Adrienne ou la vie de madame de lafayette

Depuis le néolithique jusqu'à nos jours, la destinée de l'Angleterre apparaît comme la plus singulière de toute l'histoire occidentale. Partie prenante de l'aventure européenne dans laquelle elle a joué un rôle majeur et parfois hégémonique, la Grande-Bretagne n'en a pas moins constamment cultivé son identité insulaire, ses traditions propres et sa fierté.

Il fallait toute l'érudition et la finesse du biographe de Byron, de Shelley, de Disraeli, d'Edouard VII et aussi de l'auteur des Silences du colonel Bramble pour rendre intelligible aux Français le passé d'un peuple qui les a toujours fascinés, irrités, déroutés.

Histoire d'angleterre

« Nous devons toujours nous rappeler que nous sommes voisins, mais non partie du Continent. » Ce mot de Bolingbroke définit la position originale de l'Angleterre. Celle-ci est si voisine du Continent que, de la plage de Calais, on aperçoit les blanches falaises de Douvres, tentation pour l'envahisseur. Pendant des milliers d'années elle fut même reliée à l'Europe et la Tamise longtemps se jeta dans le Rhin. Mais si peu profond et si étroit que soit le bras de mer qui sépare aujourd'hui l'île anglaise de la Belgique et de la France, il a suffi pour assurer au pays qu'il protège une destinée singulière. « Insulaire mais non point isolée. » L'Europe est trop proche pour que l'insularité des idées et des moeurs soit, chez les Anglais, sans mélange. Située exactement en face de la frontière qui sépare les langues romanes des langues germaniques (aujourd'hui le flamand du français), elle était donc destinée à recevoir aussi bien des messagers de la culture romaine et latine que des messagers de la culture teutonique. Ce sera, au cours de l'histoire, un autre de ses caractères particuliers que de combiner, pour s'en faire un génie propre, les éléments de ces deux cultures. Trois fois, par la conquête romaine, par le christianisme, par les Normands, l'Angleterre prendra contact avec le monde latin et l'impression que celui-ci laissera sur elle sera profonde. Il semble paradoxal mais il est vrai de dire que la position de l'Angleterre sur le globe a changé entre le XVe et XVIIe siècle. Toute activité humaine prend alors pour objet, direct ou indirect, le bassin de la Méditerranée. Il faudra la barrière de l'Islam, la découverte de l'Amérique et surtout l'émigration des Puritains pour déplacer les routes du commerce, et pour faire des îles Britanniques, en face d'un monde nouveau, la base navale la plus avancée de l'Europe. Enfin c'est au XVIIIe et au XIXe siècle que l'insularité permettra, grâce à cette même flotte, de conquérir un Empire mondial. La maîtrise des mers explique, pour une part, l'histoire impériale de cette nation. La découverte de l'aéroplane est aussi pour elle l'événement historique le plus important et le plus dangereux de notre temps...

Histoire d'Angleterre - tome 1

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

La silhouette enchantée

Disraëli fut un jeune homme insolent, dont la famille, originaire d'Italie, abandonnera le judaïsme par amour des traditions anglaises. Au collège il fut le premier de sa classe, tout en étant champion de boxe. Il écrivit, et ses romans eurent du succès. Quand il voyage, c'est en disciple de Byron et de Brummell. Mais c'était avant tout le plus grand homme politique de tous les temps. Sa vie correspond à l'époque la plus brillante de l'Empire britannique.

Vie de Disraëli

Metropolitan museum

Marcel Thiébaut, pendant une trentaine d'années, a donné régulièrement à La Revue de Paris des études critiques consacrées aux écrivains français et étrangers. Un recueil complet de ces articles formerait une vingtaine de volumes ; nous donnons ici un choix qu'il avait lui-même préparé avant de mourir parmi les études traitant des auteurs contemporains. Ces douze chapitres, dans leur variété, ne prétendent pas composer une histoire systématique et complète de la littérature d'hier et d'aujourd'hui. C'est plutôt une galerie de portraits mais ces images sont si caractéristiques qu'elles forment tout naturellement le tableau d'une époque, avec ses idées et ses modes, avec sa psychologie et ses goûts. Marcel Thiébaut aura été sans doute un des derniers critiques à continuer la grande tradition de Jules Lemaître, de Paul Bourget, de Remy de Gourmont, d'Albert Thibaudet. D'une totale indépendance d'esprit, d'une entière liberté de jugement, ne plaçant rien au-dessus des idées, il s'est attaché par-dessus tout à comprendre et à faire comprendre : ce livre posthume prolongera le message d'une vie exemplaire, consacrée tout entière aux lettres.

Entre les lignes

Parce qu'il a été l'élève et le disciple d'Alain, André Maurois sait qu'en marge des grands systèmes métaphysiques, la philosophie doit être aussi la réflexion intelligente mise au service de l'action quotidienne. Qu'est-ce que la liberté ? Le fatalisme comporte-t-il une part de vérité ? La pensée aide-t-elle à agir, ou risque-t-elle de paralyser l'action ? Le calcul de la probabilité ne doit-il pas se compléter d'une évaluation de l'improbabilité ? À travers ces vastes problèmes, l'auteur nous expose - avec simplicité - une sagesse de la vie concrète et quotidienne. Mais il descend aussi plus avant dans le particulier. Ses vues sur l'action militaire et politique, la discipline, la stratégie, la loi et les cérémonies, le civisme et la libre entreprise, la création artistique et le rôle du bonheur dans la quête morale, feront de ce petit traité le sujet d'enrichissantes méditations. Il sera lu par ceux qui, au rebours du beau titre qu'André Maurois emprunte à Gothe, ont commencé par l'étude et vont vivre dans l'action.

Adrienne ou la vie de madame de lafayette

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