Soyez heureux. entretiens sur le bonheur et les beatitudes

Six sermons aux elus de la nation (1981-1986)

Les nations chrétiennes étaient, par la foi dans le Messie crucifié, redevables de l'espérance d'Israël ; elles ont relégué en marge de leur société, abandonné à la pauvreté et à la marginalité, rejeté dans la dépossession de tout bien, de toute racine, de toute identité, le peuple choisi par Dieu pour en témoigner. N'est-ce pas le peuple juif qui a été le témoin le plus visible de l'eschatologie pendant quinze siècles d'Europe ? Peuple de témoins malgré eux, en dépit d'eux-mêmes, vivant dans la fidélité jusqu'au martyre, dans le péché peut-être, mais témoins de ce que le royaume n'est pas de ce monde. Le martyre et l'attente messianique des juifs n'auraient-ils aucun sens, aucun prix pour l'Eglise, qui attend le retour de son Sauveur, qui attend la Parousie du Sauveur de tous ? Je sais le risque que je prends en mettant ces propos à la disposition de tous. Certains passages pourront paraître excessifs ou parfois déconcertants à des lecteurs juifs, et d'autres, déconcertants ou parfois excessifs à des lecteurs catholiques. Que les uns et les autres m'accordent le crédit de la bonne foi, dans le service de la Parole de Dieu livrée aux hommes pour le bonheur et le salut de tous.

La promesse

le Don de la Miséricorde

Le christianisme en France est-il condamné à célébrer son passé et à se réfugier dans un splendide isolement qui le rendrait stérile ? Au moment où les débats sur les fondements de l'Europe et l'expansion de l'islam se font plus vifs, cinq voix autorisées font entendre leur point de vue. Le cardinal Jean-Marie Lustiger honore le présent ouvrage d'une contribution exceptionnelle. Olivier Abel et Alain Duhamel confrontent leurs visions du christianisme dans son rapport à la culture, à la politique et à l'État. Pierre Joxe inscrit l'impact du christianisme dans une analyse historique des rapports entre l'État et les religions. Paul Ricœur plaide pour une invention chrétienne qui signifie l'amour de Dieu dans l'histoire et au-delà d'elle. Et qui fasse du désespoir non pas le dernier mot mais l'avant-dernier.

Le Christianisme, quel impact aujourd'hui ?

Où va l'Europe ? Chacun se le demande, alors que des institutions supranationales se mettent en place en ne suscitant pas moins de craintes que d'espoirs. A cette question, l'archevêque de Paris répond, avec la vigoureuse originalité qu'on lui connaît, par une autre : d'où vient l'Europe ? Elle a reçu la grâce filiale du baptême, où s'est forgée son identité. Mais elle a aussi cédé à la tentation de la renier, en se livrant à la traite des noirs et à des guerres fratricides, puis en prétendant, avec les idéologies - dont le libéralisme radical est le dernier avatar - se passer du Père des cieux. Si l'histoire de l'Europe est fondamentalement spirituelle, son avenir se joue, encore et toujours, là où la Révélation du Dieu de la Bible et de l'Évangile épanouit la culture. Pour se construire, l'Europe ne peut aujourd'hui se contenter de reproduire le modèle qu'ont édifié, aux États-Unis d'Amérique, ceux qui l'avaient fuie. Elle doit inventer un nouvel art de vivre en commun, en se rappelant les capacités d'intégration que lui a données la foi chrétienne au premier millénaire et que n'ont pu étouffer les errements des derniers siècles écoulés. Ainsi, les idéaux français de liberté, d'égalité et de fraternité, s'ils demeurent éprouvés avec la modernité qu'ils caractérisent, gardent pour la culture européenne de demain, et même pour l'avenir du monde, la valeur et l'actualité que leur confère leur enracinement chrétien.

Pour l'Europe - Un nouvel art de vivre

Sermons d'un curé de Paris 1975-1977

L'homme d'aujourd'hui peut-il, en matière politique et sociale, faire l'économie de la moraleoe Pour Lustiger, la réponse est non et il expose son point de vue.

Devenez dignes de la condition humaine

L'homme est un animal religieux. Au cours des millénaires, il a vénéré une multitude de dieux. Mais il doit faire face aujourd'hui à des séductions nouvelles : les mirages de la communication, l'argent et la consommation, l'individualisme et la réussite à tout prix. Est-il pour autant condamné à choisir entre idolâtrie, indifférence ou athéisme ? Peut-il se passer de la Révélation pour bâtir son propre destin ? Plus que jamais, la foi chrétienne ouvre une autre voie. C'est celle-ci que le Cardinal Lustiger, à travers des méditations brèves et directes, se propose d'exposer. Seule la relation quotidienne, dans l'Eglise, avec le Dieu de Jésus-Christ fonde la vie des baptisés. Mais plus largement, l'Evangile s'adresse à tous ceux et celles qui recherchent la vérité et le bonheur. L'apostolat ne peut donc être l'apanage des seuls prêtres et religieux. Il ne dépend pas non plus uniquement de techniques de communication ou d'un quelconque volontarisme - puisqu'il fait partie intégrante de la vie chrétienne. C'est à ces exigences intérieures que doivent aujourd'hui répondre les baptisés. Alors ils verront comment Dieu lui-même " ouvre la porte de la foi ".

Soyez heureux. entretiens sur le bonheur et les beatitudes

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