Ni Dieu, Ni Maître, Ni Croquettes

elon la légende de Loosewood Island, à quelques
miles des côtes du Maine, Brumfitt Kings, venu d'Écosse au xvnie siècle pour pêcher la morue et le homard, aurait reçu son épouse en cadeau de l'océan...
Deux cents ans plus tard, la rudesse de la vie insulaire ne laisse guère de répit à la jeune Cordelia. Première femme à défier la mer à bord de son homardier, livrée aux rivalités familiales et aux menaces de contrebandiers, l'héritière des Kings doit assurer l'avenir de sa communauté.
Dans ce roman contemporain aux accents de tragédie shakespearienne, une héroïne farouche et déterminée tente de réconcilier le passé et le présent d'une culture ancestrale. C'est l'histoire inoubliable d'une famille, d'une passion, d'un destin.

Les chroniques d'un maladroit sentimental Tome 2

Chamisso est l'un des plus malchanceux écrivains du XIXe siècle. Il ne connut en amour que des déveines et, malgré un talent incontestable, il fut invariablement déprécié des Français autant que des Allemands, et cela pour des raisons qui ne furent jamais de son fait. Son destin s'appuie sur un questionnement identitaire profond. Il fut l'un des premiers grands écrivains à être un sans-patrie. Autoproclamé citoyen de la Terre, il entreprit un fabuleux tour du monde.

Chamisso,l'homme qui a perdu son ombre (Romantica,#2)

Animal, nom masculin. Synonyme de bête truc à langue pendante, sentant très mauvais de la bouche, mettant des poils partout dans l'appartement, et ne comprenant pas l'intérêt du caniveau. Se dit aussi de machins volants avec des plumes, qui piaillent uniquement parce qu'ils n'ont rien d'intéressant à dire... Bref, vous l'aurez compris cette encyclopédie visuelle - à poils et à vapeur - n'est pas spécialement destinée à nos amis les bêtes ! Car, enfin, pourquoi faudrait-il que "Manu Larcenet" - dont on a pu remarquer l'humour ravageur dans les pages de "Fluide Glacial", ainsi que dans l'excellent album "Soyons Fous" - et son frère" Pat", aiment les animaux de la façon la plus gâteuse qui soit. Non, avec ce bou quin bourré de dessins hilarants et de textes caustiquement caustiques, ils montrent que le genre animal est à l'égal des humains, bête et con à la fois...

30 millions d'imbéciles : Encyclopédie à poils et à vapeur

Une nouvelle collection est née. Fraîche comme un gardon. Pas le genre à nager en eau tiède. Plutôt ... nouvelle vague. Bon. Une fois évacuées les images maritimes et poissonnières, on peut dire que "Poisson Pilote" - dont la partie "Pilote" évoque le journal où naquit une magnifique génération d'auteurs - est une collection pas comme les autres, dans la mesure où elle ressemble plus à une "école" qu'à un ramassis de livres de même format qui parleraient tous de la pêche à la morue, par exemple. 

D'ailleurs, quand "Poisson Pilote" sera devenue culte - ça lui pend au nez -, on la citera comme la célèbre école qui eut le bon goût de naître un 1er avril. (Poisson d'avril, rions un peu...) En attendant, "Poisson Pilote" est une famille (un banc, si vous voulez) d'auteurs spécialement inventifs qui ont avancé dans la BD comme on explore une terre vierge. Pour ne citer qu'eux : David B., Manu Larcenet, Frank Le Gall, Pierre Le Gall, Fabrice Parme, Joann Sfar, Lewis Trondheim.

Si farfelues que soient leurs trajectoires, elles donnent le sentiment d'une cohérence et d'une exigence : on dirait que ces gens-là ont vraiment réfléchi à cette forme d'art et aux immenses possibilités qu'elle offrait. Ou alors ça leur est venu comme ça, en faisant cuire le café. Allez savoir. Ils existaient déjà, la collection "Poisson Pilote" a été créée pour eux. 

Pour ces auteurs déconcertants qui, un jour ou l'autre, reçoivent le fameux courrier : "Votre projet est absolument formidable mais il n'entre dans aucune de nos collections. Signé : l'éditeur." Les voilà donc rassemblés, heureux comme des poissons dans l'eau. (Ben voyons.) Que leurs histoires se passent au Texas ou à Venise au XVIe siècle, qu'elles racontent une invasion extraterrestre ou les états d'âme d'une mouche, peu importe : ils ont tous une vision forte du monde, inattendue, décalée. 

Ajoutez à ça un graphisme innovant, une gestion élégante de l'absurde, un poil de culture mais pas trop (faut pas charger), de l'intelligence à revendre - et vous avez "Poisson Pilote". V'là du mieux sous les mers, comme dirait le capitaine Nemo.

Les entremondes Tome 2 : Les eaux lourdes

La Cellule Prométhée, organisation secrète fondée il y a bien longtemps pour enquêter aux frontières du paranormal, reprend du service quand, le 5 mai 1930 à une heure du matin, un héros de la Grande Guerre massacre et dévore sa famille...

La cellule prométhée Tome 1

Le Combat ordinaire Intégrale

Cette nuit-là, en commençant sa ronde, Davor Lenko ne se doutait pas vraiment de ce qui l'attendait. C'était une nuit comme les autres : glaciale, pourrie et épuisante. Il faut dire qu'une tournée d'inspection dans le dédale d'une centrale nucléaire russe n'a rien d'une partie de plaisir. Encore moins quand on s'égare dans la salle de refroidissement du réacteur. Et c'est justement ce qui arriva à Davor... Jusqu'à ce qu'il découvre une porte ouverte – "le genre de truc qui fait désordre", comme il dit – et qu'il débouche en plein milieu de nulle part. En plein centre des étendues désertes et glacées de la steppe. Davor Lenko ne le savait pas encore, mais il venait de poser le pied dans le Saint-Royaume. Là où vivent les membres de l'Inquisition et les difformes. Là où une prophétie ancestrale annonce la venue de celui qui ouvrira le cœur des Eaux lourdes, où se trouve le Kan-Cer, ce vestige d'une civilisation disparue d'où s'échappent ces terribles nuages rouges responsables des malformations du peuple des difformes. Et voilà comment Davor Lenko bascula dans le temps pour se retrouver bien malgré lui prophète... Ce second volet des Entremondes précipite le lecteur dans un voyage temporel inattendu. Mais la fiction se double d'un avertissement sur les dangers et les risques de conséquences apocalyptiques du nucléaire. Le souvenir de Tchernobyl souffle sur ces pages, portées par le dessin de Larcenet, souvent au bord de l'abstraction. Le trait épuré est soutenu par de grands aplats de couleurs qui viennent renforcer l'impression de désolation née de ces paysages fantomatiques. Heureusement, l'humour est là pour atténuer la charge émotionnelle et angoissante du récit. Manu Larcenet réussit ici un véritable tour de force graphique qui sert parfaitement le scénario de son frère. La balade de Davor Lenko, en forme de boucle temporelle appelée à recommencer sans cesse, n'est pas près de s'échapper de l'esprit du lecteur... --Gilbert Jacques

Ni Dieu, Ni Maître, Ni Croquettes

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