"Mieux vaut mieux que plus" et les autres textes de 1923 témoignent des derniers efforts de Lénine, terrassé par la maladie, pour arracher l'Union soviétique aux mains des bureaucrates dont l'incompétence n'a d'égale que leur soif de pouvoir. Défendant le pragmatisme de la NEP et insistant sur la nécessité de l'instruction et de la culture, ces textes du dernier Lénine laissent imaginer une version de l'expérience soviétique si elle n'avait pas été livrée à l'ignorance et la violence de sa bureaucratie. Les textes sont présentés par Dominique Colas, auteur d'un ouvrage classiques sur Le Léninisme (aux PUF), et dont les positions nuancées ont eu le mérite de ne satisfaire ni les partisans, ni les ennemis de l'expérience soviétique.

Lénine mieux vaut moins, mais mieux et autres textes de 1923

Es necesario recordar que el ¿ Qué hacer ? nació entre los fogonazos de una batalla decisiva para el proletariado internacional. El ¿ Qué hacer ? fue el arma esencial para derrotar al revisionismo, que también en su forma rusa negaba el carácter científico del análisis marxista, es decir, para el proletariado la posibilidad misma de dotarse de una estrategia.
El ¿ Qué hacer ? es la preciada lente que nos permite releer desde un punto de vista leninista algunos capítulos de la historia de nuestra clase.
Entre 1884 y 1889 se refuerza la teoría marxista, pero los marxistas representan una corriente del pensamiento de vanguardia con poquísimos seguidores. Entre 1894 y 1898 el movimiento obrero revela su despertar político en la lucha en las huelgas. 1898-1902 es un período de dispersión, de eclecticismo político y organizativo, es la fase artesanal de la lucha política realizada por la vanguardia del proletariado ruso. El ¿ Qué hacer ? aparece como la guía teórica para superar esta fase.
Lenin analiza a los precursores rusos del marxismo revolucionario. Estos últimos tenían el mérito de ser considerados la vanguardia mundial del movimiento revolucionario democrático. Lenin espera que el movimiento socialdemócrata naciente sea capaz de alimentarse del « mismo espíritu de decisión y la misma energía ilimitada ».
«Sin teoría revolucionaria no puede haber movimiento revolucionario». En aquel momento nace la concepción del Partido para la época imperialista. La teoría revolucionaria es la ciencia de la acción política, la estrategia. La estrategia es el resultado de un análisis científico de una determinada fase de la lucha de las clases. Con el ¿ Qué hacer ? Lenin sistematiza de manera orgánica la elaboración de Marx y Engels y proporciona a la joven clase revolucionaria los instrumentos para su emancipación. La visión del partido ya está presente en Marx y en Engels, pero Lenin ya desarrolla y la actualiza para la época imperialista.

Qué hacer? la lucha decisiva

Qu'est-ce que la "verve"oe Pour la définir, les dictionnaires, comme le Grand Littré et le Petit Larousse, ont recours à une métaphore: "chaleur d'imagination", disent-ils...
Bonheur d'expression qui surprend le lecteur, arrêté soudain par un "mot", une réflexion, une répartie, dont la justesse et la cocasserie inattendue le laissent ravi devant la page ouverte.
Depuis que la langue existe, la verve n'appartient qu'à ceux qui sont pris par la rage des mots et du verbe. Bref, tous les grands créateurs et les virtuoses du langage.
Mais elle n'apparaît pas seulement dans les oeuvres imprimées; certains la confient à leur journal intime, ou la sèment en formules heureuses dans la conversation. Les plus brillantes (qui ne sont pas toujours les plus connues) sont rassemblées dans cette collection.

Lénine ; mots, propos, aphorisme

La stratégie révolutionnaire est ancrée dans la théorie et dans l'analyse scientifique du développement impérialiste et de la dynamique internationale des puissances. Cervetto commente certains articles de Lénine en partant de trois idées simples :
- la stratégie révolutionnaire est basée sur l'analyse marxiste du développement capitaliste du marché mondial ;
- la vision de Lénine n'est pas une stratégie pour la révolution en Russie, mais pour la révolution internationale ;
- c'est pour cette raison que la théorie du développement impérialiste et les prévisions de Lénine à propos des perspectives et des conséquences en Occident de ce développement en Asie demeuraient la pierre angulaire pour le cycle stratégique successif, au delà de l'échec d'Octobre.

Plus que l'échec d'Octobre, c'est la perte de cette boussole, dans la tempête des années 1920 et 1930, qui a pesé sur le retard historique du parti révolutionnaire : la perte du fil rouge de la théorie du développement capitaliste dans l'ère de l'impérialisme, de son lien avec la stratégie et de leur intégration dans la conception du parti comme parti-science, discipliné non pas par le fidéisme, mais par l'action consciente guidée par la stratégie.

Ce fut là le signe de l'insuffisance stratégique de Trotsky. Sans une théorie du développement mondial du capitalisme, il ne pouvait y avoir de stratégie, et sans stratégie, il ne pouvait y avoir de parti-science, mais uniquement le tacticisme des épigones exposé à tous les vents de l'idéologie, du maoïsme aux théories du sous-développement, jusqu'aux mythes du progressisme démocratique et de l'électoralisme.

Construire le parti-stratégie signifiait également se vacciner contre les mythes et les illusions du radicalisme intellectuel et petit-bourgeois, préserver le marxisme scientifique et faire en sorte qu'il s'enracine chez les nouvelles générations, reconstruire l'internationalisme après que stalinisme, idéologies du capitalisme d'État et mythes tiers-mondistes l'avaient complètement dénaturé.

Dans Lénine et la révolution chinoise Cervetto analyse l'échec de la Révolution d'Octobre par rapport à la stratégie, mais laisse en arrière-plan l'autre grande question qui y est nécessairement liée : la nature sociale de l'URSS et du stalinisme. Il est tout à fait évident que le concept même d'internationalisme puisse être reconstruit uniquement en affrontant le noeud de la contre-révolution stalinienne parce que la rupture au sein du parti de Lénine plongeait ses racines justement dans la contradiction entre les intérêts nationaux de la Russie et la stratégie internationaliste.

Un essai en appendice propose les éléments pour un indispensable approfondissement.

Lénine et la révolution chinoise ; « Les matières inflammables de la politique mondiale » et autres écrits

Lenin explained that in the decades of relatively peaceful development of capitalism, from 1871 to 1914, the social materials that would give birth to social-imperialism accumulated. This objective process emerged in various ideologies ; all of them had a common feature : « opportunistic prejudices » about the nature of the State. The revolutionary process was destined to be stifled by nihilism, maximalism, and inconclusiveness ; to meet with self-destruction, unless it got out of the quicksand of prejudices about the State.
The first imperialist world war produced the material conditions for revolution : in February 1917 the political crisis in Russia emerged in an acute form, leading to the fall of the autocracy and the birth of the most democratic of republics. What was arrived at was dual power. The parliament and governement co-existed with the soviets, the political shell for the most genuine expression of the revolutionary forces : the workers and poor peasants in uniform.
The Russian revolutionary labour movement had to operate politically within the framework of the most democratic republic history had ever produced. Without a revolutionary theory about the nature of the bourgeois State there could not be a revolutionary movement of opposition to the most efficient shell of this State - democracy.

The state and revolution ; the marxist theory of the state and the tasks of the proletariat in the revolution

This work saw the light of day in the heat of a decisive battle for the international proletariat.
What Is to Be Done? constituted the essential weapon with which to fight revisionism. This, even in its Russian form, denied the scientific nature of Marxist analysis, i.e. it excluded for the proletariat even the possibility of equipping itself with a strategy.
What Is to Be Done? is the precious magnifying glass that allows us to reread the chapters of the history of our class from a Leninist point of view.
Between 1884 and 1894, Marxist theory gathered strength, but the Marxists, among the currents of avant-garde thought, only had very few disciples. Between 1894 and 1898, the labour movement revealed its political awakening in the struggle via strikes. 1898-1902 was a period of dispersion, of theoretical and organisational eclecticism; it was the artisanal phase of the political struggle fought by the vanguard of the Russian proletariat. What Is to Be Done? was published as the theoretical guidebook allowing that phase to be left behind.
Lenin focused on the Russian precursors of revolutionary Marxism. The latter had the merit of being considered the world vanguard of the revolutionary democratic movement. Lenin hoped that the nascent social-democratic movement would be able to be nurtured with the «same devoted determination and vigour».
The party's activity is the struggle to strengthen and spread the organisation of the vanguard of the revolutionary class against the attempts to «degrade the programme and tactics». As Arrigo Cervetto recalled, tactics in the language of Lenin's time was the synonym of strategy. Programme and tactics are the consciousness from without. Only Lenin's strategic vision could arrive at the need for a party that has «a strategic plan and that in order to implement this strategic plan has to plan the development of the necessary organisational tool with this end in sight».

What is to be done?

Written in the first half of 1916 and published in the spring of 1917, Imperialism, the Highest Stage of Capitalism remains, even after a century, the most organic synthesis of the characteristics of an epoch that is still continuing.
While the First World War was raging, faced with the theories of the bourgeoisie and opportunism, and linking himself back to the method of the Masters of Marxism, Lenin identified the economic and political characteristics of this historical phase, the contradictory laws of its development, and the content and forms of imperialism.
In his preface to the German and French editions of July 1920, the author stressed the dual political and strategic significance of this book.
It was inspired by the requirements of the political struggle against the pacifist ideologies and the illusory perspective of « global democracy », which prevented the revolutionary minority of the international proletariat from finding an independent perspective and from breaking with its subordination to the ruling class's ideology in all its many variations.
The other fundamental aspect that Lenin stresses while the revolutionary battle was raging is the imperialist nature of war... a war for a new « division of the world » and a redefinition of the spheres of influence among the six great powers of the time.

Imperialism, the highest stage of capitalism ; a popular outline

Ces trois volumes constituent une sélection des oeuvres du principal artisan de la révolution russe, Lénine. Couvrant la période allant de la construction du parti révolutionnaire jusqu'à la révolution d'Octobre, ils permettent de revenir aux sources, non pas à ce que les historiens plus ou moins bien intentionnés font dire à Lénine, mais à ce qu'il a réellement écrit.  Il s'agit donc des textes choisis, traduits et annotés par Pierre Pascal, rallié à la révolution russe en 1918, travaillant à Moscou, au contact des acteurs de la révolution et sympathisant avec leurs idéaux. Ses introductions donnent le contexte historique et politique des textes de Lénine. Elles constituent en elles-mêmes une précieuse histoire du parti bolchevique, le montrant tel qu'il fut : vivant, démocratique, animé d'une flamme révolutionnaire sans pareille, profondément lié et dévoué à la classe ouvrière.

Lénine mieux vaut moins, mais mieux et autres textes de 1923

Résumé

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