Bulletin D'Histoire De La Revolution Francaise

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Où en est-on des études, réflexions sur les hommes, le masculin, des rapports homme/femme vus du côté et/ou à partir des hommes ? Quels ont été les apports des différents groupes masculinistes, gays, antisexistes qui ont, après l'interpellation féministe, interrogé de manière plus ou moins directe l'identité masculine, l'inégalité des sexes, les relations hommes/femmes ? Qu'en est-il du genre ? Du masculin dans les rapports sociaux de sexe ? Telles furent quelques-unes des questions qui ont été posées aux chercheurs invités à écrire dans un numéro du BIEF (Bulletin d'information des études féminines) consacré aux hommes. Le BIEF est une revue féministe, éditée par le Centre d'études féminines de l'Université de Provence depuis 1975. Convaincu-e-s de la nécessité d'un débat mixte sur les rapports hommes/femmes, c'est-à-dire sur les rapports sociaux de sexe, les responsables de la revue et ceux du groupe Anthropologie des sexes et de la vie domestique du CREA (Centre de recherches et d'études anthropologiques) de l'Université Lumière-Lyon 2 se sont associé-e-s pour publier cet ouvrage. Les articles traduisent la diversité des recherches menées aujourd'hui par les hommes sur les hommes. Sociologues, philosophes, anthropologues et psychologues de France, du Québec et d'Allemagne décrivent des segments particuliers où se structure l'identité masculine : église, armée, pornographie, homosexualité, violence, paternité assistée par médecin ; d'autres s'interrogent sur le genre masculin et les catégories pour penser ce genre.

Des hommes et du masculin

Ce fut à l'occasion de l'Exposition universelle de Paris de 1867 que le Japon fit sa première apparition officielle sur la scène internationale. Trois délégations prirent part à cette manifestation : celle du gouvernement militaire japonais (shogunat), celle de Saga et celle du domaine de Satsuma, une province méridionale de l'archipel, forte d'une tradition d'ouverture aux pays étrangers. Cette exposition lança définitivement la mode du Japon et de ses productions artistiques : le japonisme était né. Les céramiques de Satsuma, héritières de techniques venues de Corée et enrichies d'apports indigènes, ne tardèrent pas à susciter l'intérêt des amateurs et des collectionneurs, grâce à leur extrême diversité : les unes sobres (Satsuma noirs), les autres décoratives (Satsuma blancs), toutes remportèrent unanimement un franc succès durant la seconde moitié du XIXe siècle. Les formes simples et les textures originales des objets de la cérémonie du thé et de la vie quotidienne ne tardèrent pas à attirer l'attention de potiers français, comme Jean Joseph Carriès et Paul Jeanneney, qui trouvèrent une source d'inspiration dans leurs revêtements sombres, animés de coulures et d'effets évoquant des peaux de serpent, de crapaud ou de requin. D'autres formes plus complexes, souvent dérivées de la Chine impériale, étaient ornées de motifs naturalistes aux couleurs vives et aux rehauts d'or posés sur des fonds d'un blanc délicatement craquelé : elles étanchèrent la soif d'exotisme du public européen. Artistes et ateliers, comme Gallé et Daum, s'emparèrent de ces décors pour ouvrir la voie à la modernité. En présentant les plus belles pièces des musées japonais et français, cet ouvrage propose une rétrospective unique des céramiques de Satsuma, du XVIIe siècle au début du XXe siècle, et de leur influence sur la production française. Les récentes fouilles archéologiques conduites dans la préfecture de Kagoshima (Satsuma) apportent un éclairage nouveau sur cette céramique encore mal connue.

Satsuma ; de l'exotisme au japonisme

Alexandre Dumas est certainement, comme l'a écrit Franco Cittati, l'écrivain le plus mystérieux du XIXe siècle, non pas qu'il ait tenté de dissimuler, comme tant d'autres, de misérables petits secrets, mais, bien au contraire, parce qu'il a mené son existence tonitruante au vu et au su de la foule innombrable de ses admirateurs et de ses détracteurs. Tant de lumière sécrète de l'ombre à flot. Entré dans la gloire, du soir au lendemain, le 10 février 1829, par le triomphe de son drame Henri III et sa cour à la Comédie Française, il n'a jamais cessé d'être, pendant quarante ans, le sujet privilégié des indiscrétions de la presse. Il n'est pas un journal, petit ou grand, qui ne rapporte ses coups d'éclat, ses duels, ses tours de force, ses folies... Il est incontestablement l'un des premiers exemples du tapage médiatique répandu autour d'un homme illustre, et c'est souvent de son plein consentement, qu'il payait ainsi l'écot de sa popularité et en prolongeait la pérennité.
On sait le crédit qu'il convient d'apporter à ces ragots ou approximations journalistiques ou publicitaires, qui n'ont d'autres fonction que d'amuser la galerie. Mais, ce faisant, ils composaient, par petites touches, un portrait légendaire qui, exposé à la postérité, a rarement été corrigé.
Or, toute légende est pétrifiante et interdit le retour, sinon à la vérité, du moins à un peu plus de vie réelle. Qu'opposer à ces bruits de couloirs ou de coulisses ?
A. Dumas n'a pas su, comme V. Hugo, susciter son ou ses historiographes ; il n'existe pas d'Alexandre Dumas par un ou des témoins de sa vie. C'est cette absence que ce livre tente de pallier, en rassemblant des textes épars difficilement accessibles qui éclairent, pan après pan, des moments de son existence.
Les témoignages de ses contemporains, retenus ici, collaborateurs ou amis (B. Piftau ; H. Romand, Ph. Audebrand, la comtesse Dash, V. Pavie, P. Vialon, Ch. Hugo, A. Houssaye, M. Ducamp, M. Shaw) jettent des regards croisés sur l'homme multiple et généreux, de la splendeur de sa jeunesse à la déchéance des derniers jours, et sur l'auteur prolifique qui a donné à la littérature deux de ses mythes immortels : Le Comte de Monte-Cristo et Les Trois Mousquetaires.

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