre de l'automne s'enrichit des pastels de l'enfance.

  Tout au long de sa vie, Colette n'a cessé d'amasser une abondante moisson d'images. Elle en donne dans Le Fanal bleu une gerbe magnifique, car le temps ni la maladie ne peuvent prévaloir contre la vitalité et la saveur de son talent.

La femme cachée

Résumé

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