Ils corrompent nos tetes

"L'innocente jeunesse se rend à l'Université pleine d'une confiance naïve, et considère avec respect les prétendus possesseurs de tout savoir, et surtout le scrutateur présomptif de notre existence. Elle se rend donc là, prête à apprendre, à croire et à adorer. Si maintenant on lui présente, sous le nom de philosophie, un amas d'idées à rebours, un assemblage de mots qui empêche tout cerveau sain de penser, un galimatias qui rappelle un asile d'aliénés, alors l'innocente jeunesse dépourvue de jugement sera plaine de respect aussi pour pareil fatras, s'imaginera que la philosophie consiste en un abracadabra de ce genre, et elle s'en ira avec un cerveau paralysé où les mots désormais passeront pour des idées." (Schopenhauer)

Contre la philosophie universitaire

Les textes d'Arthur Schopenhauer ici traduits, comprennent l'essai Sur la vue et les couleurs (1816), des extraits de la correspondance, en particulier avec Goethe, ainsi qu'un chapitre des Parerga, Sur la théorie des couleurs. En Annexe, on trouvera des notes sur l'Achromatisme, un extrait des Mémoires de Helmholtz, ainsi que sur quelques représentations du Système des couleurs.
Ces écrits montrent comment Schopenhauer participe à la réaction de l'Idéalisme allemand à l'Optique newtonienne.

Textes sur la vue et les couleurs ; extraits de la correspondance ; textes sur les couleurs

A leading German metaphysician of the 19th century, Arthur Schopenhauer (1788–1860) exerted an influence far beyond the hermetic world of philosophy, with adherents ranging from Richard Wagner and Friedrich Nietzsche to Leo Tolstoy and Thomas Mann. Among Schopenhauer's chief contributions to the field of philosophy are his rejection of the idealism of his contemporaries and his embrace of a practical variety of materialism. He jettisons the traditional philosophic jargon for a brisk, compelling style that employs direct terms to express the metaphysics of the will.In The Wisdom of Life, an essay from Schopenhauer's final work, Parerga und Paralipomena (1851), the philosopher favors individual strength of will and independent, reasoned deliberation over the tendency to act on irrational impulses. He examines the ways in which life can be arranged to derive the highest degree of pleasure and success, presents guidelines to achieving this full and rich manner of living, and advises that even a life well lived must always aspire to grander heights. Abounding in subjects of enduring relevance, Schopenhauer's highly readable work appears here in an excellent translation.

L'Art d'être heureux: A travers cinquante règles de vie

Personnage ombrageux, taciturne et pessimiste, Arthur Schopenhauer est cependant l'auteur d'une ouvre qui défend l'épanouissement et le génie de l'individu contre les maux de la société. Dans un monde où les hommes oscillent entre « l'ennui et la douleur », le chemin de la félicité ne semble pas tracé d'avance. La voie qui se dessine au gré des textes rassemblés dans ce recueil est celle d'un état de neutralité qui permettrait de s'affranchir de la souffrance et de vivre avec les coups du sort. 

Tour à tour satiriques, mordantes et revigorantes, ces réflexions pragmatiques sont issues des Aphorismes sur la sagesse dans la vie.

Comment être heureux

Ces "Aphorismes" - partie du volumineux "Parerga et Paralipomena" - renferment, en dehors de toute préoccupation métaphysique, diverses recettes d'un empirisme éprouvé pour parvenir au bonheur. Schopenhauer y propose de nombreuses maximes de sagesse tout en examinant le comportement de l'homme avec ses semblables: "De ce que l'on a", "De ce que l'on est", "De ce que l'on représente", "De la différence des âges de la vie",.... Sous l'ironie et la satire, les questions les plus variées s'y pressent dans un style limpide. «Je prends ici la notion de la sagesse dans la vie dans son acception immanente, c'est-à-dire que j'entends par là l'art de rendre la vie aussi agréable et aussi heureuse que possible. Cette étude pourrait s'appeler également "l'Eudémonologie"; ce serait donc un traité de la vie heureuse. Certainement les sages de tous les temps ont toujours dit la même chose, et les sots, c'est-à-dire l'incommensurable majorité de tous les temps, ont toujours fait la même chose, savoir le contraire, et il en sera toujours ainsi. Aussi Voltaire dit-il: "Nous laisserons ce monde-ci aussi sot et aussi méchant que nous l'avons trouvé en y arrivant."» - Arthur Schopenhauer.

Aphorismes sur la sagesse dans la vie

S'installer sur les positions d'autrui, épouser le mouvement du raisonnement de la partie adverse pour en exploiter les faiblesses : l'art de la discussion, c'est l'art de la guerre. Schopenhauer sait que les mots et les arguments sont des poignards dont la pointe peut tuer ; il sait aussi que la seule réalité qui vaille est notre propre victoire, même si le vrai maître du jeu reste finalement le langage et ses ressources infinies.

L'art d'avoir toujours raison

S'il est vrai que la philosophie, comme Gilles Deleuze le soulignait naguère, se caractérise par la création de concepts, Schopenhauer mérite assurément le titre de grand philosophe, qui lui fut tardivement reconnu. S'il n'a pas forgé de spectaculaires néologismes, ses innovations conceptuelles n'en sont pas moins considérables, mais il procède toujours avec une grande probité et dans une langue lumineuse, en circonscrivant scrupuleusement le sens, le lieu et la portée des notions qu'il utilise, en particulier lorsqu'il renouvelle leur acception traditionnelle. C'est le cas de la Volonté, qui acquiert un statut métaphysique et cosmologique, de la Liberté, qui se détache du libre arbitre pour devenir l'un des attributs de cette Volonté universelle, de la Sexualité, enfin, ce " foyer de la Volonté ", investie d'une fonction sans précédent dans l'histoire de la philosophie.

Le vocabulaire de Schopenhauer

Dans la vie d'un lecteur, certains auteurs occupent une place à part : lectures inaugurales, compagnons de tous les jours, sources auxquelles on revient. La collection "Les auteurs de ma vie" invite de grands écrivains contemporains à partager leur admiration pour un classique, dont la lecture a particulièrement compté pour eux. Dans sa jeunesse, Thomas Mann a lu et médité Schopenhauer, philosophe de la volonté et du pessimisme, qui a largement influencé l'oeuvre de celui qui deviendra l'un des plus grands écrivains modernes de la décadence. Cet hommage à son maître nous offre une clé précieuse de son parcours intellectuel.

Ils corrompent nos tetes

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