Investissement International Et Le Droit Au Developpement

Jeux de maux ; monologue à deux voix

L'investissement international est communément présenté comme la clé du développement. De nombreux États du Sud, pour être attractifs, mettent en ouvre un droit particulièrement protecteur des intérêts des investisseurs. Or, la logique de rentabilité optimale et la concentration des investissements dans les économies de la Triade ne peuvent fonder pour les économies du Sud un développement durable. Le droit de l'investissement international et le droit au développement ne sont pas compatibles. La primauté du droit au développement peut seule être un outil d'une Autre mondialisation où l'investissement international ne peut jouer qu'un rôle subsidiaire.

INVESTISSEMENT INTERNATIONAL ET LE DROIT AU DEVELOPPEMENT

ONU : droits pour tous ou loi du plus fort ? Regards militants sur les Nations Unies

Tout a été entrepris par la France, les Etats-Unis, avec le soutien de l'ONU, pour obtenir l'élimination de L. Gbagbo, président de la République d'un Etat "souverain". Durant des mois, une propagande outrageusement mensongère a accusé L. Gbagbo de tous les maux dont était responsable, le plus souvent, le parti d'Alassane Ouattara. La violence primitive de la rébellion qui occupait la moitié du pays depuis 2002, s'est révélée en ce début 2011. Le peuple ivoirien en paie le prix fort. Ces notes, écrites au fil des semaines des trois premiers mois de 2011, sont un témoignage et une manifestation d'indignation.

Côte d'Ivoire 2011

Droits de l'homme et libertes de la personne

Toute entreprise visant à circonscrire un domaine qui serait celui des droits de l'homme ou des libertés de la personne s'expose à la double tentation du catalogue et de la (fausse) exhaustivité. S'en tenir aux droits et libertés inventoriés dans les textes fondateurs, si prestigieux soient-ils, c'est oublier, en effet, que les textes ont une histoire et qu'ils sont eux-mêmes l'expression d'une intention et d'une stratégie politiques de leurs auteurs. Mais inversement, parler des droits de l'homme au pluriel et sans autre précision, en confondant ce pluriel avec la totalité des prérogatives ou facultés reconnues aux sujets de droit, par un ordre juridique quelconque, c'est perdre toute chance de parvenir à une délimitation satisfaisante de ce concept. Le juriste " spécialiste " en matière de droits de l'homme peut et doit aussi faire œuvre de doctrine dans la construction de son objet d'étude. Pour conjurer ces deux périls et parvenir à cette fin, le parti a donc été pris d'une analyse aussi réaliste que possible sous-tendue par une conviction, les droits de l'homme ne sont pas tous les droits mais seulement ceux qui révèlent l'humanité de l'homme dans la complexité de son rapport au monde et à ce qu'il est convenu d'appeler la société civile. Ils sont donc par là même à la fois bien plus que de simples droits subjectifs mais aussi contingents, précaires en dépit (ou à cause) de leur " objectivité " intrinsèque, plus vulnérables que d'autres aux soubresauts de la vie politique.
Cet essai a été tenté par Robert CHARVIN et Jean-Jacques SUEUR avec le concours, pour cette troisième édition, de Michel REYDELLET.

Investissement International Et Le Droit Au Developpement

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