La Révolution française

Histoire de la Révolution française, tome II

Les Juifs et la Révolution Française

Les sans-culottes parisiens en l'an ii. mouvement populaire et gouvernement revolutionnaire (1793-17

Comprendre la révolution

Saint just - discours et rapports presentes par albert soboul

La Révolution française est aujourd'hui encore l'objet d'un conflit d'interprétations. Pour les uns, à la suite des travaux de François Furet inspirés par la lecture de Tocqueville, elle serait de part en part un événement politique, où l'idéologie de l'égalité l'emportait sur celle de la liberté, créant ainsi une instabilité des institutions qui aurait duré jusqu'à l'instauration de la Troisième République. Pour les autres, à la suite des travaux d'Albert Soboul inspirés par la lecture de Marx, la Révolution serait de part en part un bouleversement social. Dans cet ouvrage, qui est la quintessence de ses travaux, Soboul explicite, à partir des bases structurelles et conjoncturelles de la crise de l'Ancien Régime, les contradictions sociales et politiques qui auraient dicté sa marche à la Révolution. Du radicalisme démocratique de la période jacobine aux formes tâtonnantes de la consolidation institutionnelle de la France bourgeoise, Soboul dessine la trajectoire qui aurait conduit la France des survivances du féodalisme à la mise en place des institutions cardinales de la société contemporaine.

La révolution française

Les études groupées dans ce recueil s'échelonnent, quant à leur date de rédaction, sur près de trente ans. Elles portent témoignage du développement et de la cohérence d'une recherche érudite et d'une réflexion critique sur la Révolution, moment fondateur de notre histoire contemporaine. Il ne suffit pas en effet de « penser la Révolution », encore faut-il la comprendre. L'histoire de la Révolution française, comme toute matière historique, est structurée et donc pensable, scientifiquement connaissable, comme toute autre réalité. Le but de l'historien est de parvenir sinon à des certitudes, du moins à des probabilités ou à des faisceaux de probabilités (Georges Lefebvre parlait de lois tendancielles). Tocqueville n'écrit-il pas dans « L'Ancien Régime et la Révolution » : « Ce n'est pas par hasard que les aristocraties naissent et se maintiennent ; elles sont soumises comme tout le reste à des lois fixes et qu'il n'est peut-être pas impossible de découvrir. » Abandonner cette ligne constante de l'historiographie révolutionnaire classique, de Mignet à Tocqueville, de Jaurès à Lefebvre, se départir de cette exigence de rationalité, réintroduire dans l'histoire révolutionnaire le contingent et l'irrationnel, ne paraît pas constituer un progrès dans le métier d'historien, mais bien un recul et comme une capitulation. À l'encontre des modes, passagères par définition, c'est la rationalité et la nécessité du mouvement révolutionnaire que nous nous sommes efforcés d'atteindre à travers le foisonnement des événements et la diversité des comportements. Comprendre la Révolution !

La Révolution française

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