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Mirifiques aventures de maître Antifer | Jules Verne
Mirifiques aventures de maître Antifer | Jules Verne
Extraordinary Voyages. Tome 40

Mirifiques aventures de maître Antifer

Publié par Éditions Atlas

324 pages

Résumé

Le roman raconte une chasse au trésor, où les indices, arrivant par bribes, mènent Pierre Servan Malo de Saint-Malo de la Tunisie au golfe de Guinée, puis à Edimbourg, à l'île Spitzberg, et enfin au large de la Sicile.Extrait:Dans lequel un navire inconnu, capitaine inconnu, est à la recherche, sur une mer inconnue, d’un îlot inconnu.Ce matin-là, — 9 septembre 1831, — le capitaine quitta sa cabine à six heures et monta sur la dunette.Le soleil pointait déjà à l’est, ou plus exactement la réfraction l’élevait au-dessus des basses couches de l’atmosphère, car son disque se traînait encore au-dessous de l’horizon. Une longue effluence lumineuse caressait la surface de la mer, largement ridée d’un léger clapotis avec la brise matinale.Après une nuit calme, il y avait apparence que la journée serait belle, — une de ces journées de septembre dont la zone tempérée bénéficie parfois au déclin de la saison chaude.Le capitaine ajusta sa longue-vue à son œil droit, et, faisant demi-tour, il promena l’objectif sur cette circonférence où se confondaient le ciel et la mer. La longue-vue rabaissée, il s’approcha de l’homme de barre, — un vieux à barbe hirsute, dont le vif regard perçait sous une paupière clignotante.« Quand as-tu pris le quart ? demanda-t-il.— À quatre heures, capitaine. »Ces deux hommes parlaient une langue assez rude, que nul Européen, Anglais, Français, Allemand ou autre, n’aurait reconnue, à moins d’avoir fréquenté les Échelles du Levant. Ce devait être une sorte de patois turc mélangé de syriaque.« Rien de nouveau ?…— Rien, capitaine.— Et depuis ce matin, pas un navire en vue ?…— Un seul… un grand trois-mâts, qui venait à contre-bord de nous sous le vent. J’ai loffé d’un quart pour en passer aussi loin que possible.— Tu as bien fait. Et maintenant ?… »Le capitaine observa circulairement l’horizon avec une attention extrême. Puis :« Pare à virer ! » cria-t-il d’une voix forte.Les hommes de quart se levèrent. La barre mise dessous, les écoutes de foc furent filées, en même temps que l’on bordait la brigantine. Le navire évolua et se remit en marche vers le nord-ouest, bâbord amures.C’était un brick-goélette de quatre cents tonneaux, un bâtiment de commerce dont on eût fait avec quelques modifications un yacht de plaisance. Le capitaine avait sous ses ordres un maître et quinze hommes, — équipage suffisant pour la manœuvre, — composé de vigoureux matelots, dont le costume, vareuse et bonnet, large pantalon et bottes de mer, rappelait celui des marins de l’Europe orientale.Aucun nom au tableau d’arrière de ce brick-goélette, ni sur les bastingages extérieurs de l’avant. Pas de pavillon. D’ailleurs, pour éviter d’avoir un salut à faire ou à rendre, du plus loin que la vigie signalait un bâtiment, il changeait sa route.

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