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Miroir du monde - L'invention du tableau dans les Pays-Bas | Hans Belting
Miroir du monde - L'invention du tableau dans les Pays-Bas | Hans Belting

Miroir du monde - L'invention du tableau dans les Pays-Bas

Publié par Hazan

256 pages

Résumé

Publié à l’origine dans un volumineux ouvrage qui brossait un panorama exhaustif du premier siècle de la peinture flamande, le présent essai focalise son attention sur ce moment singulier où, vers 1430, le tableau et, à sa suite, les notions d’art et d’artiste « s’inventent » en s’affranchissant de la culture de cour. Revendiquant une esthétique propre, sous les espèces d’un réalisme dont le peintre est à présent le seul maître, le tableau, « miroir du monde », devient bientôt le joyau d’une culture bourgeoise dont il accompagne l’avènement, en même temps qu’il modèle le regard qui désormais se posera sur lui. Le portrait allait jouer à ce titre un rôle singulier : il résout le conflit entre le vieil idéalisme de cour et ce nouveau réalisme, en les liant dans une vision plus large, « anthropologie peinte » qui reconnaît et proclame la double nature de l’homme, doté d’un corps et d’une âme, capable de sentir et d’imaginer. Jan Van Eyck, Robert Campin, Rogier Van der Weyden, Petrus Christus, Hugo Van der Goes et Hans Memling sont les illustres noms qui jalonnent ces quelques décennies d’un concours miraculeux, où un art encore tout enfant se hisse aussitôt à son sommet, dans l’adéquation du tableau et du monde, consacrant à jamais ceux qui l’ont fait naître. Un autre peintre viendra pourtant, qui confrontera le tableau à sa première « crise » : rivalisant avec la littérature de son temps, Hieronymus Bosch rompt l’illusion que ses prédécesseurs ont si fidèlement restituée. Entre ses mains, le « miroir du monde » se métamorphose en reflet déformant qui en met à nu les tromperies et les mensonges. L’« invention du tableau » dans les Pays-Bas a une préhistoire et une histoire ultérieure, dont Hans Belting a traité dans deux autres livres : Image et culte (1990, 1998 pour l’édition française) proposait une « histoire de l’image avant l’époque de l’art », tandis que Le Chef-d’œuvre invisible (1998, 2003 pour l’édition française) abordait l’histoire et la crise de l’art moderne. Miroir du monde a vu le jour entre ces deux ouvrages, selon une perspective commune, qui s’attache à retracer la genèse de la notion d’art encore en usage aujourd’hui. On dira en somme que c’est sur « l’époque de l’art » que Belting porte ici son regard pénétrant, à travers le prestigieux exemple de la peinture flamande.

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