Le mot est à l'image de celui qui l'emploie : singulier et pluriel à la fois, il cache, sous ses apparences bien souvent innocentes, plus de façettes qu'il ne faut pour en comprendre les subtilités.

Le petit Piem illustré

En treize ans, l'océanographie française en a perdu vingt-trois : l'avance du début des années 60 a disparu ; depuis 1970, pas une seule percée vraiment novatrice. Écartés, les pionniers de l'après-guerre ont été remplacés par des fonctionnaires. De plus en plus nombreux. Des immeubles ont poussé, les budgets ont enflé, le train de vie s'est doré, mais l'imagination s'est asséchée. Hormis les pétroliers du large qui n'ont besoin de personne, on n'ose plus rien d'original. La mer, prise en main par les bureaucrates, coûte de plus en plus cher aux Français. Mal orientée, l'aquaculture patauge. Faute de perspective industrielle réelle, on réinvente le mythe du fabuleux métal. Avec indifférence, on laisse la terre envenimer la mer. Quant à la fantastique énergie océanique, personne ne s'en occupe sérieusement. Il faut changer de cap. Il en est encore temps. C'est maintenant ou jamais.

Français, on a volé ta mer

Cette Terre qui est la nôtre ne va pas bien, étant à la fois menacée dans son intégrité physique et sa structure même, et elle est soumise, en surface, à des soubresauts géopolitiques sans équivalent dans le passé. 

Les chefs d'État et de gouvernement s'efforcent, tant bien que mal, d'améliorer la situation, mais leur tâche est difficile : partout, on meurt de maladie, de faim, de soif, de violences en tous genres - même les pirates de haute mer reprennent du poil de la bête. 

Tout cela, Piem le sait mieux que quiconque. Dans ce nouvel album, l'humoriste tire à nouveau la sonnette d'alarme, avec le regard lucide et acéré qui est le sien, pour nous faire comprendre, à sa manière, le danger de la fonte des glaciers dans l'Arctique, les déséquilibres insupportables qui augmentent entre les bien-nourris et les mal-nourris, pour ne pas dire les affamés, la prolifération des déchets, bref, tous les déséquilibres planétaires qui pourraient, si l'homme n'y prend garde, mener notre monde à sa perte. 

Véritable cri d'alarme traduit en dessins, ce nouveau Piem devrait déranger, et c'est tant mieux.

La terre jusqu'au trognon

PIEM, Pierre de Montvallon, a quatre-vingts ans et quelques heures... Voilà des décennies qu'il traverse notre monde, à grands traits de crayon, d'humour et
parfois même, d'une sainte insolence. Seulement, que connaissons-nous au juste de cet homme brillant et discret, maniant verbes et compléments avec une justesse et une délicatesse d'alchimiste, sinon ce qu'il avait bien voulu laisser paraître, laisser dire, laisser penser : un peu d'écume sur la grève... ? Certes, nous n'ignorons pas ses rires, ses phrases lapidaires et savoureuses, ses engagements fougueux, ses coups de gueules célèbres... Mais que savons-nous de ses larmes ? De ses balbutiements de souffrance quand de grandes ombres ont terni sa vie ? De ses doutes ? De ce grand désir de Dieu qui l'accompagne à chacun de ses pas ? De ses murmures d'une infinie tendresse quand il évoque ses deux enfants brusquement " partis "... ? Comme l'écrit Gabriel Ringlet dans sa magnifique préface : " Marie de Solemne a confessé Pierre de Montvallon, au sens presque sacramentel du terme, en lui permettant de mettre au monde "l'ombre et la grâce" d'une histoire qui ennoblit celui qui l'accueille. " Il en résulte un témoignage de vie d'une rare intensité, où peu à peu la parole se libère, les émotions longtemps bridées s'offrent enfin, pudiques et bouleversantes.
Si, ainsi que le dit Gabriel Ringlet, " Piem a fait de son œuvre, magnifique, une cathédrale sans murs ", ce livre unique est peut-être un petit morceau de ciel...

L'ombre et la grâce

Poursuivant ses investigations sur la nature humaine, Piem s'intéresse, dans ce nouvel album, à nos comportements au jour le jour, entre stress et libido, égocentrisme et altruisme, complexes en tous genres et autres frustrations. Bref, il joue au Docteur Freud, mais à sa manière, en humoriste qui sait aussi prendre la plume. Des dessins savoureux donc, mais aussi des textes qui sont des petits chefs-d'œuvre de drôlerie. Ce nouveau Piem
pourrait en définitive se révéler un excellent outil de psychothérapie.

Mon stress mon psy et moi

PIEM est un des grands dessinateurs d'humour dont le trait d'une redoutable efficacité a croqué sans limitation la comédie humaine autant que notre société.

Parmi ses dizaines de milliers de dessins les plus représentatifs de son esprit face « à la bêtise et à l'injustice », il en a choisi près de deux cents qui n'épargnent, entre autres, ni les malades ni les médecins, ni les gendarmes ni les voleurs, ni les politiciens ni les électeurs, ni les sportifs ni les supporters.

En prime, PIEM raconte au journaliste Arnaud Roy sa carrière de dessinateur engagé et répond à une interview post mortem. À l'aube de ses 94 ans, l'ancien pilier du « Petit Rapporteur », l'émission culte de Jacques Martin, n'a rien perdu de son impertinence et de sa verve.

Les dessins les plus drôles de Piem

Poursuivant la formule des textes et des dessins mêlés qui a fait ses preuves avec Petits-enfants, grands-parents, mode d'emploi, Piem, dans ce nouveau livre, regarde " Madame la mort " bien en face et lui dit sa façon de penser. A l'évidence, le sujet l'inspire et il s'en donne à cœur joie pour rire et nous faire sourire de ce dénouement qui nous attend tous. Comme toujours chez Piem, l'humour voile une tendresse et une réflexion toutes personnelles. La désinvolture même du titre, Au Revoir et encore merci, révèle l'ambiguïté essentielle et existentielle du propos de Piem : nous prouver, en se le prouvant à lui-même, que la vie et la mort - ce couple infernal - ne peuvent se passer l'un de l'autre. En définitive, Piem nous lance un beau message d'espoir.

Au revoir et encore merci

On ne devient pas grand-père ou grand-mère aussi facilement que certains le croient. Cette position enviable et privilégiée ne s'acquiert pas du jour au lendemain et il ne servirait à rien de vouloir brûler des étapes qui restent indispensables à la formation. Pour devenir grands-parents, il faut du temps, parfois des années. Le moment venu, les petits-enfants, c'est le printemps quand l'automne est arrivé.

Petits enfants grands parents - Mode d'emploi

Le regard incisif, ironique et tendre à la fois de Piem fait merveille lors de cette exploration de l'univers de l'école. C'est un véritable voyage que nous effectuons grâce à cet album. Nous y croisons surdoués et cancres, professeurs chahutés, parents déconcertés, réformes à répétition, stratagèmes pédagogiques, carnets de notes à prendre avec des pincettes, modernité et tradition, méthodes adaptées à la société contemporaine, permanence du désir d'apprendre.

Enfants, parents, enseignants devraient, après avoir dévoré ce livre, regarder l'école avec sourire et confiance.

Le petit Piem illustré

Résumé

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