La prison - Enquête sur l'administration pénitentiaire

La petite fille qui hante les cales du Queen Mary II, en construction à Saint-Nazaire, d'où vient-elle ? Les phallus métalliques qui hérissent les plages du golfe de Cambay relèvent-ils du culte de Shiva, ou sont ils de simples bulbes d'étraves ? Pourquoi ces indiens se trouvent ils logés discrètement dans une colonie de vacances, privés de télévision et de leur sport favori ? L'Inde remportera-t-elle le tournoi mondial de cricket ? Ces interrogations tissent la trame du destin mêlé de deux hommes, tous deux indiens. Le premier découvre à Saint Nazaire la construction, pièce à pièce, du plus grand bateau du monde et les " montages exotiques " qui l'accompagnent. À l'autre bout du monde, le second supervise la déconstruction, pièce à pièce, de navires envoyés à l'abattoir. De Saint-Nazaire à Alang tout les sépare. Et pourtant... Et est-ce seulement les bateaux que l'on achève ?

Mise en pièces

Ghetto Park

Qui l'eut dit ? Voilà que le quai d'Orsay s'implique dans une banale histoire d'ânes. Douze exactement, offerts par une association humanitaire aux femmes d'un village du Burundi. Malheureux concours de circonstances, les bestioles arrivent à destination au moment même où l'Elysée reçoit en grande pompe le chef d'Etat du Rwanda. Lequel est détesté par son homologue du Burundi... Qui l'eut crû ? L'innocent cadeau prend subitement la dimension d'un ingérable conflit diplomatique. Au Burundi, les ânes deviennent brusquement de ta pure contrebande, une insulte raciste à la nation, des bêtes étrangères juste bonnes pour l'exclusion, la réclusion, la quarantaine. Qui l'aurait prévu ? Voués aux gémonies, les douze ânes deviennent l'enjeu d'un imbroglio de folie où se mêlent révolte étudiante, prêches religieux, trafiquants en tous genres, ministres et militaires, agents du Shin Beth et techniciens de la CIA. La guerre des ânes sera t-elle évitée ?

La guerre des ânes

1980 : les stages en entreprises, réponse officielle aux problèmes de l'emploi et de la formation de base, sont mis en place dans l'enseignement technique. Vingt-quatre mille élèves y participent. Ce n'est qu'un début... A l'issue de ces stages, plus de cinq cents élèves ont répondu anonymement à un questionnaire conçu par le syndicat de l'enseignement technique et professionnel CGT et distribué par les enseignants. Ces témoignages dessinent une image fidèle de ce qu'a été l'An I de l'Alternance Beullac. A travers eux, on observe le « comment » de la mise en place des stages, la découverte des élèves de 14-15 ans du « vrai travail », les relations qu'ils nouent, les attitudes patronales, le retour au LEP (lycée d'enseignement professionnel) et les problèmes qui l'accompagnent, etc. Faut-il ou non « envoyer les gosses à l'usine » ? Cette question en appelle d'autres : pour y faire quoi, dans quelles conditions et avec quelle finalité ? Questions d'autant plus importantes que l'Alternance est appelée à concerner la plupart des secteurs de formation : on prévoit, en effet, pour 1985 que quatre cent mille élèves soient envoyés en stages ! Est-ce seulement une « réponse au problème de l'emploi » comme l'affirme Valéry Giscard d'Estaing ? Ou bien, plus radicalement, le moyen de raccourcir les études, d'abaisser le niveau de formation, et liquider la formation ? A travers et au-delà les témoignages des stagiaires, L'Usine avant l'heure apporte des éléments de réponse.

L'usine avant l'heure - Élèves du technique en stages

Tout commence par une rencontre. Lorsque l'anticyclone des Açores croise une masse d'air chaud aux allures frivoles, quelque part au dessus des Pyrénées. C'est une belle saison. Un peu étouffante, peut être. À peine troublée des vibrations machinales de l'urgence. Téléphones et fax, sirènes et sonneries. Dans ce silencieux tintamarre, Pierre Louis s'étouffe, suffoque et meurt en toute discrétion. » Avec Pierre Louis, elle a partagé un nom, beau-coup d'amour et finalement une séparation. Elle quitte son île Anglo-normande, et se rend à Paris. Mais dans le désordre caniculaire, le corps a disparu. Commence la quête. Avec la chaleur qui saisit à la gorge, comme l'assassin au coin du bois.

Chaudes larmes

L'enfant de sable

Incarcéré le 24 septembre 1993 à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy pour « situation irrégulière ». Ignace Mabassa NZenguet NDaye, citoyen gabonais, y perd trente kilos et meurt le 19 décembre. De faim, de solitude, d'épuisement. Ceux qui ont charge de « veiller sur lui » n'ont rien vu, rien soupçonné. Du moins l'affirment-ils avec force.

La prison - Enquête sur l'administration pénitentiaire

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