Chaines Magiques

Un livre qui fait le point sur la notion de peurs partagées collectivement en confrontant différents niveaux d'analyse et différents regards à travers des objets d'actualité (catastrophes naturelles, risques technologiques, virus, changements sociaux comme le mariage homosexuel). L'ouvrage aborde les peurs collectives du point de vue de la psychologie sociale et de la sociologie dans le souci d'analyser les mécanismes psychosociaux à l'oeuvre dans la construction et la manifestation de celles-ci. Son ambition est de constituer un ouvrage de référence pour qui s'intéresse aux processus psychologiques et sociaux impliqués dans les grandes peurs contemporaines.

Les peurs collectives

Foyer de l'espace public, la ville concentre tous les phénomènes d'ordre et de désordre qui traversent une société dans sa marche ordinaire : on pense à l'ordre public, bien sûr, mais aussi aux usages de la langue, à la gestion des territoires, à l'organisation de la mémoire collective, aux relations plus ou moins harmonieuses entre les groupes, à la citoyenneté, à l'usure des corps. Issues de six laboratoires différents, les neuf communications de cette journée se proposent d'explorer ces différents aspects d'une manière pluridisciplinaire. Elles ont aussi pour ambition de faciliter les échanges entre chercheurs ou universitaires d'une part et acteurs de terrain d'autre part (élus, responsables administratifs ou associatifs, animateurs...)

Ordres et désordres urbains - Actes du Colloque tenu à Béziers le 19 novembre 2005

Voici un notable égorgé, une instruction à rebondissements, une floraison de rumeurs ; dans une société en crise, des protagonistes de toute condition, une actrice de génie et, surtout, l'histoire exemplaire d'une création collective. L'idéologie ne déforme pas la réalité, elle l'invente. Mais cette invention a ses règles, ses enchaînements de nécessité. La réalité chemine à travers les discours publics ou privés, ceux que l'on magnifie et ceux que l'on déprécie, ceux que l'on décape et ceux que l'on recouvre, et dans le mouvement même par lequel on les exalte ou les camoufle. Considérée sous cet angle, l'affaire Fualdès échappe à l'anecdote, quitte le plan somme toute bénin du mystère judiciaire pour devenir autre chose : une déchirure critique dans l'opacité savamment entretenue du fonctionnement d'une société. Elle montre comment on atteint la « vérité », elle donne en somme une leçon de logique sociale.

La rumeur et le meurtre - L'affaire Fualdès

Les représentations sociales constituent aujourd'hui un thème de recherche particulièrement répandu sur lequel il existe une littérature abondante et dont les fondements théoriques ont été synthétisés dans de nombreux manuels. Il manquait par contre une introduction aux techniques d'études actuelles, qui ont considérablement progressé depuis quelques années. Fondées sur des concepts résolument formels et étayées par l'application systématique de la méthode expérimentale, ces techniques s'efforcent de traiter les représentations sociales comme un objet scientifique, c'est-à-dire un objet qui se prête à l'élaboration de savoirs généralisables, cumulables et reproductibles. On trouvera ici, rassemblés pour la première fois dans le même volume, l'essentiel des concepts opératoires actuels, l'exposé des procédures qui en dérivent, un corpus important de résultats empiriques ainsi qu'un certain nombre d'exercices d'application pratique.

Introduction à l'étude des représentations sociales

Violence, mémoire et représentations La manière dont nous pensons quotidiennement la société alimente nos rumeurs, guide notre mémoire collective et oriente la plupart du temps nos engagements, y compris les plus violents. Ce n'est pas une affaire de contenus circonstanciels ou d'aveuglement passager : des règles de configuration cognitive président à toutes ces manifestations et en fournissent la "raison". Quelle que soit la cible qu'il vise momentanément, le racisme, par exemple, est un "effet de connaissance" dont on peut décrire de manière plus ou moins formalisée la genèse et les structures. C'est ce que l'on essaie de montrer dans ce livre à partir de l'analyse d'un exemple historique.

La chasse à l'immigré - Violence, mémoire et représentations

La pensée sociale pose l'existence d'un Sujet pratique dont les activités cognitives sont à la fois motivées et conditionnées par son insertion sociale particulière, autrement dit par sa citoyenneté au sens étymologique du terme ; et c'est donc du côté même de cette insertion qu'il convient de rechercher les principes de production et de régulation de ces activités cognitives. Touchant à l'ensemble des sciences sociales, à l'épistémologie et à l'histoire, les travaux sur la pensée sociale, dont ce livre rend compte, offrent des outils d'analyse et des clés de compréhension pour les mouvements sociaux d'hier et d'aujourd'hui. Ils permettent de restituer les faits de communication dans un espace conceptuel enrichi, intégrant les activités cognitives et les rapports intergroupes. Ils contribuent ainsi à rendre à la psychologie sociale son statut de discipline nécessaire. Michel-Louis Rouquette est professeur en psychologie sociale à l'université Paris Descartes.

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