The Bisazza Foundation

Exam'pro n10 - annales corrigees maths bac/

Mon atlas de l'Europe

Francis Bacon late paintings

“Je fus un toxicomane appliqué. Tout de suite, je considérai comme un rare privilège de prendre­ de l’héro­ïne. Cette joie, jamais je ne l’ai bradée. Tout du rituel et du plaisir conserva son aspect lustral. Rien de peccamineux dans mon intoxication. Ce fut la grande affaire de ma vie. J’avais rencontré ma Béatrice. Je dois à l’héroïne mes plus grandes jouissances en ce monde. Magnanime, équanime, toujours aimable et prête à me soutenir, incomparable servante et miraculeuse maîtresse.”Il existe un autre monde vers lequel nous échapper. La drogue fut, pour l’anonyme auteur de ces Rêveries, le parfait moyen d’y accéder. Témoignage atypique d’une emprise permanente, ni misérabiliste ni prosélyte, il décrit une descente aux enfers consentie.Dans cette recherche narcotique du temps perdu, c’est aussi le style, brillant et languide, qui cisèle un passage vers cet au-delà, loin de la société marchande. C’est dans l’isolement que le toxicomane solitaire forge ce regard d’une impitoyable justesse qu’il jette, depuis la marge, sur notre société.La littérature est une drogue comme les autres : laissez ces pages vous intoxiquer.

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