'Au printemps 1968, dans les rues de Paris, une révolution de la révolution a donc eu lieu, juge Blanchot, qui nous invite à vivre et à penser

les luttes politiques hors de tout horizon d'une prise de pouvoir, en accord avec l'injonction marxienne à "la révolution en permanence".' 

Jean-François Hamel et Éric Hoppenot.

Mai 68, révolution par l'idée

"Blanchot, eminent author of many volumes of fiction and criticism (Death Sentence, The Gaze of Orpheus), ranks among French practitioners of the "anti-novel," which challenges and dismantles the usual storytelling conventions. Three anonymous, phantom-like people—two men and a woman—drift and muse in the game rooms, corridors and piano alcove of a seaside hotel or sanitorium. The narrator, a newcomer, loves the young woman. Much of the time these two converse, exploring their existence (or non-existence) and their relationship to a professorial man who is "not very old yet strangely ruined." The ambiguous condition of the three suggests the living death of a shared dream, hallucination or endless wait in limbo, where emotions still have sharp validity. At times the novel has the quality of a musical poem, with themes and variations played on certain words: calm, space, light, suffering. Reading Blanchot is to submit profoundly and willingly to the disorienting power of language. Written 30 years ago, The Last Man stands as an innovative work of postmodernism."— Publisher's Weekly

Le dernier homme

« Chi scava il verso incontra l'assenza degli dèi »: così Maurice Blanchot dà voce a chi ha avuto il privilegio e insieme la sventura di essere colpito dall'anatema della letteratura. Blanchot scende negli abissi della disperazione di Mallarmé, indaga le contraddizioni di un Kafka annientato dalla solitudine, scandaglia l'infinito mormorio della scrittura automatica surrealista, si smarrisce insieme a Rilke e al suo Orfeo, simbolo dell'orgogliosa trascendenza poetica. Saggio di lapidaria verticalità filosofica, Lo spazio letterario si interroga sul significato dell'opera, sull'identità dello scrittore, sull'ispirazione poetica. Enigmi al cospetto dei quali, lo si avverte fin dalle prime pagine, Blanchot lotta come fossero i suoi demoni, con lucida ossessione, e che finisce per consegnare purificati alla loro nuda essenza. Il punto di partenza coincide con quello di arrivo, ovvero lo scacco dello scrittore: l'origine dell'opera è irraggiungibile per chi scrive e il desiderio di avvicinarne il centro diventa vocazione, imperativo, tormento, perché trascina in una regione estranea al mondo e a se stessi. Una regione in cui non si può dire « io », in cui bisogna abbandonare tutto e morire di morte anonima per dare alla luce un'opera che nel suo essere è già altro da sé. Apparso nel 1955 e ora presentato dal Saggiatore in una nuova traduzione e con uno scritto di Stefano Agosti, Lo spazio letterario ha fatto del suo autore la punta di diamante della critica letteraria del Novecento e una figura di riferimento per intellettuali come Barthes, Foucault, Lacan e Derrida. Il suo fascino non manca ancora oggi di spalancare la riflessione sulla scrittura, sul difficile ruolo di chi si trova a duellare con l'impossibilità della parola, a spingersi in quell'esperienza che è incessante ricerca e mai approdo. Cancellato l'autore, destituito il lettore, quel che resta è il silenzio dell'opera.

Lo spazio letterario

Sade et Restif de La Bretonne

L'exceptionnelle exigence intellectuelle et littéraire de l'oeuvre de Maurice Blanchot n'est plus à démontrer. Sa pensée politique, cependant, est peu connue : les textes et déclarations réunis ici pour la première fois ont en effet été écrits pour des revues, éphémères ou parfois confidentielles, et signés par plusieurs (pour témoigner d'un mouvement collectif) ou par personne (pour que tous puissent s'en sentir responsables).
Si marqués que soient tous ces textes par le refus (titre du premier d'entre eux, paru en 1958), ils n'en constituent pas moins l'une des formes les plus hautes de l'affirmation : affirmation de la possibilité de penser en commun, de penser communautairement la possibilité d'une existence politique recommencée.
« Refuser n'est jamais facile, écrit Blanchot, nous devons apprendre à refuser et à maintenir intact, par la rigueur de la pensée et la modestie de l'expression, ce pouvoir de refus que désormais chacune de nos affirmations devrait vérifier. »

Ecrits politiques (1958-1993)

Dans la note qui précède la « nouvelle version » de Thomas l'Obscur (récit) de 1950, Maurice Blanchot explique avoir travaillé à ce projet d'écriture « à partir de 1932 ». Ce n'est pourtant qu'en mai 1940 qu'il s'est décidé à remettre à Jean Paulhan le manuscrit de Thomas l'Obscur (roman), ouvrage qui paraîtra chez Gallimard en septembre 1941. Entre 1932 et 1940 ce texte de Blanchot a traversé, on le sait, plusieurs états différents. C'est l'une de ces versions, intitulée Thomas le Solitaire, inédite à ce jour, retrouvée dans les archives personnelles de Blanchot après la mort de celui-ci en 2003, qu'avec l'aimable autorisation de l'ayant droit, Mme Cidalia Fernandez Blanchot, et le précieux concours de Eric Hoppenot nous livrons aujourd'hui pour la première fois au public.

Thomas le solitaire

S’ouvrant en exergue par le poème de René Char, “La bête innommable”, cet admirable texte propose une profonde méditation sur le rapport du langage avec le temps et sur la parole poétique.

La bête de Lascaux

Textes choisis, établis et annotés par Éric Hoppenot, professeur agrégé de Lettres. Il enseigne à l'IUFM de Paris-Université Paris IV, est associé au Groupe de Recherches sur les Ecritures Subversives (Université autonome de Barcelone) et au groupe Modernités (Université de Bordeaux III) et dirige la collection "Compagnie de Maurice Blanchot" (Editions Complicités). Il a récemment publié plusieurs ouvrages, dont Levinas Blanchot penser la différence (Presses universitaires de Paris X) et Maurice Blanchot de proche en proche (Complicités).

Les cahiers de la NRF : écrits politiques ; 1953-1993

« Temps, temps : le pas au-delà qui ne s'accomplit pas dans le temps conduirait hors du temps, sans que ce dehors fût intemporel, mais là où le temps tomberait, chute fragile, selon ce "hors temps dans le temps" vers lequel écrire nous attirerait, s'il nous était permis, disparus de nous, d'écrire sous le secret de la peur ancienne. »

Mai 68, révolution par l'idée

Résumé

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