Avec cette histoire d'une relation père-fille vaguement incestueuse, Laure Conan signait en 1881 une oeuvre véritablement en avance sur son temps. Elle y met en scène une féministe avant l'heure qui choisit le savoir plutôt que le mariage.

Angéline de Montbrun

Thérèse Raynol fait voeu d'offrir sa vie en échange de la conversion de son fiancé au catholicisme. Elle meure le jour même de la signature du contrat de mariage, sûre d'être exaucée. 

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Un amour vrai

Après la mort de son père et son accident qui la défigure, Angéline renonce à l'amour de Maurice et se réfugie à Valriant, dans la villa que lui a léguée son père, où elle revit par le souvenir les instants heureux qu'elle a connus avec lui. Elle se détache des biens de la terre, renonce à ses amies et mène une existence ascétique, consacrant son temps à la lecture, à l'écriture de son journal et à la prière. Les nombreuses citations qui sillonnent l'œuvre témoignent de la vaste culture de Laure Conan et de son solide bagage littéraire. Les diverses interprétations que le roman a suscitées confirment sa grande valeur, de même que le talent exceptionnel de l'écrivaine. Publié en 1881-1882 dans La Revue canadienne, puis en volume en 1884, Angéline de Montbrun est une œuvre majeure du corpus littéraire du XIXe siècle.

Ce récit a paru dans les Nouvelles soirées canadiennes en 1883, soit un an après son roman le plus connu, Angéline de Montbrun. Extrait : Malheureuse d'abord dans sa famille, malheureuse ensuite dans son mariage, Valérie Bldots{} n'a guère connu que les petits chagrins et la misère de vivre toujours sans sympathie et sans joie ; elle n'a eu qu'à triompher d'elle-même pour se résigner à une vie plus triste et plus terne que la vie ordinaire. Mais cela, elle l'a fait. Cette nature molle et passionnée a su s'arracher à la rêverie, surmonter ses dégoûts, s'attacher à tous ses devoirs. Et n'est-ce pas une chose admirable ? Madame Swetchine disait, que pour l'âme humaine le besoin d'aimer l'emporte de beaucoup sur celui d'être heureuse. Pensée très vraie, qui m'est revenue souvent pendant que je lisais cet entretien d'une âme avec elle-même.

À travers les ronces

Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan, née à La Malbaie (Canada-Est, aujourd'hui le Québec) le 9 janvier 1845, décédée le 6 juin 1924 à l'Hôtel-Dieu de Québec, est une écrivaine canadienne-française. En 1862, elle fait la connaissance de l'arpenteur-géomètre Pierre-Alexis Tremblay qui lui fait une cour assidue. Leur rupture, en 1868, met un terme à sa vie publique. Elle s'isole dans sa vaste demeure et remet en cause les conventions sociales, puis décide de se consacrer à l'écriture. Extrait : C'est dommage qu'il n'y ait pas une chimie des sentiments. J'aimerais à voir ces cours embrasés au fond des alambics de M. Laflamme. Comme tous les vrais Canadiens seraient rassurés ! quel noble amour de soi, du pouvoir et de l'argent, on verrait distiller !

Si les Canadiennes le voulaient !

J'ai tant de sujets de désespoir : correspondance 1878-1924

Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan, née à La Malbaie (Canada-Est, aujourd'hui le Québec) le 9 janvier 1845, décédée le 6 juin 1924 à l'Hôtel-Dieu de Québec, est une écrivaine canadienne-française. En 1862, elle fait la connaissance de l'arpenteur-géomètre Pierre-Alexis Tremblay qui lui fait une cour assidue. Leur rupture, en 1868, met un terme à sa vie publique. Elle s'isole dans sa vaste demeure et remet en cause les conventions sociales, puis décide de se consacrer à l'écriture. Extrait : --- Ma chère, dit l'aimable femme embrassant la jeune fille, même fagotée en pensionnaire, vous n'êtes pas du tout à faire peur... Ces bandeaux nattés -- à la mode de Port-Royal -- vous donnent l'air d'une reine du 12ème siècle ; mais n'importe... je viendrai demain vous habiller et vous coiffer. Une fois seule dans sa chambre, Gisèle aurait volontiers pleuré de pure joie. Trop heureuse pour songer à dormir, elle ouvrit l'une des fenêtres qui donnaient sur le balcon. Tous les alentours étaient plongés dans l'ombre : et, comme dans la profonde vallée de Port-Royal, on n'avait de vue qu'au ciel.

À l'oeuvre et à l'épreuve.

Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan, née à La Malbaie (Canada-Est, aujourd'hui le Québec) le 9 janvier 1845, décédée le 6 juin 1924 à l'Hôtel-Dieu de Québec, est une écrivaine canadienne-française. En 1862, elle fait la connaissance de l'arpenteur-géomètre Pierre-Alexis Tremblay qui lui fait une cour assidue. Leur rupture, en 1868, met un terme à sa vie publique. Elle s'isole dans sa vaste demeure et remet en cause les conventions sociales, puis décide de se consacrer à l'écriture. Extrait : Qui sait, peut-être n'est-ce vrai qu'autant qu'on souffre mal. Et si je suis aussi sensible à mes peines, est-ce bien parce que je les crois nuisibles à mon âme ? S'il y a du danger dans les rudes antipathies qui déchirent le cour, dans les révoltes, les dégoûts de tous les instants, il y en a aussi dans les douceurs de la vie, il y en a surtout dans les transports, dans les enivrements du bonheur. Ceux-là les redouterais-je beaucoup ?...

Angéline de Montbrun

Résumé

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