Leurs mains sont bleues

La maison de l'araignée

" Bowles n'élève pas la voix. Il écrit juste. Il ne s'étonne de rien. Le fantastique rôde. Il en prend acte. Dans un monde qui chaque jour s'enlaidit, il écrit en somme comme on capture des instantanés. Une façon d'immobiliser sa mémoire. "

Un Thé sur la montagne

Les voyages seraient-ils une tentative de comprendre le monde en même temps qu'une quête de soi ? Pour Paul Bowles, qui épuisa la planète dans les années cinquante avant de s'installer définitivement à Tanger, il s'agissait, aussi, d'aller à la rencontre de la diversité des hommes et des cultures avant que l'Occident ne les ronge. De Ceylan à Tanger, en Turquie, dans les souks de la Corne d'or, au coeur de l'absolu saharien, Paul Bowles a rédigé ce carnet de voyages comme un itinéraire géographique et littéraire, un ensemble de relevés fragmentaires baignés de lumière et de musique. On ne saurait trouver plus bel "état des lieux" de notre terre.

" Depuis son refuge marocain, l'exilé des lettres américaines élabore des récits hallucinés dont le lecteur ne sort jamais intact. Bowles est avant tout un conteur, autrement dit un personnage qui cherche à fasciner son auditoire. Et il y arrive à merveille ! "
Bernard Genies, Le Nouvel Observateur.

Le Scorpion

"Na Primavera, regressámos a Fez e ficámos no Belvedere. Eu estava a terminar The Sheltering Sky e a Jane estava imersa na sua novela Camp Cataract. Ao raiar do dia, tomávamos o pequeno-almoço na cama no seu quarto. Depois, eu ia para o meu quarto, deixando a porta aberta para que pudéssemos comunicar, se assim o quiséssemos. Numa dada altura, ela estava em dificuldades com uma ponte que tentava construir sobre um desfiladeiro. «Bupple! O que é um cantilever, ao certo?» ou «Pode-se dizer que as pontes têm contrafortes?» Imerso na escrita dos meus capítulos finais, respondia-lhe o que me ocorresse, sem sair do meu estado voluntário de obsessão. Ela ficava calada durante um bocado, e depois voltava a chamar-me. A torrente do rio, mesmo por baixo das nossas janelas, deixava apenas ouvir os sons mais penetrantes; as comunicações tinham de ser bastante importantes, para que valesse a pena gritar. Após três ou quatro manhãs, apercebi-me de que algo estava errado; ela ainda estava na ponte. Levantei-me e entrei no seu quarto. Falámos sobre o problema durante um bocado, e confessei-me intrigado. «Porque é que tens de construir o diacho da coisa?», perguntei-lhe. «Porque não dizes apenas que estava ali, e pronto?» Ela abanou a cabeça. «Se não souber como foi construída, não consigo vê-la.» Achei isto incrível. Nunca me ocorrera que tais considerações pudessem estar implicadas no acto de escrever. Talvez pela primeira vez vislumbrasse o que a Jane queria dizer quando afirmava, como muitas vezes o fazia, que escrever era «tão difícil»."

Mémoire d'un nomade

Le malentendu et la duplicité sont au coeur des fictions de paul bowles : du quiproquo le plus infime à la méprise mortelle, les personnages de ces nouvelles se fourvoient, sans y prendre garde, en d'étranges labyrinthes, tombent par hasard dans les pièges que leur tend le destin, et sentent alors le sol se dérober sous leurs pas.
 Mais ces " invitations au voyage " s'accompagnent d'une mise en garde : passer la nuit dans un hammam, cultiver son jardin ou boire un thé sur la montagne peut s'avérer fatal.

Un the sur la montagne

In Let It Come Down, Paul Bowles plots the doomed trajectory of Nelson Dyar, a New York bank teller who comes to Tangier in search of a different life and ends up giving in to his darkest impulses. Rich in descriptions of the corruption and decadence of the International Zone in the last days before Moroccan independence, Bowles's second novel is an alternately comic and horrific account of a descent into nihilism.

Leurs mains sont bleues

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