Henri Cartier-Bresson: L'oeil du siècle

La saga des Camondo, de l'Inquisition espagnole au génocide nazi, n'est pas seulement un récit historique retraçant l'épopée de ces grands seigneurs séfarades. C'est aussi une méditation sur la solitude d'un homme abandonné par sa femme, inconsolé de la mort de son fils, qui consacra sa vie et sa fortune à reconstituer au coeur de la plaine Monceau une demeure aristocratique du XVIIIe siècle, devenue le musée Nissim de Camondo.

Le dernier des Camondo

Le XXe siècle a été celui de l'image.Henri Cartier-Bresson, photographe, né en 1908, est l'oeil du siècle.Raconter sa vie, décrypter son oeuvre, c'est d'abord écrire l'histoire d'un regard.En déambulant dans son siècle, le regard de ce promeneur lucide a saisi la fascination de l'Afrique des années 20, croisé les destins tragiques des républicains espagnols, accompagné la Libération de Paris, capté la lassitude de Gandhi quelques heures avant son assassinat et témoigné de la victoire des communistes chinois.Cartier-Bresson, c'est aussi l'assistant de Jean Renoir pour trois films majeurs. Un artiste qui se veut artisan et fonde néanmoins Magnum, la plus prestigieuse des agences de photo. C'est encore celui qui a fixé les traits de ses contemporains capitaux, Mauriac en lévitation mystique, Giacometti ou Sartre personnages de leur oeuvre, Faulkner ou Camus, et tant d'autres saisis à l'instant décisif, autant de portraits pour l'éternité.

Henri Cartier-Bresson : l'oeil du siècle

Peintre d'origine allemande, Hans Hartung s'engage dès 1939 dans la Légion étrangère où se jouera l'un des événements les plus marquants de sa vie : blessé lors d'une bataille, il est amputé de la jambe droite. Hartung et la Légion, Hartung et la guerre, Hartung et la blessure avec laquelle il composera jusqu'au terme de son existence dans son grand atelier d'Antibes : voilà enfin étudiés certains des aspects les plus fascinants du peintre. Pierre Assouline, Laurence Bertrand Dorléac, Fabrice Hergott, Alexis Neviaski et Pierre Wat livrent ici une enquête historique et esthétique sur l'engagement de l'artiste et l'influence qu'il aura sur son oeuvre. Des sombres années sur les champs de bataille aux années solaires d'Antibes, la peinture de Hartung répond toujours à une urgence, celle de créer alors que la mort guette. Sans céder à l'hagiographie ou à la fabrication artificielle d'une idylle entre l'artiste et la Légion, cet ouvrage retrace le parcours de Hartung, humainement très touchant et infiniment respectable : allemand, il choisit sans hésitation le camp des Alliés, des "justes", il en paye un prix terrifiant et donne naissance à une oeuvre où résonnent ces déchirements.

Hans Hartung - Peintre et légionnaire

Qu'est-ce qui pousse un haut fonctionnaire français, doté de responsabilités à la Défense et à l'OTAN, à transmettre des documents secrets au KGB pendant près de vingt ans ? Ni l'argent ni l'idéologie. Quoi alors ? Obsédé par ce cas unique dans les annales de l'espionnage, le narrateur décide de tout faire pour déchiffrer les mobiles de cet homme. Une longue traque va s'ensuivre, où il reviendra à deux femmes de lui livrer les clés de ce monde opaque.

Une question d'orgueil

L'Homme de l'art - D.-H. Kahnweiler (1884-1979)

Peu avant le grand tournoi d'echecs de Prague auquel il est inscrit, Gustave Meyer, soixante-deux ans, l'un des plus grands champions du monde de cette discipline, est soupconne du meurtre de Marie, son ex-femme. Medecin, lanceuse d'alertes sur son blog, celle-ci livrait un combat farouche contre les dysfonctionnements du monde medical dont elle denoncait les abus et les scandales. Gustave, sous une fausse identite, doit fuir la police apres avoir consulte en secret son propre dossier medical. Il a ainsi appris que son meilleur ami, le celebre neurochirurgien Robert Klapman, qui lui a implante des electrodes dans le cerveau pour prevenir ses crises d'epilepsie, en a introduit une autre destinee a < modifier > les capacites pourtant prodigieuses de sa memoire... Isole des siens et, en particulier, de sa fille Emma, Gustave a le sentiment de ne plus s'appartenir et d'etre devenu une espece de monstre. Il erre en Europe centrale - Vienne, Budapest, Cracovie - avec le dessein de faire des recherches sur la Kabbale et de rencontrer des specialistes des neurosciences. Enfin, il arrive a Prague...

Golem

Alors qu'il y a vingt ans, un réseau ferré privait le XIIIe arrondissement d'un accès à la Seine, ce sont aujourd'hui un quartier universitaire, une bibliothèque, des logements et des jardins qui recréent ce lien. Pierre Assouline et Marc Mimram nous présentent cette nouvelle Rive gauche au fil d'une promenade à l'antique, dans un dialogue mêlant considérations humaines et architecturales.

La nouvelle Rive Gauche

Complètement chauve après son passage à la tondeuse, les yeux cerclés de métal argenté, flottant dans ses habits d'emprunt et de mort, Marcel Bloch est déjà un autre homme quand on lui attribue son numéro matricule. Dorénavant, il est le numéro 39611 pour l'administration du camp. Pour les déportés, il devient Dassault. Pour lui-même, un survivant en sursis. Il a cinquante-deux ans et se sent déjà bien fatigué. De surcroît, il n'a jamais été très très résistant. Seul le moral tient bon et il y puise toutes ses réserves. Il croit, donc il respire.
En attendant il fait connaissance avec les hommes, le milieu et les traditions locales. Il questionne un ancien sur la fumée de la cheminée. Elle l'intrigue. -Qu'est-ce que c'est ? - Ce n'est rien, juste la fumée du four crématoire. Ici, le problème est de savoir si tu sortiras par la porte ou par la cheminée...

Henri Cartier-Bresson: L'oeil du siècle

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