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De laudes à complies

La publication, préfacée et annotée par l'historien classique de Saint Jean-Marie Vianney, donne l'idée peut-être la plus exacte de sa foi de voyant, de son bon sens, de sa bonhomie bien humaine, de sa méthode catéchistique, de l'ordre qu'il observait dans ses instructions populaires. Sous une forme bien à lui, le Curé d'Ars, grâce au petit mémoire et aux relevés de catéchismes de Jean-Claude Viret, s'adresse à toutes les époques, et spécialement à la nôtre qu'assaillent tant de problèmes. On croit entendre encore l'apôtre de la pénitence, suppliant les pécheurs de se convertir, et leur montrant combien la miséricorde de Dieu est patience, combien douce est la récompense du prodigue repentant. En outre, grâce à Jean-Claude toujours, on est témoin d'intuitions, de prophéties, de miracles, et ce sont là choses qu'on entend pour la première fois. L'illustration abondante du livre, permet de suivre le « gardien » du Curé d'Ars à Cousance et à sa campagne, puis dans la vieille église et alentours, où le Saint exerçait son étonnant ministère.

Un "gardien" du curé d'Ars : Jean-Claude Viret - Souvenirs personnels et "relèves de catéchismes"

Parler de Saint Jean-Marie Vianney, c'est évoquer la figure d'un prêtre exceptionnellement mortifié, qui, pour l'amour de Dieu et la conversion des pécheurs, se privait de nourriture et de sommeil, s'imposait de rudes disciplines et surtout pratiquait le renoncement de soi à un degré héroïque. S'il est vrai qu'il n'est pas communément demandé aux fidèles de suivre cette voie d'exception, la divine Providence a disposé du moins qu'il ne manquerait jamais, à travers le monde, des pasteurs d'âmes qui, poussés par l'Esprit-Saint, n'hésiteraient pas à s'engager sur ces traces, car de tels hommes opèrent des miracles de conversion ! A tous l'exemple admirable de renoncement du Curé d'Ars, " sévère pour lui-même et doux pour les autres ", rappelle de façon éloquent et pressante la place primordiale de l'ascèse dans la vie sacerdotale... " La chasteté brillait dans son regard ", a-t-on dit du Curé d'Ars. En vérité, qui se met de son école est saisi non seulement par l'héroïsme avec lequel ce prêtre réduisit son corps en servitude, mais aussi par l'accent de conviction avec lequel il réussissait à entraîner à sa suite la foule de ses pénitents. C'est qu'il savait, par une longue pratique du confessionnal, les ravages des péchés de la chair : " S'il n'y avait pas quelques âmes pures pour dédommager le Bon Dieu, soupirait-il, vous verriez comme nous serions punis " et, parlant d'expérience, il joignait à son appel un encouragement fraternel : " La mortification a un baume et des saveurs dont on ne peut plus se passer quand on les a une fois connus... Dans cette voie, il n'y a que le premier pas qui coûté ". " Toujours prêt à répondre aux besoins des âmes ", saint Jean-Marie Vianney excella, en vrai pasteur, à leur procurer en abondance l'aliment primordial de la vérité religieuse. Il fut toute sa vie prédicateur et catéchiste. Il nous reste enfin à évoquer dans la vie de saint Jean-Marie Vianney cette forme du ministère pastoral qui lui fut ici-bas comme un long martyre et demeure à jamais attachée à sa gloire : l'administration du sacrement de Pénitence, qui en reçut un singulier éclat et produisit les fruits les plus abondants et salutaires. " Il passait en moyenne quinze heures au confessionnal chaque jour. Ce labeur quotidien commençait à 1 heure ou 2 heures du matin et ne finissait qu'à la nuit ". Et quand il tomba d'épuisement, cinq jours avant sa mort, les derniers pénitents se pressèrent au chevet du moribond. Vers la fin de sa vie, estime-t-on, le nombre annuel des pèlerins avait atteint le chiffre de 80 000. Sa Sainteté Jean XXIII.

Le curé d'Ars - Saint Jean-Marie-Baptiste Vianney (1786-1859)

Le nom de sainte Philomène est très connu ; beaucoup de fidèles l'invoquent. Mais qu'était cette sainte ? Quand et comment a-t-elle pu vivre ? A quelle époque s'est répandu son culte dans l'Eglise ? Pourquoi s'est-il développé de façon si extraordinaire ? Pourquoi encore le Curé d'Ars a-t-il eu pour cette jeune sainte une telle prédilection ?

Sainte Philomène

Un grand ami de l'enfance : le chanoine Gilbert Bauduz (1812-1891), et son Œuvre de "Bethléem"

Extraordinaire destin que celui de Jeanne Jugan (1792-1879), née près de Cancale en pleine tourmente révolutionnaire et honteusement déchue de sa charge de fondatrice. Dès son plus jeune âge, sa vocation la porte à servir le Christ à travers les pauvres car pour elle la misère engendre le vice. Membre du Tiers-Ordre de saint Jean Eudes, elle investit tout un héritage pour venir en aide et loger les vieillards. C'est le début de la congrégation hospitalière des " Servantes des pauvres ", puis des " Petites Soeurs des Pauvres " qui allait se développer dans le monde entier...

Jeanne Jugan - Fondatrice de la congrégation des Petites Soeurs des Pauvres

Un prêtre qui se sanctifie par l'exercice même de son sacerdoce ; qui, équipé pour les activités actuelles de l'apostolat, s'adapte résolument aux exigences de l'époque, « se fait tout à tous, comme l'Apôtre, pour les gagner à Jésus-Christ ». Tel fut M. le chanoine Larose. De son zèle entreprenant, est sortie - comme du désert - une cité paroissiale modèle, aujourd'hui en pleine croissance, centré sur une splendide église romano-byzantine. En ce sanctuaire - dédié à Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus - se donnent rendez-vous, chaque dimanche, de véritables pèlerinages. Apparemment, l'abbé Larose n'avait pas plus de moyens qu'un autre. Mais il a possédé, à un haut degré, le don qui opère les grandes ouvres : « Celui qui aime dit l'Imitation, accomplit beaucoup de choses qui fatiguent et qui épuisent vainement celui qui n'aime point. » Cette biographie sera une révélation : à considérer les dehors, on n'aurait pas cru à une telle intensité de vie intérieure, un tel esprit de prière et de pénitence. À ses confrères dans le sacerdoce, le chanoine Larose laisse un puissant exemple ; à tous, il rappelle qu'en dehors de Dieu et de son service, comme dit encore l'Imitation, « tout est vanité ».

Le chanoine Louis Larose - Curé-fondateur de la paroisse Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus à Nantes (1888-1956)

Ce que Saint François de Sales, cet esprit et ce cour exquis, doit à sa maman, ce livre vient le dire d'une façon toujours attrayante, souvent émouvante, pleinement respectueuse de l'Histoire. On se penchera sur cette vie cachée de la jeune châtelaine appliquée, en sa gentilhommière savoyarde où se coudoient Catholiques et Protestants, à sauvegarder la foi des siens, à éduquer pour un bel avenir le futur prince-évêque de Genève. Plus tard, on la verra participer - vaillamment et discrètement - aux conquêtes de l'intrépide apôtre du Chablais et, enfin, être le témoin attendri des huit premières années d'un épiscopat dont « les fruits ont passé les promesses des fleurs ». Une illustration inédite permet de suivre cette admirable mère en son trop bref - et parfois si douloureux - pèlerinage.

De laudes à complies

Résumé

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