Le musée de Dakar - Arts et traditions artisanales en Afrique de l'Ouest

De l'art d'Afrique à l'art moderne - Aux sources de la création, [exposition organisée par la Ville de Sisteron et l'Association Arts, Théâtre, Monuments, Bibliothèque municipale de Sisteron, 19 juillet-17 septembre 1995

Esprit Kachina - Poupées, mythes et cérémonies chez les Indiens Hopi et Zuni

Les masques dogon sont connus du public grâce aux collections rapportées au musée de l'Homme en 1933 par la mission Dakar-Djibouti, et par le célèbre ouvrage de Marcel Griaule de 1938. Depuis cette date, aucune autre publication n'a été consacrée exclusivement à ce sujet et n'a rendu compte des changements intervenus dans la typologie de ces objets. Masques du pays dogon présente une centaine d'œuvres totalement inédites provenant de collections particulières, qui illustrent à la fois la permanence des formes traditionnelles et leur évolution dans le temps. Une anthropologue et historienne de l'art, Francine NDiaye, une ethnolinguiste, Geneviève Calame-Griaule, fille de Marcel Griaule, un collectionneur, Alain Bilot, et un écrivain, Michel Bohbot, replacent ces œuvres dans le contexte historique et culturel dogon et rappellent les mythes et les rituels funéraires qui leur sont traditionnellement attachés.

Masques du pays dogon

Masques, cannes de divination, bronzes royaux, sabres, marionettes, sièges, serrures, pesons, bracelets, bagues ou pendentifs, l'oiseau se décline sur de multiples supports en Afrique. Cet ouvrage richement illustré en couleurs est une merveilleuse cage dans laquelle plus de deux cents oiseaux aux origines géographiques très variées attendent le lecteur.

L'oiseau dans l'art d'Afrique de l'Ouest

Faisant suite à Masques du pays dogon, cet ouvrage présente un ensemble de serrures et de portes dogon inédites, issues de collections particulières. Moins connus que les masques ou la statuaire dogon du Mali, moins étudiés aussi jusqu'à présent, ces objets se signalent d'abord par leur beauté formelle. Mais au-delà de leur dimension esthétique, et de leur usage fonctionnel, ils sont porteurs de sens. Fabriqués au sein d'une culture essentiellement agricole, ils sont imprégnés d'une symbolique bien précise. Les formes, les motifs décoratifs choisis par le forgeron, artisan investi d'un rôle religieux, renvoient à une conception du monde qui fait intervenir la répartition des rôles entre le masculin et le féminin, les mythes de création, et l'organisation sociale héritée de ces mythes fondateurs. S'appuyant sur une documentation scientifique et sur leur travail au musée de l'Homme, Geneviève Calame-Griaule, ethnolinguiste, et Francine NDiaye, anthropologue, historienne de l'art, analysent les formes et les significations des serrures dogon, ainsi que la cosmogonie et l'architecture auxquelles elles sont liées. Alain Bilot et Michel Bohbot évoquent le cadre économique et culturel de la société dogon, et la dimension artistique de ces remarquables objets.

Le musée de Dakar - Arts et traditions artisanales en Afrique de l'Ouest

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