Cinemas d'afrique noire  le regard en question

Le relatif effacement des cinémas d'Afrique, et notamment d'Afrique noire, sur la scène internationale durant les années 2000 ne saurait masquer les profondes ruptures à l'oeuvre : nouveau rapport au réel, nouvelles stratégies esthétiques, émergence d'un cinéma populaire postcolonial. Olivier Barlet, qui suit ces cinématographies au jour le jour, dégage ici, à partir de la plupart des films marquants de la décennie, les questions critiques que posent ces évolutions. Il livre ainsi une vision personnelle et passionnée des récents développements de cinématographies encore méconnues qui luttent pourtant pour prendre leur place dans le cinéma mondial. Il est d'autant plus urgent de les prendre en compte que leur expérience de l'incertitude nous aide à nous positionner dans l'imprévisibilité d'un monde en crise et à poser les bases d'un nouvel humanisme. En lien avec de multiples références au travail de la revue Africultures dans tous les domaines artistiques, ce livre est une somme indispensable pour contrer les idées reçues et enrichir l'approche du cinéma comme art critique.

Les cinémas d'Afrique des années 2000 - Perspectives critiques

Pour Idrissa Ouedraogo, cinéaste burkinabé, on peut transformer les gens si on les écoute. " Je n'ai aucunement la prétention de représenter mon peuple ou les valeurs africaines ", dit-il, ajoutant que l'amour de deux enfants pour une grand-mère est universel. " Mais on n'en parlera pas de la même façon " : le poids est sur l'humain. Depuis ses premiers courts métrages au début des années 1980, Idrissa Ouedraogo s'attache ainsi à poser sur des histoires universelles un regard particulièrement personnel, qui fait de lui l'un des cinéastes importants de notre temps.

Idrissa Ouedraogo réalisateur

Hawa et Adawa des enfants du Burkina-Faso

Peut-on décemment commémorer le cinquantenaire des indépendances de dix-sept pays africains en 1960 ? héquipe d'Africultures préfère saisir l'occasion pour se pencher sur les dimensions culturelles de la relation entre la France et ses anciennes colonies. Au-delà des désillusions, ce dossier analyse cette relation d'intérêt en cherchant à dépasser les idées reçues pour en saisir la complexité. Il en dégage les grandes lignes historiques, entre hégémonie et coopération. Il montre comment les artistes ont détourné les pièges de l'identité pour se penser en phase avec le devenir du monde. Il pose les conditions d'une émergence et de l'émancipation pour que l'Europe ne soit plus le centre de gravité. Deux magnifiques textes littéraires inédits apportent à ces questions un vibrant écho : "Et si on te disait indépendant... ?", créé en 2010 à Limoges, où Bibish Mumbu et Papy Maurice Mbwity font parler leur tripes d"< indépendants", et "Mon Général "", une piquante allégorie de Marcel Zang. Ce dossier est accompagné d'un port-folio du photographe malgache Pierrot Men.

Africultures N° 83

Le relatif effacement des cinémas d'Afrique sur la scène internationale durant les années 2000 ne saurait masquer les profondes ruptures à l'oeuvre : nouveau rapport au réel, nouvelles stratégies esthétiques, émergence d'un cinéma populaire postcolonial. Olivier Barlet dégage ici les questions critiques que posent ces évolutions. Il livre ainsi une vision personnelle des récents développements de cinématographies encore méconnues qui luttent pourtant pour prendre leur place dans le cinéma mondial.

Cinemas d'afrique noire le regard en question

Plus de livres de Olivier Barlet

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques