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Pratiques Et Cultures Politiques Dans La France Contemporaine. Hommage A Raymond Huard

L'objet du colloque tenu à Béziers les 12 et 13 octobre 2007 sur la révolte du Midi viticole en 1907 était d'aller au-delà de ses aspects événementiels aujourd'hui bien connus. Tout d'abord situer la question dans son contexte national et international, mesurer l'impact de cet extraordinaire mouvement dans l'opinion publique française aussi bien dans la presse, auprès des grandes forces politiques, religieuses ou encore culturelles, en voir aussi le retentissement dans les autres régions viticoles, préciser les conditions dans lesquelles le gouvernement a été amené à faire intervenir les forces de l'ordre, voir le cheminement du mythe des soldats du 17e mutinés et enfin mesurer le souvenir de ces événements dans la mémoire collective d'aujourd'hui. Et c'est le sujet de la première partie du présent ouvrage intitulée " La France face à la révolte du Midi ". Ensuite, porter le regard sur une grande ville située au cœur de l'événement d'où la seconde partie de ce colloque : " La capitale du vin et la révolte vigneronne. Béziers et sa région en 1907 ". Il s'agit alors de montrer non seulement l'extraordinaire prospérité de la région apportée ici par la viticulture industrielle et l'originalité de la vie artistique et culturelle qu'a permis cette richesse viticole mais aussi, en matière politique, l'hégémonie du parti radical, la présence de l'armée dans la ville et enfin la place que les Biterrois ont tenu dans la protestation viticole. Chaque année, depuis 1990, les Rencontres de Béziers réunissent sur un thème donné des spécialistes de diverses disciplines : universitaires et chercheurs. Ces rencontres, organisées par Université et recherche en Biterrois (URBI), sont ouvertes au public, l'entrée y est libre et gratuite. Les actes de ces rencontres sont édités par les Presses Universitaires de Perpignan.

La révolte du Midi viticole cent ans après - 1907-2007

Sept membres de l'Académie française sont issus de ce que l'on peut appeler, à l'heure du regroupement des communes, le Grand Béziers. Chacun d'entre eux a occupé une place non négligeable dans les lettres et les sciences de son temps et. Jacques Esprit a été nommé à l'Académie en 1639, cinq ans seulement après la fondation de cette institution. Fait exceptionnel, Jean-Jacques Dortous de Mairan et Pierre Flourens ont tous d'eux occupé aussi le fauteuil de secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Cinq d'entre eux ont joué un rôle politique souvent important au plan national. Deux d'entre eux résidant à Paris sont revenus à Béziers pour se faire élire députés. Ils se sont même affrontés : le député sortant Jean-Pons-Guillaume Viennet, membre de l'Académie française, étant battu par Pierre Flourens, futur membre de l'Académie française ! Deux autres ont préféré se faire porter à la Chambre des députés par les départements de l'Est : Georges Izard et Edgar Faure, qui est aussi entré plus tard au Sénat. Deux autres encore ont été proches du sommet de l'Etat : Paul Pellisson, sous Louis XIV, Viennet sous Louis-Philippe 1er. Edgar Faure, quant à lui, tint lui-même entre ses mains à deux reprises le gouvernement de la France en tant que président du Conseil des ministres.

Les Biterrois membres de l'Academie francaise

Le 10 juillet 1940, dans la salle du théâtre du casino de Vichy, "? l'Assemblée nationale donne tous pouvoirs au gouvernement de la République, sous l'autorité du maréchal Pétain, à l'effet de promulguer, par un ou plusieurs actes, une nouvelle constitution de l'Etat français. ? " Le vote est acquis par 569 voix contre 80. Dès le lendemain et en s'appuyant sur ce vote du 10 juillet, le maréchal Pétain promulgue les trois actes constitutionnels par lesquels il assure les fonctions de chef de l'Etat français, définit "? la plénitude ? " de son pouvoir gouvernemental et ajourne les Chambres. Ainsi naît l'Etat français qui succède à la IIIe République. Seuls quatre-vingts parlementaires (cinquante-sept députés et vingt-trois sénateurs) se sont donc opposés à un vote dont la conséquence directe a été la disparition du régime républicain.

Le vote des quatre-vingts - Le 10 juillet 1940 à Vichy

Jaurès

Cet ouvrage est la réimpression intégrale des actes d'un colloque tenu à Béziers en 1991. En son temps, cet ouvrage n'avait connu qu'une diffusion réduite et n'avait pas été vendu en librairie. Les communications présentées à cette occasion n'ont rien perdu de leur actualité et l'ouvrage a bénéficié de la collaboration de quelques-uns des meilleurs spécialistes de l'histoire de la franc-maçonnerie du XVIIIe siècle à nos jours. Le point de départ de ces communications est la première année de la Révolution française. Puis est étudiée l'histoire de la franc-maçonnerie au XIXe siècle avec un éclairage particulier consacré à la IIIe République lorsque la franc-maçonnerie apparaît comme un véritable vivier pour le régime. L'histoire de la franc-maçonnerie est ensuite abordée au niveau d'une région particulièrement favorable à son développement : le Languedoc méditerranéen. Enfin, est étudié l'anti-maçonnisme en France depuis le fameux abbé Barruel à l'époque de la Révolution française jusqu'à la période, la plus sombre certainement pour les maçons français, du gouvernement de Vichy lorsque les maçons connaissent une véritable persécution.

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