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La Voie des divins immortels : Les chapitres discutifs du Baopuzi neipian | GE Hong
La Voie des divins immortels : Les chapitres discutifs du Baopuzi neipian | GE Hong

La Voie des divins immortels : Les chapitres discutifs du Baopuzi neipian

Publié par Gallimard

240 pages

Résumé

Ce Traité ésotérique du Maître qui porte la simplicité, longtemps gardé secret et "découvert" seulement au XXe siècle, est en Chine le premier traité d'alchimie et d'immortalité. Son auteur, Ge Hong, "Le plus grand écrivain alchimiste de tous les temps" selon J. Needham, naît en 283 près de Nankin dans une famille aristocratique, mais connaît la misère à la mort de son père et vend du bois pour subsister... et acheter des livres, sa passion. A vingt ans, il part admirer la fameuse cité de Luoyang et sa bibliothèque, mais la ville est prise par les Xiongnu et il dérive, dans une foule de réfugiés, jusqu'à Canton, puis rentre chez lui, où, toujours misérable, il rédige son ouvrage, achevé en 332. C'est au mont Luofu, non loin de Canton, qu'il vit ses dix dernières années et meurt en 343. Auteur prolifique, lettré autodidacte et individualiste, Ge Hong ne fut pas seulement grand érudit, mais aussi maître d'armes, stratège, médecin, philosophe, alchimiste... Philosophe, il n'est pas inventeur, mais brillant héritier de la culture et du savoir des Han, et son livre nous documente comme nul autre sur les sciences occultes de la Chine ancienne. Il témoigne à la fois d'une remarquable volonté d'élévation spirituelle et morale issue d'une antique tradition mystique, et d'un vibrant attachement à la vie ! Avec Ge Hong, la quête de l'immortalité commence pour ainsi dire dès ce monde, dont il goûte les plaisirs en hédoniste raisonnable tourmenté par une peur obsessionnelle de la mort. La seule issue à cette angoisse est la Voie des Divins Immortels, car, pour l'auteur, taoïsme et immortalité ne font qu'un. Tout l'objet du traité est de fournir à l'adepte, une fois remplies les conditions préalables (prédestination, impératifs moraux, rencontre d'un maître, etc.), toutes instructions utiles pour maîtriser trois disciplines essentielles : l'alchimie, avec l'affinement du cinabre et l'élaboration de l'élixir d'immortalité; la conduite du souffle et autres techniques de "respiration embryonnaire"; et enfin le complexe et périlleux art de l'alcôve permettant de "retourner l'essence pour renforcer le cerveau". Dans le domaine prépondérant de l'alchimie, le Traité stimula les expériences sur l'or et le mercure, et son influence fut immense; on lui dut aussi indirectement l'invention de la formule de la poudre noire au IXe siècle, ainsi que l'inoculation de la variole au Xe siècle. Cette science chinoise, mêlée d'apports indiens et persans, se propagea ensuite dans le monde islamique jusqu'au XIIIe siècle, et joua par là un rôle marquant dans la genèse de la tradition européenne d'alchimie et de médecine. Dans une version précise et élégante, la première traduction française des "chapitres discursifs" nous révèle un penseur souvent stimulant, un témoin au regard aigu, mais aussi un écrivain à l'art consommé, au style volontiers acerbe, admirablement vivant.

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