Trois milliards de pervers - Grande encyclopédie des homosexualités

Le mois de mai 1968 restera, dans notre histoire, marqué par un mouvement sans précédent, parti de l'université, saisissant les usines, ébranlant le pays jusqu'en ses profondeurs, manquant d'un souffle d'abattre le régime gaulliste. Un mouvement qui est peut-être à la source d'une vraie révolution, sociale et culturelle. Quels furent les inspirateurs, les organisateurs de cet assaut sans exemple, quelles organisations y participèrent, et au nom de quelles idéologies, avec quels objectifs ? C'est ce que disent ici les animateurs de la révolte étudiante.

La révolte étudiante

Réduit à une dimension culturelle par ceux qui veulent éradiquer toute idée de révolution et de critique du capitalisme, Mai 68 ne fut pas un accident de l'Histoire. Pour les ouvriers, cela commence dès 1966 à Caen, en Lorraine, à Fougères, à Redon ou à Saint-Nazaire ; avec un mouvement paysan qui redécouvre l'affrontement avec la police et un mouvement lycéen qui émerge il fallait être aveugle pour ne pas voir que de grandes choses se préparaient. La France ne s'ennuyait pas, la lutte des classes n'était pas rangée au rayon des antiquités, la classe ouvrière n'avait pas fait ses adieux. Mai 68 ce fut aussi de nouvelles formes d'organisation que l'on retrouve tout au long des 50 années qui suivent avec la volonté d'autonomie et de défiance vis-à-vis des structures syndicales et politiques. Autant dire qu'après les luttes de 2017 cela est toujours d'actualité ! Mai 68 ouvre une période de " divorce entre classe politique, médias, intellectuels et la société civile ". Eh bien tant mieux

Mai 68 - Un mouvement politique

La révolte étudiante - Les animateurs parlent

L'ensemble des ouvrages parus sur mai 68 s'accordent pour souligner l'importance de ce qui s'est passé à l'université de Nanterre au cours des mois et des années qui ont précédé les événements à proprement dits. L'occupation du bâtiment des filles à la cité-U pour la libre circulation ; l'altercation entre Cohn-Bendit et le ministre de la jeunesse et des sports, François Missoffe ; L'occupation de la tour administrative le soir du 22 mars 1968... L'ambition de ce livre, réalisé par un des protagonistes qui a vécu du dedans cette période et ce lieu est de reconstituer tous les éléments du puzzle avec le plus de précision possible. Plus de cinquante interviews de celles et ceux qui furent parmi les plus engagés dans le processus nanterrois on servi à ce travail. Tracts, affiches, textes de réflexion sont reproduits pour aider à entrer dans les détails. Plus de cinquante photos de Gérard-Aimé resituent l'ambiance au quotidien.

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