«Nous vivons auprès d'êtres que nous croyons connaître : il manque l'événement qui les fera apparaître tout à coup autres que nous les savons.»Marcel Proust.«On peut vivre dans l'intimité des gens, notamment au sein d'un couple, avec la certitude de les connaître, quand soudain un événement en apparence minuscule, ou une petite phrase qui semble anodine, permet de les découvrir vraiment. En une fraction de seconde, ils se révèlent bien différents de ce que l'on avait toujours cru. Il y a toujours une part d'ombre chez l'autre. [...] À partir de là, mes personnages me servent à réfléchir sur la duplicité : où s'arrête le mensonge, où commence la trahison ?»Pierre Assouline.

Double vie

Il y a peu de livres consacrés à l'épuration, sujet tabou, il n'y en a presque pas consacrés à l'épuration des intellectuels. Fait paradoxal : ils ne se sont guère penchés sur leur sort pendant ces années cruciales de l'immédiat après-guerre. Peut-être pour n'avoir pas à trancher ce douloureux débat et pour n'avoir pas à répondre à cette lancinante question qui depuis plus de quarante ans ponctue les polémiques entre gens d'idées : fallait-il fusiller Brasillach ?

En présentant puis en analysant les procès des journalistes et écrivains français des années quarante - Brasillach, bien sûr mais aussi Maurras, Hérold-Paquis, Suarez, Béraud, Luchaire et beaucoup d'autres - Pierre Assouline pose le problème fondamental de la responsabilité des intellectuels : peut-on écrire sans conséquence ? Quel est le poids des mots en temps de guerre ? Parallèlement, il soulève le voile pudique qui depuis la Libération recouvre un dossier qui lui est intrinsèquement lié : la responsabilité des éditeurs et des patrons de presse : sont-ils solidaires de leurs auteurs quand ils les ont publiés ?

L'Epuration Des Intellectuels

Un château est toujours hanté, et la nouvelle Bibliothèque nationale de France, qui avec ses quatre tours prétend ressembler à ceux du Moyen-Âge, a également ses fantômes : les vieux bibliothécaires retraités, incapables de vivre ailleurs, qui hantent ses salles de lecture et ses réserves. En apparence ce sont d'inoffensifs fantômes absorbés par leur lecture, qui ne s'émeuvent pas et restent à leur place en apprenant que l'un d'eux a été sauvagement assassiné. Le commissaire de police au nom trop célèbre a une curieuse façon de mener son enquête : en compagnie d'un fantôme-narrateur, il visite de long en large les méandres de la bibliothèque, sans avoir l'air de chercher l'identité du criminel. Mais il est plus subtil qu'il ne semble, et avec les arcanes de la BNF, il dévoilera au lecteur la solution de l'énigme. Dix-huit images mystérieuses de la BNF, captées par le photographe Jean-Pierre Bertin-Maghit, viennent confirmer au fil des pages que la BNF est un lieu hanté.

Fantômes

Depuis 1907, un certain Rouletabille fait parler de lui. En "prenant la raison par le bon bout" pour résoudre le Mystère de la chambre jaune, en démasquant te bandit Larsan dans LeParfum de la dame en noir - on célèbre cette année le centième anniversaire de sa parution -, en traversant sain et sauf périls et aventures aux quatre coins de l'Europe et jusqu'en Russie, le reporter-détective est devenu une célébrité, presque un nom commun, dont le cinéma et la télévision se sont emparés à leur tour. Ce héros de la culture populaire, dont le nom a parfois éclipsé celui de son créateur, est né de la fantaisie et de la verve créatrice d'un écrivain, Gaston Leroux (1868-1927), qui, dans la foulée, a inventé deux autres figures promises à l'immortalité: Erik, le "fantôme de l'opéra", et le bagnard Chéri-Bibi. C'est beaucoup pour un seul homme. Or, justement, la vie de Gaston Leroux, journaliste et romancier à succès, n'a pas été de tout repos: d'abord chroniqueur judiciaire et grand reporter, puis feuilletoniste et scénariste, il n'a cessé de travailler d'arrache-pied, mettant en œuvre toutes les ressources dont son imagination et son sens de l'observation étaient capables. L'exposition organisée par la Bibliothèque nationale de France, à l'occasion du don des archives de Gaston Leroux par ses héritiers, éclaire, comme le catalogue qui l'accompagne, les grands moments de ce parcours: manuscrits, photographies, affiches, éditions illustrées, unes de journaux de l'époque, donnent à voir les aspects les plus connus de l'œuvre du romancier à la lumière des épisodes, tombés dans un oubli immérité, d'une carrière journalistique palpitante.

Gaston Leroux - De Rouletabille à Chéri-bibi

Hotel Lutetia Pubblicato da Gallimard nel 2005, questo ro- manzo racconta la storia dell'Hotel Lutetia, vero gioiello dell'accoglienza della rive gauche, situato in boulevard Raspail nel sesto arrondissement. Costruito, nel 1910, su progetto di due famosi architetti dell'epoca, il Lutetia era l'orgoglio dei proprietari che lo avevano creato per ospitare in un edificio vicino - e adeguato al loro tenore di vita - i clienti che venivano a fare spese a Parigi nei loro immensi magazzini "Bon Marché" . Discreto e integerrimo, ex poliziotto alsaziano, incaricato di proteggere la sicurezza del- l'albergo e dei suoi clienti, Edouard Kiefer racconta in prima persona il periodo più cupo della storia francese. Diviso in tre sezioni, nella prima parte del romanzo vengono descritti i fasti, l'organizzazione dell'albergo e la clientela cosmopolita composta, oltre che da ricchi aristocratici, da intellettuali e artisti come Joyce, Gide, Beckett, Picasso, Matisse, nonché alte personalità politiche dell'e- poca, tra cui il generale de Gaulle. Nella seconda parte il Lutetia, occupato dai Nazisti, diventa sede operativa della Gestapo e viene bandita ogni tipo di clientela cosiddetta "normale" , sotto lo sguardo sempre più inorridito del personale rimasto fino alla fine al servi- zio dell'albergo. Nella terza parte, requisito dal governo francese e dagli alleati, il Lutetia diventa centro di raccolta e smistamento dei deportati. Assediato dalla folla di persone che aspettano l'arrivo dei convogli nella speranza di ritrovare i propri cari, il narratore descrive le procedure di assistenza sanitaria e psicologica prestata ai prigionieri, precisando l'orrore vissuto nei campi di concentramento. "Accordando precisione storica e imaginazione, con l'arte del chiaroscuro che meglio si addice al mitico Lutetia, Pierre Assouline dà vita alla leggenda del grande albergo". (Le Figaro).

Hotel Lutetia

«Ils étaient des croyants, ils le sont toujours. Simplement, en cours de route, ils ont bifurqué. D'un monothéisme l'autre, ils se sont convertis. Dès lors, ils ont repensé leur vie en regard de ce bouleversement de l'âme et des moeurs.Il y a avant et il y a après. Quinze jours avant, ils allaient encore à la messe, quinze jours après ils priaient dans une mosquée...Pourquoi ? Comment ? Les convertis sont d'ordinaire des gens très discrets. Il faut violer leur intimité et les forcer à trouver les mots pour dire leur retournement. Partout où cette enquête m'a mené - en France, en Angleterre, en Israël, en Suisse -, ils ont livré le témoignage de leur itinéraire spirituel, ils ont raconté les joies, les renoncements et les déchirements de leur nouvelle foi, de différentes manières, certains avec amour, d'autres avec violence.Mais tous ont dit l'avoir fait pour la gloire de Dieu.»

Les nouveaux convertis

Châtiments et crimes.
Peut-on et doit-on tout écrire ? C'est la question cardinale posée par Pierre Assouline en filigrane de cet ouvrage classique, devenu introuvable depuis des années, sur l'épuration des figures de proue de l'écriture et de la pensée compromises avec Vichy et le IIIe Reich durant l'occupation. Après avoir raconté avec le talent qu'on lui connaît le procès et le sort des Maurras, Brasillach, Hérold-Paquis, Luchaire et de nombreux autres d'août 1944 à décembre 1945, l'auteur interroge  Les intellectuels face à leurs responsabilités  et ose un dernier chapitre intitulé :  Qu'est-ce qu'une épuration réussie ?

L'épuration des intellectuels

Peu avant le grand tournoi d'echecs de Prague auquel il est inscrit, Gustave Meyer, soixante-deux ans, l'un des plus grands champions du monde de cette discipline, est soupconne du meurtre de Marie, son ex-femme. Medecin, lanceuse d'alertes sur son blog, celle-ci livrait un combat farouche contre les dysfonctionnements du monde medical dont elle denoncait les abus et les scandales. Gustave, sous une fausse identite, doit fuir la police apres avoir consulte en secret son propre dossier medical. Il a ainsi appris que son meilleur ami, le celebre neurochirurgien Robert Klapman, qui lui a implante des electrodes dans le cerveau pour prevenir ses crises d'epilepsie, en a introduit une autre destinee a < modifier > les capacites pourtant prodigieuses de sa memoire... Isole des siens et, en particulier, de sa fille Emma, Gustave a le sentiment de ne plus s'appartenir et d'etre devenu une espece de monstre. Il erre en Europe centrale - Vienne, Budapest, Cracovie - avec le dessein de faire des recherches sur la Kabbale et de rencontrer des specialistes des neurosciences. Enfin, il arrive a Prague...

Golem

«Je rêvais d'un portrait-croisé et non d'une biographie. Surtout pas une biographie. Une sorte de quête à défaut d'une véritable enquête. Une conversation de quinze ans, ça vaut bien ça. J'ignore ce que j'ai bien pu lui apporter, mais je sais ce qu'il m'a donné. Tans pis si d'aucuns n'y voient qu'un jeu trouble et pervers entre un Israélite et un collabo. Tant pis pour eux : je n'étais pas son bon Juif.»

Double vie

Résumé

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